Des causes et des conséquences de la crise économique

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 13 Déc 2011, 01:56

Ghinzani a écrit:Cela serait bien et durable si ensuite la gestion des états est plus rigoureuse et évite l'emprunt. Car il faut se dire que plus personne ne prêtera après s'être fait enculer une fois.


Mais sache tout de même que les intérêts sont justement une forme d'assurance pour les emprunteurs censés les couvrir sur le risque. C'est la raison d'être des intérêts.

Autrement dit, si les créanciers ont été rétribué du risques qu'ils ont pris, où est le scandale à ce que si la situation l'exige, ils ne soient pas remboursé, et d'autant plus quand la dette semble artificiellement entretenue pour déplacer la richesse du bas vers le haut, ou que des taux d'intérêt sans commune mesure avec le risque pris sont exigés.

Ghinzani a écrit:Il faut quand garder une motivation au travail, à l'initiative...réussir ce n'est pas une honte.


Mais pourquoi cela serait la seule classe à ne pas participer à l'effort national, à la mesure de leur moyens, c'est à dire beaucoup, énormément et ce d'autant plus que
- l'effort est en grande partie nécessaire parce que des politiques les ont favorisés en les excluant de l'effort des années durant
- mais aussi parce que en sanctifiant le marché (comme on le sanctifie encore, sa parole est visiblement d'or) on a sanctifié leur enrichissement souvent indu, et justifié tous les sacrifices possibles au nom de la sainte garantie de rétribution d'une minorité.. Ce que plus haut dans ce message j'exprime par l'expression "déplacement de la richesse du bas vers le haut" et qui est évoqué plus haut dans l'article "Tout tout tout" ainsi que la vidéo qui y est présente.

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 13 Déc 2011, 10:04

Hugues a écrit:
Ghinzani a écrit:Cela serait bien et durable si ensuite la gestion des états est plus rigoureuse et évite l'emprunt. Car il faut se dire que plus personne ne prêtera après s'être fait enculer une fois.


Mais sache tout de même que les intérêts sont justement une forme d'assurance pour les emprunteurs censés les couvrir sur le risque. C'est la raison d'être des intérêts.

Autrement dit, si les créanciers ont été rétribué du risques qu'ils ont pris, où est le scandale à ce que si la situation l'exige, ils ne soient pas remboursé, et d'autant plus quand la dette semble artificiellement entretenue pour déplacer la richesse du bas vers le haut, ou que des taux d'intérêt sans commune mesure avec le risque pris sont exigés.

Ghinzani a écrit:Il faut quand garder une motivation au travail, à l'initiative...réussir ce n'est pas une honte.


Mais pourquoi cela serait la seule classe à ne pas participer à l'effort national, à la mesure de leur moyens, c'est à dire beaucoup, énormément et ce d'autant plus que
- l'effort est en grande partie nécessaire parce que des politiques les ont favorisés en les excluant de l'effort des années durant
- mais aussi parce que en sanctifiant le marché (comme on le sanctifie encore, sa parole est visiblement d'or) on a sanctifié leur enrichissement souvent indu, et justifié tous les sacrifices possibles au nom de la sainte garantie de rétribution d'une minorité.. Ce que plus haut dans ce message j'exprime par l'expression "déplacement de la richesse du bas vers le haut" et qui est évoqué plus haut dans l'article "Tout tout tout" ainsi que la vidéo qui y est présente.

Hugues

point: Je suis tout à fait d'accord, cela porte un nom: la prime de risque. Seulement, les défauts de paiements et un risque trop élévé dans le domaine des obligations, vaont grandement refroidir l'épargnant pour qui ce type de placement garde une conotation de " bon père de famille".

La classe qui participe le plus à l'effort est toujours la même : la classe moyenne. Les plus riches très peu mai l'effort des limitations des dépenses publiques, l'effort des " dépendants " de l'état ( je ne parle pas de ceux qui en ont réellment besoin, c'est cela de mon point de vue, la solidarité nationale) est netemment moindre...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 13 Déc 2011, 15:57

Acrimed - Action-CRItique-MEDias a écrit:Les éditocrates sonnent le clairon de la rigueur
par Mathias Reymond, le 12 décembre 2011

De nombreuses causes peuvent être invoquées pour expliquer ce que la majorité des commentateurs appelle la « crise de la dette » : notre propos n’est pas de les discuter. Mais il suffit de mentionner les arguments qui sont généralement absents du débat public pour comprendre comment il est orienté : à sens unique (voir annexe). Plutôt que de retenir que l’État ne s’enrichit pas, on dira qu’il dépense trop. Plutôt que de s’interroger sur l’Union monétaire et sur l’Europe des marchés, on se bornera à revendiquer « plus d’Europe ». L’actuelle crise de la dette est, pour les journalistes vedettes et les éditorialistes multicartes, une aubaine pour reprendre de concert le morceau qu’ils jouent depuis de longues années : écoutons-les et plongeons avec eux.

Vive la rigueur ! [1]

Selon que l’on soit de gauche ou de droite, pour la plupart des médias la rigueur est toujours salutaire…

Ainsi, dès le 30 juillet 2011, Marianne fait état d’une « note qui plaide pour la rigueur » au sein du Parti socialiste (PS). Produit par le think tank proche du PS Terra Nova, ce rapport est très critique à l’égard de la politique conduite par Nicolas Sarkozy, mais ne s’en distingue guère par ses conclusions… que l’hebdomadaire reprend à son compte : « il faudra donc affecter toutes les recettes nouvelles à la réduction des déficits et accepter le calendrier européen, quitte à financer les priorités de la gauche par des économies dans d’autres secteurs. » Un mois plus tard, dans Challenges (1er septembre 2011), c’est Jacques Attali qui explique sur quatre pages tout le bien qu’il pense de la rigueur : « Il ne faut donc pas se battre sur les mots : une politique de rigueur (je préfère nommer de désendettement) est nécessaire. » On avait compris…

Pour Serge July, dans Les Inrockuptibles (16 novembre 2011), cela ne fait pas de doute : il faut une rigueur « de gauche ». Il développe : « La rigueur de gauche sera-t-elle plus rigoureuse et plus européenne que la rigueur de droite ? Dans le contexte exceptionnel de cette campagne, c’est à la fois un risque et une chance. » Même son de cloche dans Libération, 6 décembre 2011 : « À l’heure où la récession se profile, il ne suffit pas de rassurer les marchés, il faut aussi rassurer les peuples, explique Vincent Giret. Ce pourrait être à la gauche d’inventer les conditions d’une relance crédible, tournée vers l’avenir. Une relance indispensable qui ne se ferait pas contre la rigueur mais avec elle. » Une rigueur de gauche, en somme…

Dans Le Figaro (16 août 2011), c’est cette fois Yves de Kerdrel – étalon de mesure de la droite dure – qui encourage le gouvernement à aller plus loin dans ses coupes budgétaires drastiques : « Mais rien ne pourra se faire de crédible sans une coupe dans les dépenses publiques. D’abord parce que la France dépense trop et mal. Ensuite parce que c’est là où se situent les marges de manœuvre, dans un pays où la pression fiscale décourage déjà le travail et la création de richesses. » Le chroniqueur sait aussi être une force de proposition : « Il reste que certaines mesures engagées par Nicolas Sarkozy commencent à montrer leur efficacité. Comme le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Cela permet d’ores et déjà de dégager un milliard d’euros par an. Si cette disposition était aussi appliquée aux fonctionnaires territoriaux et au sein de la Sécurité sociale, un milliard supplémentaire pourrait être économisé. » Hourra !

