sheon a écrit:Shunt a écrit:DCP a écrit:Je ne regrette donc pas de ne pas l'avoir vu.
Le scénario est linéaire, convenu, tu peux quasiment anticiper chaque scène. C'est "gentil" pour ne pas dire très niais par moment (le gentil toutou qui sauve la vie de Dujardin dans son appartement en flammes...). C'est une espèce de vision fantasmée, presqu'enfantine, d'un âge d'or cinématographique révolu, truffé de clins d'oeil aux cinéphiles poussiéreux et aux professionnels de la profession auxquels on tend un miroir gentiment flatteur.
Et tu ne crois pas que ça soit volontaire ?
C'est pas OSS117. Il n'y a pas d'alibi "second degré".
C'est plat, il n'y a rien. Et qu'on ne me dise pas que c'est parce qu'il s'agit d'un film muet tourné "à l'ancienne"... ce qu'il y a de gênant, c'est qu'il y a en plus de grandes incohérences d'un point de vue formel. Le personnage de Peppy Miller, par exemple, qui est censée incarner la nouvelle génération d'acteurs parlants, à l'expressivité théâtrale des stars du muet. Donc, même sur la forme, le film passe à côté de son sujet.
Il n'y a aucune originalité, aucune inventivité. Juste du clin d'oeil, du cliché et de la citation au quintal. A la rigueur, on aurait du lui filer l'Oscar de la meilleure contrefaçon.
Cette stérilité artistique est symptomatique du cinéma mainstream actuel qui ne fait plus que du recyclage aujourd'hui, entre les sempiternelles adaptations de comics ou de séries TV, les remakes pseudo-modernisés de grands succès d'il y a à peine 15 ans. L'industrie musicale suit la même tendance d'ailleurs.