Des causes et des conséquences de la crise économique

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Brokk Gorimsohn le 09 Déc 2011, 18:06

Shoemaker a écrit: :o
Il faudrait donc que l'Europe devienne une puissance économique mais AUSSI politique, pour pouvoir envoyer paître les agences et autres Cassandre. MAis cela à priori, est une impossibilité. Une Europe fédérale et tout et tout (la nation Europe, le pays Europe), c'est une pure vue de l'esprit.
Il faut donc trouver de nouvelles voies. ET VITE.


En fait pour s'affranchir des agences de notation, il faudrait simplement un président crédible qui les envoie chier comme le proposait Ambrose il y a quelques temps.
Suffit de voir en Italie, Mario Monti arrive et ça rassure un peu les marchés. C'est révélateur que ce n'est que de la com, la note ne s'est pas améliorée pour autant, mais les marchés sont rassurés, les taux se stabilisent.
L'idéal ce serait de pousser ce coup de gueule lorsque tout va bien, car une telle initiative encouragerait les marchés à penser : à ça y'est, ils sont vraiment dans la merde.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Fouad le 09 Déc 2011, 18:16

Brokk Gorimsohn a écrit:
Shoemaker a écrit: :o
Il faudrait donc que l'Europe devienne une puissance économique mais AUSSI politique, pour pouvoir envoyer paître les agences et autres Cassandre. MAis cela à priori, est une impossibilité. Une Europe fédérale et tout et tout (la nation Europe, le pays Europe), c'est une pure vue de l'esprit.
Il faut donc trouver de nouvelles voies. ET VITE.


En fait pour s'affranchir des agences de notation, il faudrait simplement un président crédible qui les envoie chier comme le proposait Ambrose il y a quelques temps.
Suffit de voir en Italie, Mario Monti arrive et ça rassure un peu les marchés. C'est révélateur que ce n'est que de la com, la note ne s'est pas améliorée pour autant, mais les marchés sont rassurés, les taux se stabilisent.
L'idéal ce serait de pousser ce coup de gueule lorsque tout va bien, car une telle initiative encouragerait les marchés à penser : à ça y'est, ils sont vraiment dans la merde.


Les agences de notation ne sont pas le problème, le problème c'est l'endettement.

Sans elles les taux d'intérêt finiraient par monter de toute façon et ça ne changerait rien. Il n'y a que les électeurs de Mélenchon pour croire qu'il suffirait de les envoyer à la niche.

Les marchés sont irrationnels mais pas totalement. Même un enfant de 8 ans comprendrait qu'avec un risque accru il est logique de payer plus.
Thierry Breton : " nous avons annulé les élections en Roumanie, nous le ferons si nécessaire en Allemagne ".
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 09 Déc 2011, 18:31

Fouad a écrit:
Brokk Gorimsohn a écrit:
Shoemaker a écrit: :o
Il faudrait donc que l'Europe devienne une puissance économique mais AUSSI politique, pour pouvoir envoyer paître les agences et autres Cassandre. MAis cela à priori, est une impossibilité. Une Europe fédérale et tout et tout (la nation Europe, le pays Europe), c'est une pure vue de l'esprit.
Il faut donc trouver de nouvelles voies. ET VITE.


En fait pour s'affranchir des agences de notation, il faudrait simplement un président crédible qui les envoie chier comme le proposait Ambrose il y a quelques temps.
Suffit de voir en Italie, Mario Monti arrive et ça rassure un peu les marchés. C'est révélateur que ce n'est que de la com, la note ne s'est pas améliorée pour autant, mais les marchés sont rassurés, les taux se stabilisent.
L'idéal ce serait de pousser ce coup de gueule lorsque tout va bien, car une telle initiative encouragerait les marchés à penser : à ça y'est, ils sont vraiment dans la merde.


Les agences de notation ne sont pas le problème, le problème c'est l'endettement.

Sans elles les taux d'intérêt finiraient par monter de toute façon et ça ne changerait rien. Il n'y a que les électeurs de Mélenchon pour croire qu'il suffirait de les envoyer à la niche.

Les marchés sont irrationnels mais pas totalement. Même un enfant de 8 ans comprendrait qu'avec un risque accru il est logique de payer plus.


Le problème n'est pas l'endettement, mais la manière de s'endetter, et auprès de qui.
Bref, le problème, c'est le Système actuel (que les électeurs de Mélenchon veulent voir détruit et remplacé par un autre plus sain).
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
John Lee Hooker
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 09 Déc 2011, 19:00

Ne pas confondre la cause et les conséquences. Ona tous vecu au dessus de nos moyens y compris les états. Les notations avec leurs défauts certes, signalent qu'il est temps de changer. On a un gouvernement et un budget grâce à elles.. Il faut bien un contre pouvoir à l'état.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ambrose le 09 Déc 2011, 19:02

Ghinzani a écrit:Ne pas confondre la cause et les conséquences. Ona tous vecu au dessus de nos moyens y compris les états. Les notations avec leurs défauts certes, signalent qu'il est temps de changer. On a un gouvernement et un budget grâce à elles.. Il faut bien un contre pouvoir à l'état.


saoul:
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ça c'est fort de fruits !
 
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 09 Déc 2011, 19:13

Ghinzani a écrit:Ne pas confondre la cause et les conséquences. Ona tous vecu au dessus de nos moyens y compris les états. Les notations avec leurs défauts certes, signalent qu'il est temps de changer. On a un gouvernement et un budget grâce à elles.. Il faut bien un contre pouvoir à l'état.


hé ho !!! qui çà "on a tous vécu au dessus de nos moyens" ???

avoir une bagnole ??? avoir une retraite ??? avoir une protection santé ??? allez à la mer ??? au ski pour se détendre un peu le fion ???

c'est çà vivre au dessus de ses moyens ??? mais alors les Bolloré et autres Bouygues ou bernard Arnaud ils font quoi ???
"quand de-Gaulle ne sera plus là,il sera encore là".
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Brokk Gorimsohn le 09 Déc 2011, 19:14

Fouad a écrit:
Brokk Gorimsohn a écrit:
Shoemaker a écrit: :o
Il faudrait donc que l'Europe devienne une puissance économique mais AUSSI politique, pour pouvoir envoyer paître les agences et autres Cassandre. MAis cela à priori, est une impossibilité. Une Europe fédérale et tout et tout (la nation Europe, le pays Europe), c'est une pure vue de l'esprit.
Il faut donc trouver de nouvelles voies. ET VITE.