Christophe Barbier, dans L’Express (4 novembre 2011), fait lui aussi des propositions. L’omniprésent directeur de L’Express en est persuadé : « le bon président est celui qui osera annoncer des mesures précises, douloureuses et efficaces. » Et il décline alors un programme qui ferait pâlir de jalousie les libéraux les plus droitiers du monde. Ainsi, il soutient « qu’il faut travailler plus » et, pour ce faire, « supprim[er] la cinquième semaine de congés payés. » Ensuite, il explique que « si licencier ne devient pas plus facile, embaucher finira par être impossible. » Il invite le gouvernement à « retrouver les vertus de la solidarité familiale, et ne plus attendre de “l’État mamma” les soins et les consolations que nous devons prodiguer à nos proches. » Enfin il veut briser « le rêve mortifère du “tous fonctionnaires”. […] Dans les ministères comme dans les départements, explique-t-il, attendons cinq départs en retraite pour engager un seul fonctionnaire, sous deux conditions : qu’il soit jeune et qualifié. »

Dans Le Point (17 novembre 2011), Claude Imbert va plus loin. Il trouve le gouvernement trop mou et sa politique d’austérité pas assez… austère : « Pourquoi avoir conservé les funestes 35 heures enrobées d’heures supplémentaires défiscalisées ? Et conservé l’impôt sur la fortune, impôt imbécile, unique au monde, et qu’on enveloppa de la carapace du bouclier fiscal ? Pourquoi minauder sur le mot rigueur ? Cette peur du peuple altère encore le plan d’austérité qu’on lui soumet ces jours-ci. Il va dans la bonne direction, mais en boitant. »

Nicolas Baverez, quant à lui, s’énerve contre la Grèce, « qui ne peut rembourser ses dettes et continue à tergiverser en matière de fiscalité et de privatisations. » Et il accuse les États européens « qui ont différé les indispensables plans d’austérité jusqu’à les rendre incompatibles avec la croissance » (Le Point, 15 septembre 2011). Conclusion de Nicolas Beytout, sur RTL (8 novembre 2011) : « Il reste un gros travail à faire sur la baisse de la dépense publique. » Ouf !

Vive les marchés !

Les marchés sont des êtres étranges et invisibles qui ont besoin d’être rassurés [2]. Ils sont d’un naturel anxieux, et l’État doit tout mettre en œuvre pour leur redonner confiance. Alain Minc, sur RTL, le 16 août 2011, explique comment faire : « Je crois qu’on est désormais dans un nouveau paradigme qui est le suivant : la vertu budgétaire crée la confiance, la confiance crée la consommation et l’investissement. La consommation et l’investissement créent la croissance. Aujourd’hui, le paradigme c’est : “Vertu budgétaire, confiance, croissance”. Et donc, de ce point de vue, les gestes faits pour établir la confiance vis-à-vis des marchés sont le meilleur encouragement à la croissance, bien plus que ne l’était autrefois quelques milliards dépensés. »


Dans le même esprit, Franz-Oliver Giesbert, dans Le Point (23 novembre 2011), défend les angéliques agences de notation et se lance dans un cours d’économie qui ferait pouffer de rire le plus ignare des étudiants de première année de sciences économiques : « Il y a quelque chose de pathétique, pour ne pas dire plus, à entendre nos politiciens dénoncer les agences de notation, comme si c’étaient elles, et non leur propre incurie et leur propre laxisme, qui nous avaient conduits dans le mur, après trente ans de bêtises, de folies et d’imprévoyance, où l’on a vécu au-dessus de nos moyens, au nom d’un keynésianisme pour cours élémentaire. »

À la lecture du Figaro (23 août 2011), on n’est pas étonné d’apprendre que le gouvernement a raison de vouloir rassurer « les marchés » : « Quel que soit le chiffre retenu par le gouvernement – qui devrait vraisemblablement davantage s’approcher des 2 % –, celui-ci veut en tout cas que les marchés soient convaincus de la vertu budgétaire qu’il compte instaurer. Une étape nécessaire vers le retour à la confiance. »

Et Nicolas Demorand découvre en 2011 ce que les économistes hétérodoxes – qu’il n’a jamais invités sur France Inter – ont toujours dit : « Au schéma fondateur de la démocratie succède désormais une nouvelle organisation des forces, brutale : un nouveau pouvoir, économique, sans contre-pouvoir capable de le limiter ni même de le réguler, domine tous les autres et dicte sa loi. » (Libération, 7 décembre 2011). Il n’est jamais trop tard…

Es lebe Europa !

Si les plans de rigueur et l’appel aux marchés ne font pas toujours l’unanimité dans les médias, il est un sujet qui ne fait guère débat : l’Europe. Et qui plus est : l’Europe version germanique. Dans les grandes lignes, et en substance, voici ce que préconisent la plupart des commentateurs : l’Europe est presque parfaite, il convient toutefois de corriger ses rares faiblesses en augmentant son poids dans le contrôle des États membres, et – pourquoi pas ? – de calquer son modèle sur celui de l’Allemagne.

D’ailleurs, pour Nicolas Demorand, la crise des dettes publiques a du bon : « La bonne nouvelle, c’est que, pour une fois, l’Europe sera au cœur de la campagne présidentielle. Non pas, comme d’habitude, pour y faire souffler le vent vif de la démagogie anti-bruxelloise qui a toujours caractérisé la vie politique française, avec un plus ou moins grand raffinement selon les partis » (Libération, 30 novembre 2011). C’est vrai qu’une critique de la construction européenne telle qu’elle se fait est forcément et assurément « de la démagogie anti-bruxelloise ». N’est-ce pas un peu démagogue que de le penser ?

Puis le directeur de Libération ajoute que « sont dérisoires, à ce stade, les querelles théologiques qui secouent le couple franco-allemand sur le rôle dévolu à la BCE [Banque centrale européenne] et aux formes de vertu à développer, à l’avenir, pour éviter que de nouvelles crises se déploient alors que personne n’a la moindre idée pour arrêter celle qui dévaste maintenant l’économie. » Ces querelles sont-elles si dérisoires, puisque ce sont bien les règles du jeu économique qui sont au cœur de l’amplification de la crise ? Et si Nicolas Demorand n’a pas « la moindre idée » pour stopper cette crise, c’est peut-être parce qu’il a trop lu les livres de Daniel Cohen (conseiller de la Banque Lazard et invité permanent des matinales de France Inter lorsque Demorand en était l’animateur)… ou qu’il se contente des « analyses » de Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, un « briseur de tabous » auto-proclamé dont les analyses économiques sont aussi subversives qu’un éditorial de Challenges.

