Modérateurs: Garion, Silverwitch
silverwitch a écrit::D
Je crois qu'on approche de la fin.
Cortese a écrit:Ouais c'était bien. Ça ne vaut pas le débat entre Barmanou et silverwitch sur le romantisme, mais c'était pas mal.
Shoemaker a écrit:Mais ça fait si longtemps, Silver avait à peine un peu plus que 30 ans...
Cortese a écrit:Shoemaker a écrit:Mais ça fait si longtemps, Silver avait à peine un peu plus que 30 ans...
Goujat !
Ouais_supère a écrit:Du coup, ben je vais revenir penaud devant ceux de mes amis qui ont détesté en leur disant, que, bon, "à bien y réfléchir, c'est peut-être vrai que voilà, quoi".
Ouais_supère a écrit:Moi elle m'a emmerdé, là: j'ai passé des semaines à défendre Drive parce qu'apparemment Shunt et moi avons clairement vu le même film, mais ce qu'elle dit se tient franchement debout tout seul aussi.
Du coup, ben je vais revenir penaud devant ceux de mes amis qui ont détesté en leur disant, que, bon, "à bien y réfléchir, c'est peut-être vrai que voilà, quoi".
Allez au diable, ébranleurs de certitudes.
Ouais_supère a écrit:Moi elle m'a emmerdé, là: j'ai passé des semaines à défendre Drive parce qu'apparemment Shunt et moi avons clairement vu le même film, mais ce qu'elle dit se tient franchement debout tout seul aussi.
Du coup, ben je vais revenir penaud devant ceux de mes amis qui ont détesté en leur disant, que, bon, "à bien y réfléchir, c'est peut-être vrai que voilà, quoi".
Allez au diable, ébranleurs de certitudes.
Shoemaker a écrit:Ouais_supère a écrit:Du coup, ben je vais revenir penaud devant ceux de mes amis qui ont détesté en leur disant, que, bon, "à bien y réfléchir, c'est peut-être vrai que voilà, quoi".
Reste à savoir s'ils l'ont détesté pour les bonnes raisons ! Ca serait trop facile, hein !
Tu as encore de la réserve donc.
Shunt a écrit:Je ne suis pas sûr que la séquence du masque soit complaisante - illustration de la profonde immaturité du gars, qui a besoin de se dissimuler pour se donner du courage et affronter un ennemi qu'il craint. Il y a une distance assez claire.
Shunt a écrit:Le film montre aussi que cet infantilisme empêche le personnage de sortir de cette fiction creuse et vaine qu'est son existence.
Ce qui caractérise les romances adolescentes, c'est leur caractère à la fois spontané, entier et éphémère. Il n'y a même pas de jeu de séduction. On reste à quelque chose de chaste et presqu'"idéalisé" par les personnages. Ce n'est pas seulement du fait du héros, mais aussi de la jeune femme, dont on devine qu'elle a eu son enfant très jeune, dont le mari a sans doute été le premier amour (elle évoque d'ailleurs avec nostalgie et humour leur rencontre dans le film). C'est une ado qui a grandi trop vite, aujourd'hui déprimée par sa vie d'adulte, qui ne correspond pas vraiment à ses rêves de jeunesse.
Pas tout à fait. Tout corps social, tout interaction entre individus peut s'apparenter à un spectacle, mais c'est purement subjectif. Je m'explique : regarder des fourmis travailler, ça ressemble aussi à un petit spectacle d'automates, tout comme la parade nuptiale entre deux oiseaux nous évoque une pantomime un brin ridicule. Pourtant il n'y a pas d'artifice chez les fourmis ni chez les oiseaux. C'est la simple expression de leur nature, de leur être. Quand j'évoque le regard d'entomologiste de Kubrick, c'est à ça surtout que je pense. Kubrick s'ingénie - s'amuse même - à dépouiller l'homme de tous ses oripeaux, il le met à nu, pour en saisir l'essence brute, animale. Il ramène l'humanité à sa condition d'espèce animale. Ce qui le conduit d'ailleurs à relativiser l'idée même de progrès chez les humains. Dans "2001", le progrès obéit à un dessein supérieur et extérieur.
Je ne le crois pas non plus. Chez Kubrick, humanité et animalité sont liées. L'homme est un animal comme les autres. Le conflit chez Kubrick se situe plus entre cette animalité et la "civilisation", c'est-à-dire ce vernis dont l'homme s'est recouvert pour se convaincre qu'il pouvait échapper à sa condition animale, terrestre, organique.