En fait pour s'affranchir des agences de notation, il faudrait simplement un président crédible qui les envoie chier comme le proposait Ambrose il y a quelques temps.
Suffit de voir en Italie, Mario Monti arrive et ça rassure un peu les marchés. C'est révélateur que ce n'est que de la com, la note ne s'est pas améliorée pour autant, mais les marchés sont rassurés, les taux se stabilisent.
L'idéal ce serait de pousser ce coup de gueule lorsque tout va bien, car une telle initiative encouragerait les marchés à penser : à ça y'est, ils sont vraiment dans la merde.


Les agences de notation ne sont pas le problème, le problème c'est l'endettement.

Sans elles les taux d'intérêt finiraient par monter de toute façon et ça ne changerait rien. Il n'y a que les électeurs de Mélenchon pour croire qu'il suffirait de les envoyer à la niche.

Les marchés sont irrationnels mais pas totalement. Même un enfant de 8 ans comprendrait qu'avec un risque accru il est logique de payer plus.


Les agences de notation mettaient des AAA sur des actifs pourris il n'y a pas si longtemps.
Les agences de notation sont de la merde et trop de gens leur font confiance d'où leur influence négative sur les taux.
Le fait que les représentants de l'Etat discutent de leur notation les rend d'autant plus crédibles et néfastes pour la stabilité des dettes.
Si c'est un problème, un des problèmes et pas des moindres.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 09 Déc 2011, 19:26

denim a écrit:
Ghinzani a écrit:Ne pas confondre la cause et les conséquences. Ona tous vecu au dessus de nos moyens y compris les états. Les notations avec leurs défauts certes, signalent qu'il est temps de changer. On a un gouvernement et un budget grâce à elles.. Il faut bien un contre pouvoir à l'état.


hé ho !!! qui çà "on a tous vécu au dessus de nos moyens" ???

avoir une bagnole ??? avoir une retraite ??? avoir une protection santé ??? allez à la mer ??? au ski pour se détendre un peu le fion ???

c'est çà vivre au dessus de ses moyens ??? mais alors les Bolloré et autres Bouygues ou bernard Arnaud ils font quoi ???

Tous! tu sais lire..On a vécu avec un argent artificiel. La vraie crise c'est ça: le crédit qui est un outil utile est une arme qui se retourne contre ceux qui en ont abusé.

On veut tout et tout de suite. Dans toutes les catégories sociales.

Les retraites? Et bien demande des comptes à ce cher état qui ponctionne pour une "belle retraite" parfois de 850 euros....super!
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 09 Déc 2011, 19:46

LE PEUPLE A LE DROIT DE VIVRE A CREDIT ET EN STEREO !!!
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 09 Déc 2011, 19:47

denim a écrit:LE PEUPLE A LE DROIT DE VIVRE A CREDIT ET EN STEREO !!!

si il en a les moyens.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 09 Déc 2011, 20:39

si il n'a pas les moyens c'est tout simplement à cause des patrons qui payent mal leurs ouvriers…s'ils avaient des salaires décents ils n'auraient pas besoin de faire des crédits et relancerait plus facilement l'économie…après tout,ils ont le droit eux aussi, à avoir "un peu" de confort de vie,même si par moment il est superficiel…mais on s'en branle on ne vit qu'une fois.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 09 Déc 2011, 21:00

Un mot sur le chômage, spécifiquement en France. Si l'on connaissait le vrai taux, qui comptabilise: les chômeurs non inscrits ou découragés, les RMIstes, les gens en formation, ceux à mi-temps, les jeunes sortant de l'école qui peuvent s'inscrire mais qui ne sont pas comptabilisé car n'ayant jamais travaillé, les chômeurs inscrits mais pas indemnisés, les radiés, les précaires n'ayant pas de CDI...le chiffre doublerait au minimum et l'on comprendrait subitement que nous assistons à une crise sans équivalent dans l'histoire…

merci aux connards qui nous gouvernent...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Nicklaus le 09 Déc 2011, 21:20

les gens qui touchent le RMI sont obligés de pointer au Pôle Emploi depuis le RSA.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 10 Déc 2011, 23:20

Le ministre de l'Economie François Baroin a confirmé ce soir une augmentation du prix du gaz comprise "entre 4 et 5%" au 1er janvier, dans le journal de 20 heures de France 2. "Comme le Premier ministre l'a dit", la hausse sera "en dessous de 5%, nous travaillons sur cette base-là", a-t-il déclaré avant de préciser qu'elle serait "entre 4 et 5%".

ah ah ah ah !!! le pitre de Bercy…la guenille de l'Elysée qui dit tout et son contraire…heureusement qu'il ne devait pas augmenter,le prix du gaz.

y en a pas un pour sauver l'autre dans ce gouvernement…tous bon à jeter à la poubelle.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 11 Déc 2011, 06:06

Je vous préviens...
Demain (enfin ce dimanche :D ), je poste ici du lourd, du très très lourd.

Entre autre, sera démontré, non seulement comment, ce que nous disons déjà depuis un moment, la politique vis à vis de la dette ne vise qu'à sauver une part mineur du patrimoine des plus riches, en faisant payer la facture aux plus pauvres (ce que nous disions déjà, à savoir que c'est une politique de classe),

mais mieux encore
comment il n'y a pas à craindre qu'une dévaluation ou un défaut soit préjudiciable à notre réputation d'emprunteur, puisque (mais ne vous gâchez pas le plaisir de la future lecture en lisant le spoiler)
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Lecture qui vous fera conclure que la situation actuelle est plutôt une affaire de cupidité, un hold up aidé par un terrorisme intellectuel qu'une vraie crise de nos nations.

Et encore ça n'est pas la seule chose que je partagerai ici.

Hugues (teaser)
Hugues
 

Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 11 Déc 2011, 10:16

ben c'est oùùùùùù ??? j'ai cliqué sur la bannière et y a rien.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Alzam le 11 Déc 2011, 13:31

Hugues a écrit:Je vous préviens...
Demain (enfin ce dimanche :D ), je poste ici du lourd, du très très lourd.

Entre autre, sera démontré, non seulement comment, ce que nous disons déjà depuis un moment, la politique vis à vis de la dette ne vise qu'à sauver une part mineur du patrimoine des plus riches, en faisant payer la facture aux plus pauvres (ce que nous disions déjà, à savoir que c'est une politique de classe),

mais mieux encore
comment il n'y a pas à craindre qu'une dévaluation ou un défaut soit préjudiciable à notre réputation d'emprunteur, puisque (mais ne vous gâchez pas le plaisir de la future lecture en lisant le spoiler)
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Lecture qui vous fera conclure que la situation actuelle est plutôt une affaire de cupidité, un hold up aidé par un terrorisme intellectuel qu'une vraie crise de nos nations.

Et encore ça n'est pas la seule chose que je partagerai ici.