Pour Nicolas Baverez, c’est inéluctable, « la France doit accompagner le revirement de l’Allemagne, en cessant de plaider absurdement contre la recapitalisation des banques et en assumant une politique de rigueur qui est seule conforme à l’intérêt national comme à celui de l’Europe » (13 octobre 2011). Dans Libération (6 décembre 2011) d’ailleurs, on s’enthousiasme devant le compromis trouvé entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel : « l’accord arraché hier soir entre Paris et Berlin contient quelques bonnes nouvelles. » Parmi lesquelles on trouve le fait que « la France a accepté davantage d’intégration budgétaire », ou encore que la France a « fait entendre à l’Allemagne que l’usage mécanique de la sanction ne pouvait tenir lieu de politique. » À n’en pas douter, l’Europe est sur la bonne voie. Ce point de vue est partagé par Le Monde (10 décembre 2011) : « le sommet de Bruxelles a tracé les grandes lignes d’une meilleure gouvernance budgétaire de la zone euro. C’est bien. Ce n’est pas suffisant. »

De son côté, Franz-Olivier Giesbert déclare sa flamme à l’un des artisans de cette Europe : « S’ils étaient honnêtes, ses contempteurs de droite ou de gauche reconnaîtraient maintenant que Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France, puis de la Banque centrale européenne, avait raison sur toute la ligne quand il dénonçait la mauvaise pente qui nous a menés là où nous en sommes aujourd’hui, plombés par la dette et les déficits » (Le Point, 23 novembre 2011). Giesbert n’est pas précis : Trichet avait raison sur quel point ? Celui de maintenir l’euro fort (avec pour conséquences une croissance en berne, une fuite des capitaux et une hausse du taux de chômage) ? [3] Celui de soutenir que la BCE ne devait pas prêter aux États (avec pour conséquence l’accroissement de la dette des pays obligés de faire appel aux marchés financiers) ? Ou celui de maintenir son modeste salaire de 30 000 € par mois alors qu’il affirmait qu’augmenter les salaires en Europe « serait la dernière bêtise à faire » (Europe 1, 20 février 2011) ?

***

« La vérité fut longtemps, chez nous, la grande absente du débat public. Le peuple […] sanctionne dans les urnes les téméraires, les Mendès, les Barre. Il vote avec ses pieds, dans la grève ou la rue, contre des évidences partout ailleurs reconnues. » Ces quelques mots de Claude Imbert (Le Point, 17 novembre 2011) résument avec justesse ce que pensent du peuple la plupart des commentateurs et éditorialistes qui pérorent partout dans les médias depuis plusieurs décennies : le peuple est con. Et il est con, parce qu’il est le peuple. Ces omniprésents journalistes que nous citons dans cet article ne sont pas les journalistes mais ils occupent le devant de la scène, et la crise de la dette exacerbe leurs positions et fige leurs opinions. C’est un parfait révélateur de l’état des médias…

Mathias Reymond

Annexe : Parmi les causes que l’on peut invoquer, certaines sont très inégalement présentes dans le débat public :
- la disparition, dans les années 70, confirmée par le traité de Maastricht (1992), de la politique monétaire expansionniste (de type keynésienne) qui consistait pour l’État à emprunter auprès de sa banque centrale pour financer le déficit, et à s’autoriser une relative inflation, afin « d’exproprier les rentiers », comme disait John Maynard Keynes. Aujourd’hui l’emprunt se fait auprès des marchés financiers, et l’inflation tourne autour de 2 % ;
- l’appauvrissement de l’État (pas assez de recettes fiscales pour financer les dépenses) aggravé par les cadeaux fiscaux de Nicolas Sarkozy aux catégories les plus aisées ;
- le taux de croissance faible : pas assez de production, donc pas assez de salaires, donc pas assez de consommation, et donc… pas assez de recettes pour l’État.
Si le dernier point fait l’unanimité un peu partout dans les médias et dans le champ politique, les deux premiers ont été très longtemps évincés des débats.
Notes

[1] Certains passages de cette section sont puisés de notre rubrique Lu Vu Entendu.

[2] Voir à ce propos notre article « Journalisme et fétichisme : les “marchés financiers” pensent ».

[3] À ce sujet, lire « Cet euro qui protège nos déficits ! » de Stéphane Madaule (Le Monde, 10 mai 2010).


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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede BWT le 13 Déc 2011, 15:59

Rigueur pour nous, pas pour les éditorialistes, cela va sans dire ! Du reste, plus personne ne les écoute, ces guignols, démasqués qu'ils ont étés pour être ce qu'ils sont : des imposteurs.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 13 Déc 2011, 16:29

Tu te trompes. Beaucoup de gens les écoutent encore. Qui crois-tu a élu Sarkozy ? Que des Millionnaires ? Que nenni ! Plein de pauvres citoyens croyant que ces gens disent la vérité définitive et invaincunable.

Moi, je suis d'accord pour la rigueur. Ok. MAis rigueur pour rigueur, autant que ce soit celle qui suivra le coup de pied au c... que donnera le peuple à tous ces tristes sirs.
On est en plein dans la lutte des classes. Classe contre classe. Et qu'on ne vienne pas me dire que des gars riches (Demeuron, Julie et consort) peuvent parfaitement être de gauche et défendre les intérêts des pauvres. Niet ! Les riches ne défendront jamais que les riches. Et celui qui croit que le contraire est possible, se met le doigt dans l'oeil jusqu'au slip.
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 13 Déc 2011, 16:52

Shoemaker a écrit:Tu te trompes. Beaucoup de gens les écoutent encore. Qui crois-tu a élu Sarkozy ? Que des Millionnaires ? Que nenni ! Plein de pauvres citoyens croyant que ces gens disent la vérité définitive et invaincunable.



Le peuple est con, quoi. Espèce d'éditocrate, le peuple aura ta rate !
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 13 Déc 2011, 17:44

que de "plan d'austérité" pour à tous prix "sauver" ce triple A…puis en fin de compte,non…pas bien grave si la France ne l'a plus. :lol:

mais vous parlez d'une bande de comiques...
"quand de-Gaulle ne sera plus là,il sera encore là".
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede BWT le 13 Déc 2011, 17:52

Shoemaker a écrit:Tu te trompes. Beaucoup de gens les écoutent encore. Qui crois-tu a élu Sarkozy ? Que des Millionnaires ? Que nenni ! Plein de pauvres citoyens croyant que ces gens disent la vérité définitive et invaincunable.

Moi, je suis d'accord pour la rigueur. Ok. MAis rigueur pour rigueur, autant que ce soit celle qui suivra le coup de pied au c... que donnera le peuple à tous ces tristes sirs.
On est en plein dans la lutte des classes. Classe contre classe. Et qu'on ne vienne pas me dire que des gars riches (Demeuron, Julie et consort) peuvent parfaitement être de gauche et défendre les intérêts des pauvres. Niet ! Les riches ne défendront jamais que les riches. Et celui qui croit que le contraire est possible, se met le doigt dans l'oeil jusqu'au slip.

Je fais dans l'emphase c'est tout. Quand je regarde les tirages des magazines et journaux français, quand je regarde les audiences des émissions pseudo-politiques, je vois clairement qu'une grosse partie des gens (consciemment ou pas) s'éloigne des "intellectuels" qu'ils soient de droite ou de gauche.

Bien sûr qu'ils se font toujours avoir par les rhétoriques électorales déployées tout les 5 ans, et c'est largement du à un manque de formation historique et politique.

Et même quand il s'agit de se mettre en marge du système, les noyaux "d'indignés" ne le font pas au nom d'une prétendue révolution sociale mais simplement au nom de la préservation de leur niveau de vie. Si on donne à ces gens là 1 point de croissance fictive, pour sûr qu'ils rentreront sagement dans leurs foyers.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 13 Déc 2011, 18:03

Et pour terminer ce que je prévoyais de partager en termes de "très lourd"

arretsurimages.net a écrit:observatoire le 07/12/2011 par Dan Israel
BLOOMBERG DÉVOILE DES MILLIERS DE MILLIARDS D'AIDE US AUX BANQUES
Le plus grand plan de renflouement de l'histoire est resté secret pendant deux ans

Combien d'argent public l'Etat fédéral américain a-t-il débloqué pour aider les banques opérant aux Etats-Unis ? On avait surtout retenu les 700 milliards de dollars (environ 500 milliards d'euros) d'aides du plan Paulson de 2008. L'agence de presse Bloomberg vient de révéler un plan de soutien d'une tout autre ampleur, resté jusqu'alors largement inconnu : entre 2007 et 2009, la banque centrale américaine, la Réserve fédérale, a mis sur la table... onze fois plus, pour sauver les banques de la faillite. En toute opacité, et sans que le Parlement ne soit mis au courant.

