BWT a écrit:Shoemaker a écrit:rozz a écrit:Shoemaker a écrit:..... la guillotine.
revolution "petite bourgeoise" s´il en est....
Oui bon, c'est une métaphore, c'est pour aller vite, hein

(révolution que je ne renie pas d'un iota : la bourgeoisie nous a débarrassé de la Noblesse, c'est à dire des prédateurs en perruques et en collant de soie ; ce fut son rôle historique. Maintenant, cette Bourgeoisie s'est de fait transformée en Aristocratie à son tour).
Quitte à porter un regard critique sur la Révolution, autant le faire en s'émancipant de l'histoire officielle, propagée par un Jules Michelet qui était l'incarnation absolue de l'historien bourgeois labellisé IIIème République. La bourgeoisie a liquidé la Noblesse pour ses propres intérêts. C'est la trahison du schéma tripartite des sociétés européennes qui s'est passé en substituant un pouvoir certes à bout de souffle mais qui se reconnaissait encore un peu de devoirs vis-à-vis du peuple de France par une bourgeoisie "décomplexée". La bourgeoisie de 1789 n'en a jamais rien eu à foutre et des travailleurs et des soldats (
laboratoraes et
belatores) et n'a jamais eu d'autres préoccupations que l'accroissement de ses propres profits sans les limites morales qu'imposait le christianisme.
Je comprends bien que tu y vois un mouvement de l'histoire dans son acception marxiste (s'il en existe une autre), mais je ne pense pas que cette prise de pouvoir par la bourgeoisie, s'il était inéluctable, ait été bénéfique pour la France.
On ne va pas refaire l'Histoire, qui est ce qu'elle est. Et soyons honnêtes, jusqu'à maintenant, la France, tout petit pays, s'en est bien sorti, dans le concert des Nations, comme on dit, peut-être justement grâce à cette Révolution. On peut tout dire et son contraire. Mais le fait est là, la Noblesse avait fait son temps historique. Il faut être d'une mauvaise foi absolue pour oublier en quelle estime elle tenait le peuple. Et que je sache, le Clergé n'était pas précisément du côté des opprimés. Ce qui n'enlève en rien la valeur morale qu'a apporté le message du Christ, malgré la fureur avec laquelle le Clergé officiel, allié des Riches, a œuvré pour le pervertir.
MAis bon, comme tu le dis, j'ai une vision marxisante de l'Histoire. Je crois (métaphysiquement aussi) en un devenir, un déterminisme, de l'Humanité. L'Histoire possède une logique, et la Révolution Bourgeoise a eu sa place pleine et entière dans cette Evolution. Robespierre, quoi qu'on raconte maintenant comme révisionisme sur son compte, fut terrible pour la Noblesse prédatrice (et je ne la plains pas), et il a œuvré pour l'émancipation des opprimés. Il a accompli sa mission. MAintenant, la Bourgeoisie porte le capitalisme (qui a été certes révolutionnaire et positif par rapport au féodalisme, en son temps, et pendant longtemps) vers une logique destructrice. Si l'Histoire a un sens, ce que j'espère (paradoxalement) en tant que croyant, le Capitalisme doit disparaître, ou faire disparaître l'Humanité. C'est le seul choix possible. Et pour détruire le Capitalisme, je ne vois pas autre chose que le prolétariat (Rainier, si tu nous lis...). Qui ira se faire crever al peau pour que Copé disparaisse dans les poubelles de l'Histoire ? Le Prolo ! Personne d'autre. Et rien, rien, rien ne fera disparaître le Bourgeois devenu "monstrueux" et violent, si ce n'est la violence révolutionnaire. Le reste n'est que rêve éveillé.
Je ne suis pas, pour la petite histoire, un MArxiste fanatique. Je crois, tout comme toi, en l'apport incontournable de la Religion au moins en tant que source de la Morale, en tant que spiritualité nécessaire à l'Homme, je crois en la République... J'essaye de ne pas être borné, et je reste bien modeste face à l'Histoire, qu'au moins, je n'essaye pas de refaire. Mais le fait est là : un système qui fut bon pour l'Humanité, est en train de la détruire, de tout foutre en l'air. Et ce système est un système totalement et totalitairement économique. Ce système est violent. Et je ne vois rien d'autre que la violence révolutionnaire, celle de la seule classe opprimée, celle du Prolétariat, pour mettre à bas ce système. Je ne vois rien d'autre. Et même comme ça, c'est pas gagné, loin de là, tant le Capitalisme a accumulé de la puissance, a un niveau planétaire, transnational, etc. Après, je ne sais pas ce qui adviendra. Mais ce n'est pas mon affaire. C'est l'affaire de l'Histoire qui avance inéluctablement.