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Fais pas durer le plaisir... Fais péter ! :10:
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 11 Déc 2011, 18:11

Ca arrive.

Hugues
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 11 Déc 2011, 19:40

Où il est démontré que la dette par le fait même qu'elle est entretenue alors qu'elle pourrait être réduite par des solutions que par un dogme (et sans doute par la volonté consciente ou non de protéger une minorité) on se refuse à employer (le défaut, la monétisation et la dévaluation qui en résulte), est un hold up organisé en faveur d'une classe (c'est mon résumé personnel, le texte est sans doute moins radical, mais il tend à cette conclusion).
Puisqu'en fait, ca n'est pratiquement que les intérêts et refinancement de la dette qui nous obligent à ... emprunter!

arretsurimages.net a écrit:Tout tout tout, vous saurez tout sur le défaut
Le vrai, le faux, le petit, le gros...


Et si on faisait défaut ? Après tout, quand on voit la montagne de dettes qui pèse sur les budgets des Etats, on se dit qu'on pourrait bien en couper une partie. Pas tout, non, mais un bout, hop, on jette à la flotte l'excédent de dettes, et vite, sinon on rejoue Titanic.

Cette hypothèse, soutenue récemment par Emmanuel Todd sur le plateau de Ce soir ou jamais, a été démontée par Jean-Michel Six de Standard & Poor's. Si vous avez loupé l'épisode, je vous invite à lire l'article de Sébastien Rochat (NDHugues: lien menant vers un post du même topic, et comprenant en sus la vidéo du débat complet). N'empêche : un défaut est-il envisageable ? Peut-on, doit-on, faut-il réduire la dette de nos pays ? Daniel me confie la mission : "cocotte, le défaut ne doit plus avoir aucun secret pour nous. D'ailleurs, j'ai déjà le titre de l'article : tout tout tout sur le défaut. T'as plus qu'à l'écrire." Moi, je n'en fais pas mystère, je suis accro à la dette, et telle une Marie Dubas qui se pique à l'eau de Javel dans son tango stupéfiant, j'en reprends volontiers une dose.

Avant tout, revenons aux fondamentaux. Faire défaut signifie "ne pas payer ses dettes". C'est simple : on dit bonjour madame la banquière, bonjour monsieur l'investisseur, je ne peux plus rembourser l'argent que vous m'avez prêté alors qu'est-ce qu'on fait ? Après de gros sermons, madame la banquière et monsieur l'investisseur, friands de dictons populaires, se disent qu'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras et proposent d'annuler une partie de la dette afin de récupérer ce qu'il vous reste de biens.

Le cas d'un Etat est à peu près semblable : quand un pays veut emprunter de l'argent, il émet des titres qu'on appelle aussi bons du Trésor ou obligations assimilables du Trésor (OAT) ou obligations d'Etat, tous ces termes sont synonymes. Le pays vend ces titres, il contracte donc une dette, et en échange il rémunère ses créanciers selon un taux d'intérêt défini. Résumons : quand un pays a besoin de galette, de grisbi et de ptites pépettes, il émet des titres et les vend. En ce moment, les titres ne se vendent pas très bien. Les titres grecs, par exemple, ne trouvaient plus preneurs ou alors à des taux d'intérêt tellement élevés qu'on savait bien que le pays ne pourrait rembourser. Après de très gros sermons, les banques et les partenaires européens ont décidé, à l'issue de l'avant-dernier sommet-de-la-dernière-chance-pour-la zone-euro, que la Grèce ferait partiellement défaut. D'accord, on n'a pas vraiment parlé de défaut, on a préféré le terme de décote mais personne n'était dupe, surtout pas les agences de notation à qui on ne la fait pas :


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A-t-on ouvert là une boîte de Pandore "très dangereuse" comme s'en inquiète le patron de la Deutsche Bank dans le Financial Times, inquiétude soulignée en novembre par Robert Jules, journaliste de La Tribune ? Il estime que le défaut n'est plus un tabou : "la décote sur la dette grecque est de nature à remettre en cause le principe qui semblait gravé dans le marbre, ou au moins dans la tête des responsables européens, de la sécurité absolue des obligations souveraines de la zone euro. Qu'est-ce qui empêche que le "hair cut" de 50 % proposé sur la dette grecque ne se reproduise demain pour le Portugal ou l'Italie ?"

Oui, vous avez bien lu "hair cut", la coupe de cheveux en anglais. C'est le terme qu'utilisent les anglo-saxons pour dire défaut ou décote. Ils ont le sens de l'image n'est-ce pas ? Je pourrais d'ailleurs continuer la chronique en filant la métaphore : la zone euro doit-elle prendre rendez-vous chez le coiffeur ? On fait quoi : les pointes ? Une couleur ? Une mise en pli ? Faut-il attendre demain qu'on rase gratis ? Mais c'est un peu fastoche alors reprenons.



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Tabou ou pas tabou ? Pour Sarkozy ça ne fait pas un pli : "il doit être absolument clair que ce qui a été fait pour la Grèce, dans un contexte très particulier, ne se reproduira plus, qu'aucun Etat de la zone euro désormais ne sera mis en défaut" a-t-il affirmé à Toulon le 1er décembre. Fillon en a remis une louche mercredi à Marseille : "il n'y aurait plus jamais de défaut partiel d'un pays de la zone euro." On attend avec impatience Baroin à Lille, Pécresse à Nantes et Lefebvre à Limoges.


QUI CASQUERA POUR LA DETTE ?

Selon le président, le défaut ne se produira plus jamais. Raison de plus pour s'y intéresser. Mais d'abord, première question : si on ne rembourse pas toutes nos dettes, qui trinque ? Est-ce les pays émergents et les petits épargnants comme le suggère Six face à Todd ? Liliane Bettencourt, comme le souligne Olivier Berruyer sur notre plateau éco du mois ? D'ailleurs, qui détient la dette française ? Eh bien figurez-vous qu'on ne sait pas. C'est Rimbus qui nous l'apprend sous le forum consacré à l'échange Six/Todd : "la dette est secrète, protégée par la loi". L'asinaute-blogueur nous invite à lire la réponse du gouvernement à la question "qui sont les créanciers de la France, pour quels montants et à quels taux ?" : "Les textes actuellement en vigueur (...) n'autorisent les conservateurs d'instruments financiers (Euroclear France pour les titres d'état français) à communiquer aux émetteurs la liste de leurs détenteurs finaux qu'aux seuls émetteurs d'actions, de bons de souscription d'actions ou d'instruments de taux donnant immédiatement ou à terme accès au capital. Par conséquent, l'agence France Trésor (AFT) ne peut pas identifier précisément les détenteurs des obligations assimilables du Trésor (OAT), des bons du Trésor à intérêts annuels (BTAN) et des bons du trésor à taux fixe (BTF)."