Oui, la civilisation est une illusion, un artifice, qui jette un voile sur la nature profonde de l'homme. C'est cette négation qui constitue une première forme de violence. C'est le pêché originel.
Oui, parce que ce qui l'intéresse, c'est de mettre à nu, de gratter le vernis. Kubrick s'intéresse aux expressions les plus sophistiquées, enrobées et grandiloquentes de la violence : la stratégie militaire, l'épopée napoléonienne, le nazisme... ce qui le fascine, c'est toute cette complexité, cette intelligence, cette ingéniosité mobilisées pour un si pauvre dessein. Kubrick - issu d'un milieu très modeste - s'intéresse assez peu finalement aux "petites gens", au prolétariat, sauf dans le "Baiser du Tueur" (film dont la trame n'est pas très éloignée de "Drive" d'ailleurs). Les héros "kubrickiens" sont souvent des grands ou des petits bourgeois, des aristocrates parvenus, des intellectuels, des professeurs, des médecins... des gens convaincus d'échapper à la masse, à leur condition. Ils s'intéressent à eux parce que ce sont les clés de voûte du système.
Tout à fait, et c'est ce que j'apprécie chez Kubrick. Mais j'apprécie aussi un cinéma parfois plus "terre à terre", basique, qui nous ramène à hauteur d'homme, au ressenti, à l'instinct, aux pulsions. Je crois qu'on peut à la fois aimer Kubrick et un film comme "Drive", sans être infidèle ou incohérent. Comme on peut aimer à la fois Michel-Ange et Edvard Munch, une symphonie de Mozart et une ritournelle pop.
Peut-être parce que Nicolas Winding Refn est un vilain misogyne... comme Kubrick
Peut-être cela signifie-t-il aussi que Barry - dévasté par la mort de son fils, du seul être aimé - n'a tout simplement plus envie de se battre, ni même de vivre. D'ailleurs, il ne sera pas récompensé de ce beau geste qui lui vaudra in fine d'être amputé.
C'est intéressant aussi la caverne.
J'ai le sentiment que "Drive" nous dit des choses pertinentes sur notre monde et sur nous-mêmes, sur nos frustrations, nos fantasmes, notre vanité aussi.
Waddle a écrit:Silver, merci de nous dire si depuis l'échange avec Shunt, ton point de vue a évolué, ne serait-ce que d'un iota, par rapport au film.
Je veux savoir si c'est possible
silverwitch a écrit:Waddle a écrit:Silver, merci de nous dire si depuis l'échange avec Shunt, ton point de vue a évolué, ne serait-ce que d'un iota, par rapport au film.
Je veux savoir si c'est possible
Waddle a écrit:Courage, ne fuis pas!
silverwitch a écrit:Pourquoi me poses-tu la question à moi et pas à Shunt ?
L'important n'est pas nécessairement de changer d'avis, mais d'approfondir sa relation à l'oeuvre en se penchant sur la forme employée, les procédés narratifs utilisés...
Le dialogue, la controverse, ça oblige à sortir du petit confort de nos impressions pour se confronter au sens du film, plus qu'à sa seule signification. Le reste, c'est du folklore !
Waddle a écrit:Je l'ai dit, pour voir s'il était possible que tu changes d'avis sur un sujet, rien de bien méchant hein![]()
silverwitch a écrit:
L'important n'est pas nécessairement de changer d'avis, mais d'approfondir sa relation à l'oeuvre en se penchant sur la forme employée, les procédés narratifs utilisés...
Le dialogue, la controverse, ça oblige à sortir du petit confort de nos impressions pour se confronter au sens du film, plus qu'à sa seule signification. Le reste, c'est du folklore !
silverwitch a écrit:Waddle a écrit:Je l'ai dit, pour voir s'il était possible que tu changes d'avis sur un sujet, rien de bien méchant hein![]()
Ça m'arrive... Quand j'ai tort.
silverwitch a écrit:Waddle a écrit:Je l'ai dit, pour voir s'il était possible que tu changes d'avis sur un sujet, rien de bien méchant hein![]()
Ça m'arrive... Quand j'ai tort.
Cortese a écrit:silverwitch a écrit:Waddle a écrit:Je l'ai dit, pour voir s'il était possible que tu changes d'avis sur un sujet, rien de bien méchant hein![]()
Ça m'arrive... Quand j'ai tort.