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Peu médiatisée en Europe, cette révélation pourrait nourrir le débat sur la faiblesse des pouvoirs accordés à la BCE, en comparaison de ceux dont dipose la Fed.

C'était le plus important plan de renflouement financier de l'histoire des banques. Et il a bien failli rester secret. Son montant ? 7 770 milliards de dollars ("7,77 trillion", en anglais). Pour sauver les banques américaines, la Réserve fédérale (Fed) a accordé une dizaine de mesures diverses, dont des rachats de crédits, des garanties bancaires ou des reports de dates d'expirations de prêts. Mais aussi une bonne part de prêts à court terme, quasiment gratuits, consentis aux plus grands établissements financiers américains. Le dimanche 27 novembre au soir, le site de l'agence de presse financière américaine Bloomberg publiait sur son site une longue enquête sur les "prêts secrets de la Fed". Relayée par le New York Times, ou reprise en intégralité par le Washington Post, l'info n'a eu que très peu d'écho en France, où elle n'a guère été mentionnée que par les sites Atlantico et Slate. Ce sont des échanges entre @sinautes dans les forums qui nous ont alertés…

Pourtant, l'article de Bloomberg, également publié dans un magazine mensuel du groupe aux Etats-Unis, vaut largement le détour. Il détaille, ainsi, que les six plus grosses banques américaines ont reçu en quelques mois 460 milliards de dollars de prêts de la Réserve fédérale. Soit presque trois fois plus que les 160 milliards qui leur ont été versés par ailleurs par le plan Paulson, concocté par le gouvernement américain et validé (après un premier rejet), par le Parlement.

Mais alors que le plan Paulson était public, l'aide de la Fed, dont les "prêts d'urgence", est restée secrète pendant plus de deux ans ! D'autant plus étonnant que les conditions consenties aux banques étaient particulièrement avantageuses pour les prêts à court terme : "Durant la crise, les prêts de la Fed étaient parmi les moins chers disponibles, le financement étant même possible pour un prix aussi bas que 0,01% en décembre 2008", souligne Bloomberg.

L'information a été rendue publique à partir de décembre 2010. D'abord parce qu'une loi votée en juillet 2010 par le Congrès, visant à réguler le monde de la finance, oblige la Fed à divulguer ses opérations de soutien au bout de deux ans. Mais l'information diffusée est restée parcellaire, l'institution refusant de donner le détail des sommes versées à chaque banque. Il a fallu que Bloomberg, associée à Fox news, poursuive en justice la Fed et Clearing House, une association de lobbying des banques, pour obtenir la publication des comptes détaillés. Après deux ans de procédures judiciaires au nom du Freedom of information Act, qui ont mené jusqu'à la Cour suprême, les médias ont obtenu gain de cause : une masse de 29 346 pages de documents, recensant 21 000 mouvements financiers, leur a été livrée en trois fois, en décembre 2010, puis en mars et juillet 2011. Tous les prêts et autres facilités de paiement, parfois journaliers, accordés à toutes les banques pendant deux ans, détaillés un à un.

DEUX ANS DE PROCÈS

Le site de Bloomberg consacre un dossier complet à ces prêts, qu'elle a commencé à scruter de près dès le mois d'avril. En mai, l'agence avait déjà repéré les prêts à 0,01%, et en août elle avait fait ses comptes, estimant qu'au pic de la crise, la Fed avait consenti en même temps, pour la seule journée du 5 décembre 2008, "1,2 trillions de dollars"de prêts (1 200 milliards de dollars, soit environ 895 milliards d'euros) à divers établissement financiers. Des banques américaines, bien sûr, mais parmi les 30 plus importants emprunteurs, on dénombrait aussi des compagnies européennes, Royal Bank of Scotland, le Suisse UBS, ou la Société générale et la franco-belge Dexia…

L'article publié fin novembre par Bloomberg est donc une synthèse des diverses informations contenues dans les documents obtenus auprès de la Fed. Mais ils restent relativement flous. Il semble par exemple impossible de dire précisément combien d'argent sur les "7,77 trillions" évoqués a réellement été prêté aux banques.

Ce qui n'empêche pas aux Etats-Unis les critiques de s'indigner devant ces chiffres pharaoniques (la somme représente la moitié du PIB américain).

Avec son talent coutumier, Jon Stewart s'est saisi du sujet le 1er décembre dans son Daily Show sur Comedy Central.

7 minutes de délire offusqué, avec comparatifs issus de Star Wars et sacrifice de chaton mignon



Rappelant qu'aucun responsable de la crise financière n'a été jugé, Stewart intitule sa séquence : "Mais punaise, pourquoi Martha Stewart est-elle allée en prison ?", en référence à une célébrissime présentatrice télé, spécialisée dans la bonne gestion de son intérieur, qui a été condamnée en 2004 à 5 mois de prison pour fraude boursière.

Il ironise fortement sur le fait que le plan Paulson (le Tarp en anglais, pour "Plan de liquidation des actifs douteux") n'ait été que la face émergée de l'iceberg, et que presque personne n'ait été au courant, même si la Fed assure que tous les prêts ont été remboursés.

Bloomberg rappelle que plusieurs dirigeants de banques avaient déclaré publiquement que leur établissement était solide et ne craignait pas la crise, au moment même où ils bénéficiaient secrètement de l'aide de la Fed. L'article cite également plusieurs parlementaires, qui assurent qu'ils ne connaissaient pas les détails de ce plan de sauvetage très discret, qui avait lieu au moment même où ils négociaient le plan Paulson. Apparemment, même au Trésor américain, l'équivalent du ministère des Finances, seuls quelques rares initiés étaient mis au courant avec précision…

ALÉA MORAL

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La justification de la Fed est classique. William B. English, directeur du département des affaires monétaires, a expliqué à Bloomberg que ce programme était nécessaire : "Soutenir la stabilité des marchés financiers pendant les périodes de tension extrême est une fonction essentielle des banques centrales. Ces prêts ont permis d’empêcher un effondrement du système financier et de maintenir l’afflux du crédit pour les familles et les entreprises américaines." (traduction d'Atlantico). Certes. Mais pour Bloomberg, ces mesures ont permis aux banques de gagner de l'argent, en réinvestissant l'argent, prêté à bas coût, ou en le prêtant à d'autres créanciers, à des taux bien supérieurs. L'article estime le gain sur deux ans à environ 13 milliards de dollars pour 190 banques, et à 4,8 milliards pour les six plus grosses banques, soit un quart de leurs profits totaux.