Incroyable nouvelle, non ? On ne sait pas qui possède la dette française. Samuel Laurent, journaliste du site du Monde, était parvenu à cette conclusion dans un long papier publié cet été et passé injustement inaperçu. Mais alors, faut-il conclure comme Rimbus que Jean-Michel Six nous enfume quand il évoque les pays émergents et les petits épargnants? Dans son élan, le blogueur exhume également une assertion de Patrick Artus, directeur de la Recherche et des études de Natixis, lequel affirmait au Monde : "les trois plus gros détenteurs de la dette française sont le Luxembourg, les îles Caïmans et le Royaume-Uni." D'où sort-il l'information ? Comment peut-il le savoir puisque les créanciers de la France sont protégés sous le sceau du secret ? A cette heure, Artus ne m'a pas encore répondu.



Image



Autre mystère : dans son papier de l'été, Samuel Laurent nous apprend que la dette française est détenue à plus de 65 % par des "non-résidents" français, un chiffre en baisse : "jusque fin 2010, il se situait plutôt autour de 70 %. Mais un chiffre qui n'a eu de cesse de grimper ces dernières années : en 1993, seuls 32 % de la dette française était détenus par des non-résidents." Là encore, comment le sait-on ? C'est simple, me répond Olivier Berruyer que j'appelle à la rescousse : "on sait à qui on paie les intérêts. Et les intérêts partent pour un tiers à l'étranger et un tiers dans la zone euro." En effet, on retrouve l'information sur le site de l'agence France trésor, l'agence chargée de la gestion de la dette et de la trésorerie de l'Etat. Berruyer est stupéfait : "on doit déclarer à l'Etat les actions qu'on possède mais les obligations de ce même Etat, non. Va comprendre"



LEÇON DE DETTE

Tant que je tiens Berruyer au téléphone, j'en profite pour lui poser la question : comment sait-il que 70% de la dette publique est détenue par 10% de la population, comme il l'affirme dans l'émission ?

Rappelez-vous :


Olivier Berruyer, à retrouver aussi sur son blog les-crises.fr




Explications : "Sur les 13 000 milliards d'euros de patrimoine français, 10 000 milliards sont détenus par les ménages, le reste par les entreprises. Sur ces 10 000 milliards détenus par les ménages, 4000 sont du patrimoine financier, le reste immobilier." Notons au passage qu'il y a dix ans seulement, le patrimoine des ménages était de 5000 milliards, le doublement est dû à la hausse considérable de l'immobilier. Continuons : "La moitié de ces 10 000 milliards est possédée par 10% des ménages les plus riches. Mais si le patrimoine immobilier est plutôt bien réparti dans la population, on estime que 80% du patrimoine financier total est encore détenu par les 10% les plus riches." Et les assurances-vie représentent une bonne partie de ce patrimoine financier. Comme elles se sont relativement démocratisées, et que certains ménages plus modestes peuvent aussi en détenir, Berruyer estime qu'au total,[i] "70% de l'assurance-vie est détenu par les 10% des ménages les plus riches". Et comme les obligations représentent une grosse partie des placements regroupés dans les assurance-vie (sinon, elles sont détenues par des banques et des hedge funds, eux-mêmes détenus principalement par les plus riches), il arrive à cette "équation certes approximative mais probablement proche de la réalité : 70% de la dette est détenue par 10% des ménages les plus riches. [/i]Et de conclure, taquin : "eh oui Anne-Sophie, ce sont les riches qui possèdent l'argent !"

Avec une équation pareille – 70% de la dette est détenue par 10% des ménages les plus riches – ça ne fait aucun doute pour Berruyer : si la France fait défaut, ce sont les ménages les plus riches qui trinqueront. Il insiste : "je ne prône pas le défaut, j'explique juste que c'est la moins pire des solutions." Cela dit, il ne se fait guère d'illusion, on n'aura pas tellement le choix. Une fois encore, regardons les chiffres (note pour plus tard - penser à investir dans un tableau noir) : cette année, la France engrange 200 milliards de recettes quand elle en dépense 300 milliards, dont 60 milliards pour les seuls intérêts de la dette. Pour équilibrer le budget il faudrait faire 40% de dépenses en moins soit l'équivalent du budget de l'éducation nationale, de la défense et de l'intérieur réunis. Une paille. S'ajoutent à cela les flux financiers liés à la dette : en 2012, 100 milliards de dettes arrivent à échéance et, pour faire rouler la dette à court terme, il nous faudra trouver 200 milliards d'euros. Corrigeons le tableau : 200 milliards de recettes d'un côté et 600 milliards de dépenses de l'autre. Soit un trou de 400 milliards (3 fois nos recettes, 8 fois l'impôt sur le revenu). Là encore, que fait-on ?

"Tant qu'il y a des couillons qui prêtent, tout va bien, on continue. Mais ou la dette monte à + l'infini, ou elle s'arrête. Je pense qu'elle devra s'arrêter. Un jour, les taux deviendront trop tendus et l'agence France trésor ne pourra plus trouver l'argent sur les marchés. Et là, faudra bien trouver rapidement une solution. Il y en a trois possibles: ou le gouvernement décide de ne plus rien payer, ni les fonctionnaires ni les ministères, rien, et c'est le chaos. Ou on fait défaut de 70% de la dette, et ce sont les 10% les plus riches qui paieront, les petits épargnants ne risquant rien. Ou bien on décide de prélever un impôt exceptionnel sur les gros patrimoines, sachant que la dette, c'est l'impôt d'hier qui n'a pas été payé. Ce troisième choix revient au deuxième, à savoir un défaut payé par les plus riches"


LES QUALITÉS DU DÉFAUT

Radical non ? Et si, comme le suggérait un abonné dans le forum, la position de Berruyer s'expliquait par son âge ? Peut-on penser que les jeunes préfèrent une solution "défaut" moins coûteuse pour eux, et que les plus vieux, les plus riches, préfèrent une solution monétisation de la dette quitte à provoquer de l'inflation ? J'ai posé la question à Louis Chauvel, sociologue des jeunes, en exil pour un an à New York (mais vous pouvez le retrouver dans une émission ici). Il me répond ceci : "si vous avez 20/25 ans au moment du hair cut, un bon nettoyage des problèmes par une massive dévaluation qui se restabilise dans les cinq ans, c'est tout bon : on ruine les anciens, qui vendent à perte, on bénéficie des remous de la stabilisation, et on épargne ensuite. Faire la même chose, mais en 2025, c'est déjà beaucoup moins intéressant pour cette même génération là... Pour le coup, ce qui est vraiment générationnel, ce sont les 25 dernières années de politique économique où la priorité a été donnée à la santé, aux retraites, au quatrième âge, le tout par des députés sexagénaires qui nous ont concocté cette cocotte minute économique qui a assuré l'explosion de la valeur de leurs biens immobiliers (les sexagénaires, rappelons-le, sont à 70% propriétaires sans remboursement). Le problème est que, comme disait l'autre, quand le Titanic coule, la 1e classe y passe aussi, mais ils auront peut-être les chaloupes"