Mais comme en général tu ne donnes pas un avis mais une analyse technique, je ne vois pourquoi on essaierait de te faire changer de discours. Tes contradicteurs devraient comprendre qu'ils ne doivent se situer que dans les limites communes du débat d'opinion. Est-ce que quelqu'un ici entame une controverse avec Ghinzani sur la chirurgie-dentaire ? Non. Personne n'oserait.
Waddle a écrit:Cortese a écrit:silverwitch a écrit:Waddle a écrit:Je l'ai dit, pour voir s'il était possible que tu changes d'avis sur un sujet, rien de bien méchant hein![]()
Ça m'arrive... Quand j'ai tort.
Mais comme en général tu ne donnes pas un avis mais une analyse technique, je ne vois pourquoi on essaierait de te faire changer de discours. Tes contradicteurs devraient comprendre qu'ils ne doivent se situer que dans les limites communes du débat d'opinion. Est-ce que quelqu'un ici entame une controverse avec Ghinzani sur la chirurgie-dentaire ? Non. Personne n'oserait.
Non Cortese, ce ne sont (et heureusement) pas que des analyses techniques. Le cinéma ça reste de l'art, même si la technique se met au service de cet art.
Cortese a écrit:Mais l'art c'est d'abord de la technique ! Repense aux peintres de la Renaissance. Léonard de Vinci c'est quand même foutrement structuré sur le plan technique, scientifique même.
Quant au plus important dans l'analyse d'un film, l'analyse de l'organisation du discours, c'est aussi de la technique d'abord. Sinon, ça lui aurait servi à quoi son doctorat en littérature, à silver ? Et les mecs qui ont des agrégation de philo ou des doctorat en psychologie, tu crois qu'ils ont fait quoi pendant leurs études sinon se donner les moyens techniques d'analyse ? Donc il faut faire la part des choses, et admettre que si on peut polémiquer par exemple sur le message politique d'un film (la politique concerne tout le monde), décrire les émotions que nous avons ressenties en visionnant un film, il faut être conscient de ses limites, admettre qu'on a eu des raisons inconscientes qui nous ont ému par exemple, ou qu'on est tombé dans le piège de la facilité à l'esbrouffe tendu par le réalisateur. Il me semble que ce que nous dit silverwitch c'est qu'il nous faut essayer d'éduquer notre discernement. Par contre je suis d'accord qu'il ne faut hésiter à polémiquer avec elle quand elle s'aventure hors de ses domaines de compétences, s'il lui arrive d'utiliser (personne n'est parfait) l'argument d'autorité. Moi par exemple, chemin faisant, j'ai vu à la devanture d'un soldeur le DVD de "Starship Troopers", eh bien j'ai failli l'acheter...
silverwitch a écrit:Il faut distinguer deux degrés: le point de vue du film sur le personnage principal (ou sur les différents personnages) et le point de vue du film sur le récit, c'est-à-dire sur l'articulation par la mise en scène entre ce qui est montré et ce qui est dit.
S'il est vrai que le film montre avec une certaine distance les actes du personnage de Ryan Gosling, il ne les justifie pas moins dans la dramaturgie. Voici les schémas:
- Immaturité affective <-> innocence de l'amour.
- Violence antipathique et répugnante <-> condition pour préserver les innocents.
- Vengeance <-> destin.
- Solitude des personnages <-> impossible union entre l'innocence et la violence. La violence est nécessaire pour que le Bien survive, mais il ne peut coexister avec cette violence.
C'est tout le film qui se construit sur des oppositions factices et stéréotypées et crée des relations logiques qui n'ont rien de logique, mais sont le résultat d'un piège. Si tu consens à une partie, tu consens à l'autre. C'est ton propre appétit intellectuel, ton désir de comprendre, de te reconnaître qui te livre sans défense. Plus ta soif de comprendre les personnages est grande, plus cette puissance est convertie en une impuissance à démonter le mécanisme de justification de la violence, de la brutalité et de la vengeance.
Certes, tout ça est très bien, très joli, très touchant, mais ne présente guère d'intérêt. Le propre d'une rencontre, c'est d'offrir une ouverture vers autre chose, non seulement un autre chemin possible pour les deux personnes, mais également une métamorphose: l'autre nous change. Le propre de l'amour, c'est d'élargir notre horizon, de découvrir qu'il y a de la place dans notre coeur pour accueillir d'autres êtres.