Le blog économique du New York Times juge que cette estimation est surévaluée, et préfère souligner que sans les prêts secrets, la plupart des banques se seraient effondrées.
Or, elles sont toujours là, accréditant un peu plus la thèse du "too big to fail", qui désigne les établissements trop gros pour s'effondrer, les pouvoirs publics étant toujours prêts à mettre la main à la poche pour éviter qu'une grosse partie de l'épargne des citoyens ne s'évapore du jour au lendemain…

Sans aller jusqu'à épouser les thèses de Frédéric Lordon, qui estimait sur notre plateau que dans ce cas de figure, les banques devraient être nationalisées, Bloomberg estime que la situation est susceptible de créer ce que les économistes nomment un "aléa moral" : si les géants bancaires savent qu'ils seront toujours remis sur pied par l'Etat, ils prendront un maximum de risques, sans avoir à en subir le contrecoup, qui pourrait être fatal à une banque plus modeste. Une situation qui inquiète jusqu'au Congrès américain. Ces révélations de Bloomberg, en outre, ne vont certainement pas manquer de nourrir le débat sur la faiblesse des moyens dont dispose, en cas de crise, la BCE. Non seulement la Fed est armée d'un gros bazooka, mais on voit qu'elle l'utilise en secret.

Mise à jour - 15h45 : Comme signalé dans le forum de l'article, la Fed a répondu à Bloomberg, contestant notamment que le programme d'aides d'urgence ait été secret. Bloomberg y a répondu de façon détaillée, reprenant point par point les critiques de l'institution.

Par Dan Israel le 07/12/2011


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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 13 Déc 2011, 18:21

franchement ça devient d'un ridicule ces sommes annoncées…ce sont des sommes qui ne seront jamais remboursées mais on continue à aligner des chiffres.

de toute façon en 2012 c'est la fin du monde…alors hein,un milliard de plus ou de moins on s'en branle.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 13 Déc 2011, 18:35

Et comme j'ai allègrement pillé ces derniers jours, je leur fais un petit coup de pouce en partageant leur courrier de réabonnement :

Daniel Schneidermann a écrit:Je dois, comme chaque année, accomplir une tâche redoutable: vous expliquer, à vous qui partagez notre aventure depuis les premiers jours, pourquoi vous devez vous réabonner à notre site, puisque c'est le moment.

Cette année, pourtant, les raisons sont encore plus évidentes que d'habitude.

En cette période de crise aiguë, plus que jamais, nous vous offrirons des informations inédites. Hormis sur notre site, où avez-vous lu l'histoire du plan secret de 7 000 milliards de dollars, accordé par la réserve fédérale US aux banques américaines, en 2008 ? Ce n’est qu’un exemple parmi d'autres.

Notre équipe va se concentrer sur l'essentiel: éclairer votre choix, à l'occasion de la présidentielle.

Ce choix est très mal posé par les médias majoritaires, peu curieux de ces questions. Soyons clairs, selon nous, le choix se résume à ceci: rester dans le cadre du système (rembourser la dette, au prix d’une longue austérité) ou... en sortir (appelons les choses par leur nom, faire défaut, avec une part d’inconnu ). Notre seule ambition: ne pas verrouiller ce débat. Confronter entre eux tous les arguments, même ceux qui apparaîtraient "tabous". Dans une période comme la nôtre, les tabous d'aujourd'hui sont peut-être les évidences de demain.

Evidemment, dans la période électorale qui s'annonce, plus que jamais, nous décrypterons les manipulations de toutes origines, hélas hautement prévisibles.

Pour être véritablement efficaces, il nous faudra attirer de nouveaux abonnés. Dès le début 2012, nous engagerons donc un grand chantier pour rendre notre site plus clair, plus accessible aux nouveaux abonnés. Après quatre ans, sa richesse même, sa profusion, pourraient le rendre difficile d'accès.

Tout cela a un coût: c'est pourquoi le prix de l'abonnement annuel, encore très modeste, passera à 40 euros par an, à compter du 20 décembre. L'abonnement "précaires" passera à 18 euros. Cependant, en vous réabonnant avant le 20 décembre, vous bénéficierez toujours des anciens tarifs.

Autre innovation: à partir de cette année, nous vous proposons le choix du réabonnement automatique. Vous n'aurez plus à accomplir, chaque année, la formalité de vous réabonner. Vous serez automatiquement réabonné à l'échéance. Ce choix est plus simple pour vous. Il est plus sécurisant pour nous, nous évitant le désagrément des "désabonnements par distraction". Evidemment, si vous souhaitez conserver le régime actuel, vous le pouvez aussi.

Réabonnez-vous dès aujourd'hui, ce sera fait ! Bien évidemment, votre abonnement actuel ira alors jusqu'à son terme, et votre nouvel abonnement débutera à l'échéance normale.

Daniel Schneidermann


Pour vous abonner c'est par ici:
Abonnement 1 an (35 euros, ou 15 euros si vous êtes précaires, voire gratuitement si vous en donnez de bonnes raisons) et 1 mois (3 euros)
Abonnement 24h (1 euros)

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 13 Déc 2011, 18:44

denim a écrit:franchement ça devient d'un ridicule ces sommes annoncées…ce sont des sommes qui ne seront jamais remboursées mais on continue à aligner des chiffres.

de toute façon en 2012 c'est la fin du monde…alors hein,un milliard de plus ou de moins on s'en branle.


La question est surtout denim, que à l'aulne de cette information, l'attaque des états par les marchés (et le caporalisme à ce sujet des gouvernants, défendant, comme je l'écrivais plus haut, la sainte garantie de rétribution d'une minorité, et le déplacement des richesses du bas vers le haut) est d'autant plus honteuse, quand on voit la richesse qui a été mise par les Etats pour sauver ces marchés (et donc l'endettement de ces mêmes Etats pour débloquer ces sommes)

7700 milliards c'est 52% du PIB des USA ! 52% du PIB, prêté par le citoyen américain ou par sa caution, sa garantie, qui a été utilisé pour spéculer, et les enrichir.

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 13 Déc 2011, 19:26

et c'est pour çà que je dis qu'il arrive un moment où il faut éliminer…de façon radicale entre les deux yeux…le blabla à assez duré.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 14 Déc 2011, 11:49

Pour compléter les articles passionnants cités par Hugues, un entretien tout aussi instructif avec un Emmanuel Todd en grande forme, dans Le Point:

Annulons la dette du vieux monde !

Extraits:

Le Point : Les États sont-ils en guerre contre "les marchés" ?

Emmanuel Todd : Ne soyons pas dupes de ces concepts mystificateurs, Bruxelles, les marchés, les banques, les agences de notation américaines : ces faux nez camouflent la prise du pouvoir politique, à l'échelle mondiale, par les plus riches. Sous couvert de protéger l'argent des petits épargnants, les marchés, ce sont tout simplement les plus riches jouant avec les États. Les riches ne se battent pas contre les États, ils se battent pour les contrôler encore mieux (voir "L'État prédateur", de James Galbraith). Il suffit d'observer les parcours de certains individus entre la haute administration, les firmes américaines, Bruxelles et, désormais, les gouvernements pour comprendre qu'ils y parviennent. Si une même caste contrôle les marchés et les États, l'opposition entre les uns et les autres n'a plus aucun sens.

Vous êtes bien léger avec l'argent des petits épargnants !

Je refuse de céder au chantage. Lorsqu'ils partaient à la conquête de villes, les Mongols utilisaient des otages comme boucliers humains. Le groupe des plus riches fait exactement la même chose : ses otages, ce sont les petits épargnants.

"La faute aux riches !" : n'est-ce pas sommaire ?