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C'est en découvrant une autre voix plus âgée que j'ai quitté la piste générationnelle. Cette voix, c'est celle d'Henri Regnault, économiste et prof à l'Université de Pau qui suit la crise depuis septembre 2007 et rédige, à ses heures perdues, des notes claires et concises. La dernière, intitulée Bien le bonjour d'Archimède, explique que le défaut raisonné est une hypothèse loin d'être idiote, et surtout, chose nouvelle, qu'elle peut se décider unilatéralement par les Etats (une sorte de bras d'honneur fait aux banques) : "A quelles conditions un Etat peut-il se passer de ses créanciers, s'il accepte l'idée de ne pas les rembourser ni leur payer d'intérêts sur les sommes empruntées ? Réponse : dès lors que ses recettes couvrent ses dépenses... hors remboursement de la dette et paiement des intérêts, donc à condition que le solde primaire des finances publiques soit nul ou positif, c'est-à-dire à partir du moment où il n'aurait besoin d'emprunter que pour honorer le service de sa dette."

Henri Regnault propose alors un premier tableau qui montre que ce solde est nul ou positif sur la zone euro.



Image



"La zone Euro est structurellement excédentaire avant service de la dette et a été conjoncturellement déficitaire, globalement elle n'emprunte pas pour financer ses dépenses courantes." Oui mais ce chiffre ne masque-t-il pas les situations très différentes au Nord (excédentaire) et au Sud (déficitaire) ? Non, et il publie un second tableau :



Image

Conclusion de l'économiste : "On retiendra donc de ces tableaux qu'en termes de budget primaire l'Europe est beaucoup plus vertueuse que le Japon, la Grande Bretagne et les Etats-Unis. C'est dire que tout le ramdam qui est fait actuellement autour de la dette européenne est largement une mayonnaise montée de toutes pièces par des apprentis sorciers anglo-saxons, pour tenter de canaliser les flux financiers mondiaux vers leur propre endettement... pourtant beaucoup plus problématique : apprentis sorciers au sens où ils déclenchent une foudre qui finira probablement par s'abattre sur eux au vu de leur situation budgétaire authentiquement catastrophique."


RETOUR CHEZ LE COIFFEUR

Solution la moins pire ? Solution miracle ? Solution tout court ? Difficile d'en juger. Jacques Sapir me dit, avec ce pessimisme qu'on lui connaît bien : "la monétisation est en l'état la meilleure solution, mais elle est impossible du fait du refus allemand. Donc, on va dans un premier temps à la dépression (par addition de plans d'austérité) et dans un deuxième temps au défaut. Il faut savoir aussi qu'un défaut (ou une forte restructuration) nous coupe des marchés financiers pour 4 à 8 ans."

L'argument de ne pas pouvoir se financer sur les marchés était également utilisé par Jean-Michel Six quand il brossait un tableau sombre du défaut de l'Argentine (en 2001) : "-25% en deux ans du Produit intérieur brut, un relèvement phénoménal de la pauvreté et pendant quinze ans, les Argentins n'ont pas pu se refinancer sur les marchés, ils ont été isolés". Pourtant, l'Argentine est souvent montrée en exemple – salutaire – dans nos journaux, même si là encore il est difficile de démêler le faux du vrai, comme je l'avais raconté dans un vite-dit.

Aussi, dans cette masse de cheveux emmêlés, digne des plus jolies coupes rasta, je vous invite, dans le forum, à passer le sujet au peigne fin.

Par Anne-Sophie Jacques le 08/12/2011


Ca n'est pas le seul article que je veux partager. Stay tuned.

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 11 Déc 2011, 19:51

Hugues a écrit:Où il est démontré que la dette par le fait même qu'elle est entretenue alors qu'elle pourrait être réduite par des solutions que par un dogme (et sans doute par la volonté consciente ou non de protéger une minorité) on se refuse à employer (le défaut, la monétisation et la dévaluation qui en résulte), est un hold up organisé en faveur d'une classe (c'est mon résumé personnel, le texte est sans doute moins radical, mais il tend à cette conclusion).
Puisqu'en fait, ca n'est pratiquement que les intérêts et refinancement de la dette qui nous obligent à ... emprunter!


:good

On attend la suite !
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 11 Déc 2011, 19:56

pour moi, ce sera une mise en pli...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 11 Déc 2011, 21:48

Et pour moi, boule à zéro !
On ne paye plus rien : "Ils" ont déjà tous été remboursés au centuple. Qu'ils aillent au diable avec leur usure de m...! (je comprend mieux maintenant pourquoi l'usure est une ignominie métaphysique !). Et tout politicien qui voudra nous refiler ses idées néolibérales sera tondu sur la place publique, avec rabe de goudron et de plumes diverses et variées !
On mangera un peu moins de saloperie, on échangera nos MAcs qu'une fois sur deux, on gardera nos vieilles guimbardes un peu plus longtemps, on roulera moins, on marchera plus, on ira moins aux sports d'hiver, on se rencontrera plus pour passer un bon moment, etc., et ça le fera !

Défaut total à donf, nationalisation des banques, viva la muerte de la boursa, et tout le toutim !
Ca suffit comme ça ! Grrrrr.......
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 11 Déc 2011, 22:03

je signe...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 12 Déc 2011, 12:47

Cela serait bien et durable si ensuite la gestion des états est plus rigoureuse et évite l'emprunt. Car il faut se dire que plus personne ne prêtera après s'être fait enculer une fois.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 12 Déc 2011, 12:51

Ghinzani a écrit:Cela serait bien et durable si ensuite la gestion des états est plus rigoureuse et évite l'emprunt. Car il faut se dire que plus personne ne prêtera après s'être fait enculer une fois.


Facile: il suffit que les riches payent, que les entreprises payent leurs impôts et le déficit budgétaire disparaît. Et à l'avenir que l'état emprunte auprès de sa banque centrale sans intérêts, afin d'éviter d'enrichir indument les plus riches.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 12 Déc 2011, 12:56

silverwitch a écrit:
Ghinzani a écrit:Cela serait bien et durable si ensuite la gestion des états est plus rigoureuse et évite l'emprunt. Car il faut se dire que plus personne ne prêtera après s'être fait enculer une fois.