Tout ça est annihilé par ce que le film nous présente comme le destin et que je nomme la justification de la violence, avec son cortège moralisateur: la violence c'est indispensable mais ceux qui s'y laissent entraîner sont punis. Ainsi, plus que jamais, la violence ne nous regarde pas, elle nous est étrangère.
Je ne crois pas. Ou bien il faut s'entendre sur l'acception du terme aimer, qui devient trop superficielle. Le cinéma ça sert à connaître le monde, à savoir y vivre et y mourir. Pas simplement à passer le temps.
C'est le piège du monde moderne qui se referme sur nous: plus le nécessaire nous manque (l'oeuvre d'art), plus notre appétit pour des choses basses et superflues est stimulé, sans relâche. L'oeuvre d'art véritable s'oppose donc résolument à l'appétit de jouissance, au divertissement répétitif.
J'aurais été prête à concéder un peu à cette justification nauséeuse de la violence et de la vengeance, s'il y avait quelque chose à sauver, du tragique, une vraie histoire d'amour, un mouvement qui nous élève (quitte à chuter).
Mais quand je dis une histoire d'amour, c'est une vraie histoire, comme dans Jane Eyre, avec ce si beau personnage, cette femme si libre, libre parce qu'elle a été obligée de se prendre en charge, ni famille, ni argent, ni appui, ni beauté. Il manque au personnage féminin un peu de résolution.
Bon, autant nous partageons un point de vue similaire sur le cinéma de Kubrick, autant que je crains que notre différence d'appréciation sur Drive soit irréconciliable.
B.Verkiler a écrit:Shoemaker a écrit:Ouais_supère a écrit:Du coup, ben je vais revenir penaud devant ceux de mes amis qui ont détesté en leur disant, que, bon, "à bien y réfléchir, c'est peut-être vrai que voilà, quoi".
Reste à savoir s'ils l'ont détesté pour les bonnes raisons ! Ca serait trop facile, hein !
Tu as encore de la réserve donc.
Moi j'ai pas aimé parce que toutes les gonzesses présentatrices de différentes émissions TV frétillaient sur le bôôôôô gosse aussi surement que sur le bôôôô mââââââle nouveau James Bond à la sortie de Casino Royale. Rien que ça déjà...Même pas eu besoin de le voir, en fait.
denim a écrit:
voilà du texte…à consommer sans modération.
Shunt a écrit:silverwitch a écrit:une vraie histoire d'amour
C'est ton côté fleur bleue ça...: D
Shunt a écrit:Revenons justement sur l'enchaînement des évènements dans le film :
1. Le héros de "Drive" fait un choix : aider la fille en aidant son mari à braquer un prêteur sur gage. Il se persuade de manière présomptueuse qu'en venant prêter main forte au gars, il garantit la réussite de l'entreprise.
2. Erreur. Le plan facile se révèle un piège foireux qui se referme sur le mari et donc sur le héros complice. Le héros se sort du traquenard, mais il a toujours les mafieux à ses trousses. A ce moment là, les mafieux se foutent en fait de la fille et de l'enfant - même si l'enfant a déjà été menacé pour contraindre le mari sorti de prison à participer au braquage.
3. Les mafieux en veulent au héros et à lui seul, puisqu'en venant filer un coup de main pour le braquage, il a tout fait foirer involontairement. En plus c'est lui qui a le pognon, 1 million de dollars dans un sac. Il devient dès lors une cible à abattre et c'est Shannon - son pote garagiste - qui révèle maladroitement aux mafieux le pourquoi du comment de son implication dans ce plan foireux : il a voulu aider la fille et l'enfant. Ce n'est qu'après ça qu'ils deviennent une cible, car s'en prendre à eux, c'est un moyen de faire mal à cet adversaire retors, dont ils se méfient (vieille technique mafieuse - et pour le coup avérée...).
Dire que la "violence antipathique et répugnante" est la "condition pour préserver les innocents" me parait donc un raccourci. Parlons de la scène la plus violente, celle de l'ascenseur. Dans cette situation précise, quelle échappatoire ? S'il n'anticipe pas, lui et la fille sont condamnés. Question de vie ou de mort. Comprenant la situation, se sentant acculé, il n'a pas d'autre choix que de mourir ou de frapper vite et le premier.