Que cela vous plaise ou non, l'accumulation excessive d'argent dans les strates supérieures de la société est l'une des caractéristiques de la période. La baisse, ou la stagnation, des revenus des gens ordinaires est allée de pair avec la hausse des revenus des 1 % les plus riches et, à l'intérieur de ce petit groupe, des 0,01 % les plus riches. Quant à l'État, il faut reconnaître son ambivalence et s'appuyer sur la partie raisonnable du marxisme pour comprendre ce qui se passe. L'État est à la fois l'incarnation de l'intérêt général et l'expression de la classe dominante. L'État social d'après-guerre, l'État gaulliste, et quoi qu'en ait dit le Parti communiste, agissait surtout au nom de l'intérêt général, il gérait une croissance pour tous. Aujourd'hui, l'État est prioritairement un État de classe. Le capitalisme financier contrôle à nouveau les États.

La situation serait-elle meilleure si les riches étaient moins riches ? Autrement dit, le problème est-il moral ou économique ?

Mon analyse n'a aucune visée morale. Depuis 1990, l'ouverture des échanges et la libéralisation des flux financiers ont effectivement provoqué un fantastique accroissement des inégalités. À ce sujet, je rends hommage à l'école Piketty, dont il semble que les travaux comparatifs à l'échelle mondiale aient été décisifs dans l'émergence actuelle de la thématique des 1 % aux États-Unis et au Royaume-Uni. Aussi opaque que puisse paraître le système, on peut approcher sa réalité en analysant la façon dont un groupe social contrôle une partie importante des ressources. Dans ces conditions, la question essentielle n'est pas celle des marchés en tant que tels, mais celle de l'oligarchie et de son rapport à l'État. Il faut donc identifier cette oligarchie et analyser sa structure, son mode de vie, sa composition.


Si les États ne s'endettaient pas, ils ne s'appauvriraient pas et n'enrichiraient personne en remboursant leur dette.

Cette idée est complètement à côté de la plaque parce qu'elle méconnaît le mécanisme réel de l'endettement. On analyse la dette publique à partir du point de vue d'un emprunteur qui serait coupable d'avoir dépensé sans compter. Les peuples doivent payer parce qu'ils ont vécu à crédit. Or ce ne sont pas les emprunteurs qui sont, fondamentalement, à l'origine de la dette, mais les prêteurs, qui veulent placer leurs excédents financiers. Marx l'avait très bien vu dans "Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte", les riches adorent la dette publique ! Un État qui s'endette est un État qui, grâce au monopole de la contrainte légale, permet aux riches d'obtenir une sécurité maximale pour leur argent.

Donc, ce n'est pas la faute des gouvernements, puisqu'on les a poussés à emprunter ?

Sauf que ce sont leurs choix fiscaux qui les ont conduits à se mettre dans la main des plus riches. Dans "Les dettes illégitimes", François Chesnais montre bien comment, en France, les ultrariches ont bénéficié d'une baisse de leurs impôts qui leur permet de prêter à l'État les ressources dont il s'est lui-même privé. Sans oublier l'auto-interdiction pour l'État de fabriquer de la monnaie, établie par la loi Pompidou dès 1973, mais rendue idéologiquement formidable par le mythe supplémentaire d'une Banque centrale européenne à Francfort, supposée être hors de portée de l'État français. Chaque année, les Français se voient ainsi ponctionner, à travers la TVA et les impôts directs, 250 milliards d'euros, dont près de 50 milliards d'intérêts, qui vont à des gens qui ont déjà trop d'argent. Les deux tiers sont d'ailleurs étrangers, parce que la fête est mondiale, les riches Français pouvant en contrepartie se gaver de la soumission des États et des peuples. Voilà ce que cache le discours alarmiste et moralisateur sur l'endettement abyssal, la faillite du pays et la nécessité de sauver le triple A. Derrière l'apparente logique libérale du système, l'État devient une machine à rançonner les populations au bénéfice des plus riches.

L'impôt est aussi le fondement de la démocratie. Quand ils rechignent à s'en acquitter, comme en Grèce, les citoyens sont-ils des victimes ?

Je ne peux que me répéter : on a poussé les Grecs à s'endetter afin de pouvoir mieux les étrangler. Regardez votre téléviseur : sans cesse des publicités nous incitent à emprunter. Les banques, pardon, les riches, aiment prêter. Et les usuriers aiment saisir les biens si l'on ne peut rembourser. Privatiser les biens de l'État grec, par exemple.

Ne seriez-vous pas un peu complotiste ? Même si "on" les a poussés, le dealer est-il le seul coupable de la dépendance du drogué ?

Le monde de l'oligarchie est un monde de pouvoir et de complots. En aidant l'État grec à trafiquer ses comptes, Goldman Sachs s'est comporté en usurier. Maintenant, ce qu'on appelle "aider" les Grecs, c'est les maintenir en état d'être rançonnés. La crise de la zone euro n'a pas été fondamentalement créée par la nonchalance des débiteurs, mais par l'agressivité des prêteurs.

Cette oligarchie, la définiriez-vous comme une classe sociale et, en ce cas, est-elle dotée d'une conscience de classe ?

L'oligarchie se comporte comme une classe sociale, mais en même temps on sent en elle de l'irrationalité et même un vent de folie collective. Du coup, je me demande s'il faut recourir à l'analyse marxiste de l'idéologie ou à la psychiatrie. Pourtant, un groupe social privilégié n'est pas nécessairement décadent et irresponsable. À la différence des nobles français du XVIIIe siècle, attachés à l'exemption fiscale, les classes supérieures anglaises acceptaient une pression fiscale élevée. Elles ont conquis le monde. L'oligarchie actuelle est à mille lieues de cet exemple. Il serait préférable, si ce terme ne renvoyait aux slogans antisémites, de parler de ploutocratie. Gardons en tout cas à l'esprit que l'oligarchie, pouvoir d'un petit nombre, diffère de l'aristocratie, qui est celui des meilleurs.



Vous jouez à nous faire peur ?

Je ne joue pas, mais vous devriez avoir peur. Les pays passés sous le contrôle des technocrates ou menacés sont la Grèce, l'Italie, l'Espagne et le Portugal, pays de démocratie récente. D'ailleurs, c'est pour les sécuriser dans un espace démocratique qu'on les a intégrés à l'Europe et à la zone euro. Or, aujourd'hui, loin de stabiliser ces démocraties fragiles, les mécanismes bureaucratico-monétaires les renvoient en accéléré aux pires moments de leur instabilité passée. Oui, l'heure est grave. Le risque de voir resurgir l'Italie du fascisme, la Grèce des colonels, l'Espagne de Franco, le Portugal de Salazar est bien réel. Vous voulez que je vous fasse peur ? En démographe, je vois réapparaître l'opposition des années 1930 entre l'Europe nord-occidentale des démocraties libérales, où la fécondité tend vers 1,9 ou 2 enfants par femme, et l'Europe autoritaire, fasciste ou communiste continentale, où la fécondité est ultrabasse, avec 1,3 à 1,5 enfant. Mais que faire si les Allemands sont réfractaires à toute négociation sur la capacité d'intervention de la BCE ? Devrons-nous mourir pour l'euro ? N'exagérons pas ! S'il est angoissant de voir l'Allemagne mettre à genoux ses partenaires tout en s'enivrant de l'admiration que lui vouent les droites européennes, il ne s'agit pas de tomber dans la psychose. Souvenez-vous que les Allemands ne voulaient pas entendre parler de l'euro et qu'ils n'ont cessé, après sa création, de menacer de sortir de la zone euro. Aujourd'hui, le gouvernement et le patronat ont compris que la fin de l'euro mettrait l'Allemagne au tapis, puisqu'elle seule serait dans l'impossibilité de dévaluer. En réalité, les Allemands sont plus souples qu'on ne l'imagine. Mais ils ne comprennent que la négociation franche et brutale.