Facile: il suffit que les riches payent, que les entreprises payent leurs impôts et le déficit budgétaire disparaît. Et à l'avenir que l'état emprunte auprès de sa banque centrale sans intérêts, afin d'éviter d'enrichir indument les plus riches.

Il faut quand garder une motivation au travail, à l'initiative...réussir ce n'est pas une honte.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 12 Déc 2011, 12:58

Ghinzani a écrit:Il faut quand garder une motivation au travail, à l'initiative...réussir ce n'est pas une honte.


Débat périmé: combien de fois plus que la moyenne faut-il avoir sur son compte en banque pour être motivé ? Dix fois, cent fois ? Une infirmière, un prof, un juge ils n'ont pas réussi ?

L'argent ne mesure pas la réussite, pas plus que la valeur: c'est un présupposé idéologique que tu entretiens.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 12 Déc 2011, 14:15

silverwitch a écrit:
Ghinzani a écrit:Il faut quand garder une motivation au travail, à l'initiative...réussir ce n'est pas une honte.


Débat périmé: combien de fois plus que la moyenne faut-il avoir sur son compte en banque pour être motivé ? Dix fois, cent fois ? Une infirmière, un prof, un juge ils n'ont pas réussi ?

L'argent ne mesure pas la réussite, pas plus que la valeur: c'est un présupposé idéologique que tu entretiens.

Je ne fonctionne pas à la dictature Silver. Ok?

Donc je n'entretiens plus et ne réponds plus à tes observations. Tu ne tolères rien qui ne soit de ton avis. Tu réponds de manière devenant à la limite du désagréable sans ouverture. Ce n'est pas ma manière de vor un débat.

Ceci dit, bonne journée.

Salut.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 12 Déc 2011, 14:20

Ghinzani a écrit:
silverwitch a écrit:
Ghinzani a écrit:Il faut quand garder une motivation au travail, à l'initiative...réussir ce n'est pas une honte.


Débat périmé: combien de fois plus que la moyenne faut-il avoir sur son compte en banque pour être motivé ? Dix fois, cent fois ? Une infirmière, un prof, un juge ils n'ont pas réussi ?

L'argent ne mesure pas la réussite, pas plus que la valeur: c'est un présupposé idéologique que tu entretiens.

Je ne fonctionne pas à la dictature Silver. Ok?

Donc je n'entretiens plus et ne réponds plus à tes observations. Tu ne tolères rien qui ne soit de ton avis. Tu réponds de manière devenant à la limite du désagréable sans ouverture. Ce n'est pas ma manière de vor un débat.

Ceci dit, bonne journée.

Salut.


Je laisse mon précédent message pour que l'on puisse se faire une idée du ton que j'aurais employé ici. Je prends aussi bonne note de ton refus de débattre, et t'informe aimablement que s'il ne tient qu'à toi d'ignorer mes réponses, elle reviendront inlassablement, ne t'en déplaise.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Stéphane le 12 Déc 2011, 14:24

:lol:
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 12 Déc 2011, 14:25

silverwitch a écrit:
Ghinzani a écrit:
silverwitch a écrit:
Ghinzani a écrit:Il faut quand garder une motivation au travail, à l'initiative...réussir ce n'est pas une honte.


Débat périmé: combien de fois plus que la moyenne faut-il avoir sur son compte en banque pour être motivé ? Dix fois, cent fois ? Une infirmière, un prof, un juge ils n'ont pas réussi ?

L'argent ne mesure pas la réussite, pas plus que la valeur: c'est un présupposé idéologique que tu entretiens.

Je ne fonctionne pas à la dictature Silver. Ok?

Donc je n'entretiens plus et ne réponds plus à tes observations. Tu ne tolères rien qui ne soit de ton avis. Tu réponds de manière devenant à la limite du désagréable sans ouverture. Ce n'est pas ma manière de vor un débat.

Ceci dit, bonne journée.

Salut.


Je laisse mon précédent message pour que l'on puisse se faire une idée du ton que j'aurais employé ici. Je prends aussi bonne note de ton refus de débattre, et t'informe aimablement que s'il ne tient qu'à toi d'ignorer mes réponses, elle reviendront inlassablement, ne t'en déplaise.


Pour débattre, il faut aussi avoir du respect pour l'interlocuteur. Toi qui prône à tous vents une tolérance, tu pourrais, ne t'en déplaise, marquer ton désaccord autrement que par ces réponses de dictat, ne laissant aucune ouverture au débat et emprunte d'un mépris à peine voilé. Une discussion doit être ouverte et non en rabattant les idées de l'autre avec en arrière fond la menace du juge..cer ne t'en déplaise un doute persiste lorsqu'un interlocuteur est à la fois juge et partie.

Ce n'est pas en tentant l'écrasement par tes mots d'un avis différent du tiens que tu parviendras à modifier ne fusse que d'une once une opinion différente de la tienne.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 12 Déc 2011, 14:30

Ghinzani a écrit:Pour débattre, il faut aussi avoir du respect pour l'interlocuteur. Toi qui prône à tous vents une tolérance, tu pourrais, ne t'en déplaise, marquer ton désaccord autrement que par ces réponses de dictat, ne laissant aucune ouverture au débat et emprunte d'un mépris à peine voilé. Une discussion doit être ouverte et non en rabattant les idées de l'autre avec en arrière fond la menace du juge..cer ne t'en déplaise un doute persiste lorsqu'un interlocuteur est à la fois juge et partie.

Ce n'est pas en tentant l'écrasement par tes mots d'un avis différent du tiens que tu parviendras à modifier ne fusse que d'une once une opinion différente de la tienne.


Hors-sujet

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Ghinzani a écrit:Donc je n'entretiens plus et ne réponds plus à tes observations.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 12 Déc 2011, 14:34

silverwitch a écrit:
Ghinzani a écrit:Pour débattre, il faut aussi avoir du respect pour l'interlocuteur. Toi qui prône à tous vents une tolérance, tu pourrais, ne t'en déplaise, marquer ton désaccord autrement que par ces réponses de dictat, ne laissant aucune ouverture au débat et emprunte d'un mépris à peine voilé. Une discussion doit être ouverte et non en rabattant les idées de l'autre avec en arrière fond la menace du juge..cer ne t'en déplaise un doute persiste lorsqu'un interlocuteur est à la fois juge et partie.

Ce n'est pas en tentant l'écrasement par tes mots d'un avis différent du tiens que tu parviendras à modifier ne fusse que d'une once une opinion différente de la tienne.


Hors-sujet

+

Ghinzani a écrit:Donc je n'entretiens plus et ne réponds plus à tes observations.