Après il y a ce déchaînement ultra-violent où il massacre le mec. Il aurait pu s'arrêter une fois le type neutralisé, mais il s'acharne avec frénésie. Parce qu'il est à ce moment là dans un état absolu de rage, de tension, il ne se contrôle plus... regard effrayé de la fille qui lui fait prendre conscience d'un coup de la monstruosité de son acte... porte d'ascenseur qui se referme sur la fille qui disparaît... à aucun moment - et la réalisation est on ne peut plus claire là-dessus - cet acharnement n'est montré comme nécessaire et "justifié". Il a juste perdu le contrôle... et aggravé son cas, car cela va décupler la rage de ses ennemis. C'est à ce moment précis qu'il perd la partie, mais elle n'est pas terminée.
Pour l'étape suivante, il va revêtir le masque pour éliminer Nino (Ron Pearlman). Masquer la peur de l'ennemi et la peur de soi-même, se distancier de ses propres actes, se bâtir une armure mentale. Il y a un plan élaboré et réfléchi cette fois. La violence est froide. Est-elle nécessaire ? Là aussi se poser la question signifie qu'on envisage une ou des alternatives ? Quelles sont-elles ? Appeler les flics ? Notre héros a tellement les mains sales à ce stade que ce serait peu crédible... c'est un criminel. Prendre la fuite ? Pour aller où ? Notre héros est incapable de se projeter, de s'inventer un ailleurs ("I'm there for a while"). Par ailleurs, l'autre mafieux, Bernie Rose, le prévient : "for the rest of your life you gonna be looking over your shoulders". D'ailleurs l'intimidation fonctionne, puisqu'il accepte de négocier avec lui et de lui rendre "pacifiquement" le million de dollars et solder leur contentieux. Mais Bernie le prend par surprise et le poignarde. Il se défend et survit miraculeusement.
Je ne vois pas de justification, de cautionnement de la violence. On est dans une spirale infernale. Le héros ne cherche pas tant à "protéger l'innocence" qu'à chercher une issue, notamment une issue pour lui-même. Qu'il ne trouve pas vraiment finalement. Ou très partiellement.
C'est ce qui arrive au héros... jusqu'au braquage foireux.
Je ne pense pas que le film nous présente la violence comme quelque chose d'"étranger". Le film nous montre que l'on ne maîtrise pas la violence. C'est un tourbillon. Ce type - qui dans toute la première partie du film fait preuve d'un self control incroyable - est incapable de la contrôler ni d'en maîtriser les conséquences. Elle est à la fois en nous mais elle s'impose à nous. Par ailleurs, le héros n'est ni véritablement puni (il survit), ni véritablement récompensé (il ne peut retrouver la fille et retourne dans son monde intérieur).
Rassure toi, je n'ai jamais autant le sentiment de perdre mon temps que devant un mauvais film.
Je ne pense pas que "Drive" corresponde à ces critères. Le qualifier de "chef d'oeuvre absolu" serait bien entendu exagéré, mais je crois qu'il n'y a pas que d'un côté les chefs d'oeuvre et de l'autre les navets.
C'est ton côté fleur bleue ça...: D
N'oublie pas tout a commencé par cette assertion de ta part : "c'est nul, et quand j'écris ça, c'est un euphémisme"
Ouais_supère a écrit:J'ai vu Midnight In Paris, de Woody Allen, ce soir.
Je me suis bien amusé, mais je devinais quasiment au plan près ce qui allait se passer, ce qui n'est pas très bon signe, et le trait est quand même un peu trop appuyé.
Bref, ça manquait un peu de subtilité, ou bien c'est moi qui en ai manqué et j'ai rien compris.
silverwitch a écrit:Ouais_supère a écrit:J'ai vu Midnight In Paris, de Woody Allen, ce soir.
Je me suis bien amusé, mais je devinais quasiment au plan près ce qui allait se passer, ce qui n'est pas très bon signe, et le trait est quand même un peu trop appuyé.
Bref, ça manquait un peu de subtilité, ou bien c'est moi qui en ai manqué et j'ai rien compris.
Ça ne manque pas seulement de subtilité, c'est nul !
Kadoc a écrit:En même temps, si tous les gens qui aiment des films considérés par Silverwitch comme nuls étaient irrécupérables, ça vaudrait pas bien le coup de vivre.
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