Au fait, pourquoi tenez-vous tant à l'euro ?

Je ne tiens pas particulièrement à l'euro. Je dis qu'en régime de libre-échange l'euro est condamné. Je ne prédis pas l'avenir ici, je décris le présent. De toute façon, l'enjeu immédiat n'est pas l'euro, mais la crise de la dette. Soyons clair : les dettes souveraines ne seront jamais remboursées. Même les emprunts allemands commencent à être suspects. Nous avons deux possibilités : la planche à billets et le défaut sur la dette, qui serait selon moi préférable, ayant la netteté d'une opération chirurgicale. Le défaut sur la dette marquera le début de la reconquête de l'État par l'idéal démocratique, un État aujourd'hui pillé et rançonné par l'oligarchie financière.

Oui, mais, pour les "otages", petits épargnants français, retraités américains, ce défaut négocié ressemblerait fort à une spoliation assumée.

Mais ce sont les prêteurs qui nous spolient ! Pourquoi laisserait-on les prédateurs engloutir ce qui reste du patrimoine national ? Quant aux otages, les petits épargnants, en France, c'est pour les protéger que la nationalisation des banques est indispensable. Et cessons de pleurnicher sur le petit retraité américain, l'Amérique vit à crédit sur le dos du monde depuis des années. Et ce ne sont pas de petits retraités qui détiennent les deux tiers de la dette publique française. De plus, un défaut sur la dette de la France entraînerait des défauts en cascade des autres nations. Dans cette redistribution générale, les défauts s'annuleraient pour l'essentiel les uns les autres. Quelques nations seraient perdantes. À l'arrivée, je vous garantis que les plus coupables - nations ou individus - seront le plus sévèrement punis.

On peut comprendre que nos dirigeants aient la trouille, non ?

Plus le naufrage idéologique et intellectuel de la société est évident, plus les gens d'en haut s'enivrent de leur discours de domination, plus ils exigent la mise en vente des biens publics et la baisse des salaires. Et le pouvoir se réfugie dans une sorte de déni munichois : non contents d'avoir mis en place un système stupide, des gens supposés être modérés et compétents nous laissent en état d'impréparation pour gérer son effondrement. Ne nous laissons pas intimider, une société développée, dotée d'un haut niveau éducatif et technologique, est parfaitement capable de s'adapter après un effondrement systémique de cet ordre. Nous traverserons une année très difficile, mais très vite la libération des énergies et des ressources permettra un nouvel avenir. La délégitimation d'élites médiocres et corrompues sera une nouvelle jeunesse pour notre pays, un coup de balai moins douloureux que celui de 1940, un coup de balai sans la Wehrmacht !

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Waddle le 14 Déc 2011, 12:59

Excellent.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 14 Déc 2011, 13:41

:good
Todd, c'est un chef !
Mais l'horreur absolue, c'est que 95 pour 100 des lecteurs du Point (pas spécialement des oligarques) vont lire ça, faire une moue dubitative, et aller voter tranquillou pour un mec sérieux, genre Sarkozy, par exemple.
Il est temps de prendre le maquis contre le peuple ! Grrrr....
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 14 Déc 2011, 17:31

je l'ai entendu vendredi dernier sur RMC info…et c'est vrai qu'il a parfaitement bien décrit la situation…j'ai bu du p'tit lait dans mon camion en l'écoutant. :D
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 14 Déc 2011, 18:11

vachement efficace le dernier "sommet" entre nos grands sauveurs de l'Europe et de l'Euro.

A une heure de la clôture le CAC 40 s'enfonce dans la déprime après la confirmation par l'institut Ifo de la contraction de la croissance dans la zone euro et des déclarations pessimistes d'Angela Merkel.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 14 Déc 2011, 18:52

YEAAAAHHHH…LA FRANCE N'AURA PLUS SON TRIPLE "A" LUNDI PROCHAIN…YEEAAAHHH!!!

dans l'cul la balayette...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Nicklaus le 14 Déc 2011, 18:56

Bon bah faudra faire un nouveau sommet de la dernière chance.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 14 Déc 2011, 18:57

Nicklaus a écrit:Bon bah faudra faire un nouveau sommet de la dernière chance.


:D
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 14 Déc 2011, 18:58

Oui j'ai lu hier qu'en toute probabilité la dégradation des pays européens sera annoncée vendredi soir.

Sources:
Deux interviews de Norbert Gaillard :
http://www.franceinter.fr/emission-l-ec ... -tac-suite
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 262450.php

Norbert Gaillard a écrit:"Ce ne devrait pas être en semaine. Donc plutôt un vendredi soir. Après la fermeture de Wall Street. Ce ne sera pas la semaine prochaine : faire ça le 23 décembre, à la veille de Noël, ça ne ferait pas sérieux. Ça pourrait donc être pour ce vendredi soir."

Norbert Gaillard a écrit:"Rappelons que S&P avait dégradé le AAA des Etats-Unis le vendredi 5 août en soirée. Un tel timing laisserait le week-end aux régulateurs, aux dirigeants politiques et aux leaders économiques pour se retourner. Les déclarations du président de la République, du ministre de l'Economie ou encore du président de l'AMF visant à dédramatiser la perte du AAA me confortent dans cette idée."


arretsurimages.net a écrit:Cette accélération fait suite à la pression exercée par Standard & Poor's hier. Son chef économiste, Jean-Michel Six (le grand ami d'Emmanuel Todd), a déclaré qu’il restait peu de temps pour régler le problème de la dette et qu’un choc – genre la perte du triple A – permettrait de faire bouger les lignes. Une bonne claque dans la figure, un coup de gégène dans le gras du bide et hop, ça repart.
[...]
Vendredi a donc la cote. Mais comme justement cette date (plausible) est annoncée, du coup Standard & Poor's va peut-être l’avancer ou la reculer, histoire de surprendre tout le monde et de créer ce fameux choc cher à Jean-Michel Six. Les paris restent ouverts.


C'est qui le maître ici ? C'est Jean-Mi !

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Nicklaus le 14 Déc 2011, 18:59

Juppé dit que ce ne serait pas un cataclysme si on perdait le triple A. C'est à se demander pourquoi ils font tout pour le sauver. :lol:

Achetez des plants de patates pour l'an prochain, elles vont être onéreuses.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 14 Déc 2011, 19:13

Nicklaus a écrit:Bon bah faudra faire un nouveau sommet de la dernière chance.


le vendredi de préférence... :D comme çà, la bourse sera au beau fixe pour passer le week-end.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Nicklaus le 14 Déc 2011, 19:16

denim a écrit:
Nicklaus a écrit:Bon bah faudra faire un nouveau sommet de la dernière chance.


le vendredi de préférence... :D comme çà, la bourse sera au beau fixe pour passer le week-end.

Faut que les gens consomment ce week end.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede sccc le 14 Déc 2011, 20:51

Waddle a écrit:Excellent.


Je sais pas.

Voir les USA acculés, ça ne me rassure pas. C'est pas comme si tous les "vrais coupables" étaient des pays du tiers monde sans pouvoir...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 14 Déc 2011, 22:41

grande chance que notre bon président nous fasse encore un petit spitch télévisé ces prochains jours...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 15 Déc 2011, 18:41

qu'est ce que c'est beau la mondialisation et l'Europe… :roll: et surtout,ils ne se gênent pas du tout.