Superbe réponse d'ouverture...CQFD.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Maverick le 12 Déc 2011, 14:43

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 12 Déc 2011, 18:15

Après le refus britannique de participer à une réforme des traités, le chef de l'État n'envisage pas une sortie de Londres de l'Union européenne. Il dédramatise d'autre part une éventuelle perte du AAA français.

toujours égale à lui même,nicolas…aujourd'hui noir,quelques temps après c'est blanc.

et bravo aux anglais... :o
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 12 Déc 2011, 20:30

denim a écrit:Après le refus britannique de participer à une réforme des traités, le chef de l'État n'envisage pas une sortie de Londres de l'Union européenne. Il dédramatise d'autre part une éventuelle perte du AAA français.

toujours égale à lui même,nicolas…aujourd'hui noir,quelques temps après c'est blanc.

et bravo aux anglais... :o

Bah combien de français ne les envient pas? Quand tu lis lis ne fusse que Silver, elle voudrait aussi moins dépendre de l'euro,non?
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede DCP le 12 Déc 2011, 20:32

denim a écrit:Après le refus britannique de participer à une réforme des traités, le chef de l'État n'envisage pas une sortie de Londres de l'Union européenne. Il dédramatise d'autre part une éventuelle perte du AAA français.

toujours égale à lui même,nicolas…aujourd'hui noir,quelques temps après c'est blanc.

et bravo aux anglais... :o


Les Anglais font surtout cela pour éviter des nouveaux traités plus contraignants qui pourraient toucher la City.... :roll:

Didier
« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 12 Déc 2011, 20:38

quoi de plus normal…c'est ça l'avantage de garder un tantinet de sa souveraineté,car ensuite c'est les autres qui viendront japper à ta porte…comme le fait nicolas en ce moment,"nous avons besoin de l'Angleterre".
un état doit se montrer fort et ferme et non pas soumis,comme le font nos traitres en place, au gouvernement en ce moment.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 13 Déc 2011, 01:24

Le reste en question est sans doute moins édifiant moins lourd mais néanmoins digne d'intérêt..

On a vu notamment ce lundi que rien ne suffira jamais aux marchés.

Chose qui était prévisible, même lorsque, au contraire de votre serviteur, on a pas d'idées préconçues, comme Anne-Sophie Jacques qui l'entrevoyait dès vendredi:

arretsurimages.net a écrit:chronique le 09/12/2011 par Anne-Sophie Jacques
EURO : UN ACCORD... ET DES TAS DE POINTS D'INTERROGATION

A deux doigts d’être lassée des sommets de la dernière-chance-pour-la zone-euro (du Monde à l’Expansion, et néanmoins à la traîne de Frédéric Lordon ou de votre éconaute adorée ), la presse accueille ce matin avec prudence l’accord signé à l’issue de la réunion des membres de l’Union européenne.

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Le Figaro Economie

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Les Echos

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Forcément, à force de voir pondus des accords enfin-ça-y-est-les-mecs-on-a-la-solution, le tout à 5 heures du matin pour faire sérieux, les observateurs peuvent se sentir échaudés sur la véritable portée de ce sommet. Tentons néanmoins d’en faire un résumé à l’aide des articles du Monde et du Figaro :

1. On révise le traité, pour ajouter des sanctions au cas où la règle des 3% (chaque année, le déficit public d'un pays ne doit pas dépasser l'équivalent de 3% du PIB) serait bafouée. Ces sanctions seront prises par la Cour européenne de Justice, qui aura droit de regard sur les budgets des Etats.
2. On accélère la mise en route du Mécanisme européen de stabilité (MES), le truc qui doit prendre le relais du Fonds européen de stabilité financière (FESF) : prévu initialement pour 2013 il sera opérationnel en juillet 2012. Autre nouveauté : les décisions seront prises non plus à l’unanimité des 17 pays membres de la zone euro, mais à la majorité qualifiée (en clair, dixit Le Figaro, "seuls l'Allemagne, la France et l'Italie qui disposent de plus de 15% des voix conserveront un droit de veto de fait").
3. La Banque centrale européenne (BCE) pilotera le FESF puis le MES.
4. On fait appel au FMI qui pourra débloquer jusqu’à 200 milliards d'euros, ce montant étant plafonné.
5. Promis, et ce sera inscrit dans le traité, les banques n'auront plus à accepter de défaut sur les dettes souveraines, comme elles ont été amenées à le faire pour la Grèce.

Pourquoi l’accord a toutes les chances de faire long feu ?

Reprenons point par point les solutions apportées :

1. Le vœu du budget équilibré et de la règle de 3% est pieux : presque aucun pays de la zone euro n’y parvient à ce jour, et surtout pas la France. L'Allemagne, elle, est officiellement dans les clous, mais au prix d'une manœuvre comptable critiquée par certains (comme le rappelait Le Monde il y a peu). De plus, la Cour européenne est censée se charger de vérifier que chaque pays inscrive cette règle dans sa Constitution. Mais comment ? Au forceps ? Sans consulter les populations ? Même Jean Quatremer, europhile de la première heure, est stupéfait : "Ce serait maladroit de ne pas impliquer les Parlements, car on est en plein déficit démocratique" dit-il sur twitter. Enfin, comme le fait remarquer Georges Ugeux, banquier d’affaires et blogueur sur le site du Monde, le principe de la sanction est stupide : "Faire payer des amendes à un pays en difficulté financière ressemble plus a une saignée de la bête blessée qu'à un moyen de guérison."

2. Le FESF devait être renfloué à hauteur de 1 000 milliards d’euros selon l’avant-dernier sommet-de-la-dernière-chance de la fin octobre. Finalement, ce chiffre a été revu à la baisse, en raison, comme le souligne avec délicatesse Le Monde, "du peu d'appétit des investisseurs pour la zone euro". Aujourd’hui le Fonds peut donc mettre à disposition des pays en difficulté 250 milliards. On fera donc succéder à un outil malade, le FESF, un mécanisme merveilleux, le MES, qui devrait être doté de 500 milliards d’euros. Mais dont on ne sait pas encore comment on les rassemblera. Et même s'ils apparaissent dans les caisses, ce ne sera de toute façon que la moitié des 1 000 milliards qui avaient été promis pour régler tous les problèmes.

3. La BCE sera aux manettes du FESF puis du MES. Et ? Et c’est tout. Sarkozy s’en réjouit car il estime que ça redonnera confiance en ces outils. Mais pour autant il n’est pas question que le Fonds ou le Mécanisme empruntent directement à la BCE, comme le réclament les partisans d’une monétisation de la dette. Ce qui donnerait en fait accès à des fonds illimités. Pourquoi ce n'est pas possible ? Parce que l’Allemagne est contre (voir notre émission).