Le Parlement européen a approuvé aujourd'hui le versement au constructeur automobile français Renault d'une aide européenne de 24,5 millions d'euros, sollicitée par l'entreprise pour financer un plan de quelque 3500 départs volontaires en France en 2009. Cette aide, débloquée dans le cadre du "Fonds européen d'ajustement à la mondialisation", couvrira 65% du coût total du plan de départ.

Les députés, y compris les élus de gauche, ont finalement approuvé massivement cette subvention et son montant, alors même que les socialistes avaient menacé depuis des semaines de la réduire de sept millions d'euros. La gauche voulait ainsi faire pression sur l'industriel afin qu'il règle le cas de certains des salariés concernés, qui risquent d'être privés de tout revenu pendant plusieurs mois.

"Un geste" pour les salariés

Il s'agit de "seniors" qui ont accepté de quitter l'entreprise car ils pensaient toucher des indemnités chômage puis prendre leur retraite, mais qui risquent en fait d'être privés de toute ressource pendant 20 mois, car entre temps l'âge légal de départ à la retraite en France a été relevé. Selon certaines sources, entre 80 et 300 personnes seraient concernées.

Les socialistes ont finalement renoncé à leurs menaces de n'accorder à Renault que 17,4 millions d'euros au lieu des 24,5 millions demandés. "Nous avons constaté, à notre grand regret, que le rapport de force n'était pas en notre faveur", a expliqué à l'AFP une élue socialiste en pointe sur ce dossier, Estelle Grelier. De leur côté certains élus de droite, tout en appelant à verser à Renault l'intégralité de la somme demandée, ont martelé qu'eux aussi attendaient de Renault un geste envers les salariés concernés.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 15 Déc 2011, 20:03

C'est une honte de traiter les gens comme ça. Achetez Toyota.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 15 Déc 2011, 20:24

c'est tellement plus facile de faire payer le contribuable…l'actionnaire de chez Renault peut dormir tranquille,on lui finance à sa place les conneries du gouvernement et de la "bonté" de Renault.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 17 Déc 2011, 12:23

vachement efficace mario,en fin de compte... silvio pouvait en faire autant…vraiment des pitres tous autant qu'ils sont.


Le président du Conseil, Mario Monti, a fait voter aux députés un plan allongeant d'un an le départ à la retraite.

Sur fond de récession, la Chambre des députés italiens a adopté, vendredi, une cure d'austérité de 20 milliards d'euros pour 2012 composée pour l'essentiel de recettes fiscales plus lourdes, un sacrifice devenu nécessaire pour mettre l'Italie à l'abri de la crise de la dette. Par 495 voix pour sur 587, les députés ont accordé leur confiance au président du Conseil Mario Monti qui venait de leur dire qu'il ne pouvait y avoir d'alternative. Tous les grands partis, du PDL de Silvio Berlusconi aux centristes de l'UDC, et jusqu'à la gauche, lui ont apporté leur soutien, sans cacher leur inquiétude. Pour sa part, le président de la République Giorgio Napolitano a exhorté les Italiens à consentir des sacrifices, «y compris ceux qui possèdent le moins».

il ne manque pas d'air ce connard !!! Napolitano de mes deux…et "y compris ceux qui possèdent beaucoup,voir même beaucoup plus"... non ???
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 17 Déc 2011, 12:30

denim a écrit:vachement efficace mario,en fin de compte... silvio pouvait en faire autant…vraiment des pitres tous autant qu'ils sont.


Le président du Conseil, Mario Monti, a fait voter aux députés un plan allongeant d'un an le départ à la retraite.

Sur fond de récession, la Chambre des députés italiens a adopté, vendredi, une cure d'austérité de 20 milliards d'euros pour 2012 composée pour l'essentiel de recettes fiscales plus lourdes, un sacrifice devenu nécessaire pour mettre l'Italie à l'abri de la crise de la dette. Par 495 voix pour sur 587, les députés ont accordé leur confiance au président du Conseil Mario Monti qui venait de leur dire qu'il ne pouvait y avoir d'alternative. Tous les grands partis, du PDL de Silvio Berlusconi aux centristes de l'UDC, et jusqu'à la gauche, lui ont apporté leur soutien, sans cacher leur inquiétude. Pour sa part, le président de la République Giorgio Napolitano a exhorté les Italiens à consentir des sacrifices, «y compris ceux qui possèdent le moins».

il ne manque pas d'air ce connard !!! Napolitano de mes deux…et "y compris ceux qui possèdent beaucoup,voir même beaucoup plus"... non ???


:D

Faut dire, les Italiens ont touché le gros lot: non seulement Monti est un libéral tout ce qu'il y a de plus orthodoxe, non seulement il a travaillé pour Goldman Sachs, non seulement un européiste et parfait technocrate (ancien commissaire au Marché et à la Concurrence) mais j'ai appris récemment qu'il était président de la Trilatérale, le cercle très privé des élites mondialisées:

Commission Trilatérale

Et un dirigeant du club Bildeberg:

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 17 Déc 2011, 13:42

c'est ce que emmanuel Todd disait l'autre jour,comme quoi c'est cette minorité,ce groupuscule,ces sangsues,cette caste qui dirigeait et influençait le monde.

qu'une chose à faire...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 18 Déc 2011, 13:38

Le "non" de David Cameron à un pacte fiscal lors du sommet européen il y a dix jours a renforcé le Premier ministre dans les sondages et stimulé la demande d'un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne.

moralité: en ce moment vaut mieux être anglais, que français…et paf,ça, c'est pour ton p'tit cul Baroin. :haha:
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Stéphane le 19 Déc 2011, 19:03

Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 19 Déc 2011, 19:24

et on pourrait faire beaucoup mieux si on n'était pas gouverné par des imbéciles…il suffit de pas grand chose.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 19 Déc 2011, 19:26

la France est elle corrompue ????
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Stéphane le 19 Déc 2011, 20:58

Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 19 Déc 2011, 21:10

:lol: :lol: :lol:

moi quand je les vois faire je suis croulé de rire…et vas y que je te sors des milliards d'un côté…et vas y qu'on t'en prête encore quelques centaines de milliards…et la zone euro qui donne du pognon au FMI pour que ce dernier en reverse aux pays en difficulté de la zone euro. :lol: :lol: :lol: mais c'est quoi ce délire ??? :D et le pire c'est qu'ils vont en prêter mais très certainement à des taux encore plus important…pour résumer on ne s'en sortira jamais, mais on fait comme si.

tout ce temps de perdu à persister dans leur "dogme" européen plutôt que de s'atteler à comment en sortir…en total concertation entre état.
car le final,c'est pour bientôt…et ils sont là plantés comme des cons à attendre je ne sais trop quoi.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede schumi84f1 le 20 Déc 2011, 15:30

personne pour dire à toutes ces agences de notations d'aller se faire f.....

L'annonce de Standard&Poor's du 7 décembre 2011 qui place l'Unédic sous surveillance avec implication négative de sa note à long terme est la conséquence mécanique de la mise sous surveillance négative de l'Etat français : « Standard&Poor's assimile la note d'emprunteur à long terme de l'Unédic à celle de l'Etat français ».

La note d'emprunteur à court terme de l'Unédic est réaffirmée au niveau « A-1+ » soit le plus élevé.

Noté depuis 2009 AAA, l'Unédic s'étonne de l'approche « automatique » de Standard&Poor's qui ne repose pas sur une actualisation de l'analyse des fondamentaux de l'Unédic.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 20 Déc 2011, 15:39

tant que l'on aura pas d'indépendance et donc de souveraineté…non, on ne pourra pas les envoyer chier…nos politiques leur sont donc corrompu corps et âme.
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