4. Le FMI à la rescousse des pays en difficulté avec 200 milliards d’euro. Mais d’où viennent les 200 milliards ? Des Etats de la zone euro, via la BCE. Vous êtes perdus ? Moi aussi. Mais à en croire Ugeux, cette décision est "en fait un abandon de responsabilités de l’Europe qui transfère son risque propre à l’ensemble de la communauté mondiale par FMI interposé."

5. Les banques ne seront plus mises à contribution en cas de défaut de dettes souveraines (lire à ce sujet la dernière chronique de l’éconaute), et ce sera inscrit dans le traité. Selon Le Figaro, "cette clause vise à inciter les investisseurs à recommencer à prêter de l'argent aux États en difficulté". Tout est dit. Encore un vœu qui ne mange pas de pain, dont la promesse n’engage que ceux qui y croient.

Par Anne-Sophie Jacques le 09/12/2011


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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 13 Déc 2011, 01:36

Et parmi les liens de l'article précédent, cet article du Monde

LeMonde.fr a écrit:Et si l'Allemagne n'était pas si exemplaire...
| 19.11.11 | 13h59 • Mis à jour le 21.11.11 | 09h35

"Maintenant l'Europe parle allemand." Maladroit, choquant, le propos du président du groupe parlementaire CDU-CSU, Volker Kauder, au Bundestag, mardi 15 novembre, n'a pourtant fait qu'illustrer le statut que l'Allemagne a officieusement acquis ces derniers mois.

Ce sont les marchés qui l'ont consacrée. Mais aussi l'opinion publique. Désormais, la chancelière allemande, Angela Merkel, peut faire la leçon et imposer ses vues pour résoudre la "pire crise depuis l'après guerre" de l'Union monétaire. Mythe ou réalité ?

Membre du club très fermé des pays notés AAA (l'équivalent d'un 20/20) par les agences de notation, le pays revêt à première vue toutes les qualités - ou presque - dont peut rêver un chef d'Etat. Un déficit public en baisse que le Fonds monétaire international (FMI) voit à moins de 1,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2011. Un stock de dettes, certes élevé à 82,6 % du PIB, mais sur la pente descendante. Un chômage contenu à 6 % de la population active (contre 9,5 % prévu en France). Et, enfin, une balance des paiements courants excédentaire.

Mais, aux yeux des experts, Berlin n'est pas si exemplaire. "Son déficit est honteusement truqué !", dénonce Sylvain Broyer, économiste chez Natixis. Et de développer : après le choc de 2008, le pays a eu recours à une tactique légale, mais peu éthique, pour comptabiliser les dizaines de milliards d'euros déboursés (ou offerts en garanties) afin de relancer son économie et sauver son secteur financier.

Les sommes, poursuit M. Broyer, ont été logées dans un fonds spécial "Sondervermögen" qui a contribué à faire grossir la dette mais n'est pas pris en compte dans le calcul du déficit public. Sans cette astuce le déficit allemand en 2009 n'aurait pas été de 3,2 % mais de 5,1 %, calcule Natixis. Un niveau comparable à celui de la France... De quoi faire écho aux propos de Jean-Claude Juncker, le président luxembourgeois de l'Eurogroupe. "En Allemagne, on fait souvent comme si le pays n'avait aucun problème, comme si l'Allemagne était exempte de dettes tandis que tous les autres auraient des dettes excessives", a-t-il lâché récemment. Une contre-vérité à ses yeux : "L'Allemagne a une dette plus élevée que celle de l'Espagne. Seulement personne ne veut le savoir ici."

RALENTISSEMENT

De fait, selon la Commission européenne, si l'on regarde le ratio dette sur PIB, l'Allemagne fait moins bien que neuf autres pays de la zone euro. Et malgré des recettes fiscales en forte hausse (de 40 milliards d'euros) en 2011 grâce à une croissance dynamique, la dette publique devrait croître, en valeur absolue, cette année de 25 milliards d'euros. La rigueur allemande serait donc toute relative ? D'influents économistes allemands, de sensibilités différentes, partagent l'avis de M. Juncker.

"Le niveau de la dette allemande est inquiétant, si l'on se projette dans l'avenir", juge Henrik Enderlein, dirigeant de la Hertie School of governance. Le déclin démographique du pays, qui contribue à modérer le taux de chômage, se traduira par "une baisse massive des recettes du gouvernement", explique-t-il. Dans le même temps, le vieillissement de la population va faire exploser les coûts de la sécurité sociale et de l'assurance-maladie". En 2010 une étude de la Banque des règlements internationaux (BRI) chiffrait d'ailleurs l'explosion des dépenses de santé en Allemagne à 10 % du PIB en 2035...

"La dette est bien au-dessus des 60 % prévus par le traité de Maastricht. L'Allemagne non plus n'a pas rempli sa tache", déplore Hans-Werner Sinn. Le très influent président de l'Ifo poursuit : "L'endettement déjà élevé montre que l'Allemagne ne peut sauver personne sans perdre elle-même sa notation." Autrement dit, le pays ne serait pas à l'abri, lui non plus, d'une dégradation qui le verrait perdre, un jour, son "AAA", sésame pour emprunter à bon compte sur les marchés financiers. A travers sa participation au Fonds européen de stabilité financière, censé sauver les pays en déroute de l'Union monétaire, "l'Allemagne a déjà mis sa note gravement en danger. Les primes d'assurances sur les emprunts à dix ans de l'Etat allemand ont décuplé par rapport à ce qu'ils étaient avant la crise", précise l'économiste eurosceptique.

Jochen Möbert, économiste à la Deutsche Bank , évoque "trois risques (qui) pourraient menacer la note allemande : une récession, une aide accrue aux pays périphériques et une aversion des marchés pour les emprunts d'Etat". L'Allemagne n'est pas menacée de récession. Mais, comme l'ensemble de la zone euro, elle est promise à un ralentissement en 2012 : les experts tablent sur une croissance de 0,9 % l'an prochain contre 3 % en 2011.

Pour l'heure, les marchés, qui désormais n'hésitent plus à s'attaquer à la Belgique ou à la France, réservent à l'Allemagne un traitement de faveur. Dans la zone euro, d'ailleurs, c'est Berlin qui doit débourser le taux d'intérêt le plus faible pour emprunter.

Mais le "modèle de stabilité allemand", hérité en grande partie des réformes structurelles (marché du travail, système des retraites) menées sous le gouvernement Schröder, soit bien avant la crise, n'est pas non plus un rempart imprenable. A en croire les économistes en tout cas.

Claire Gatinois et Frédéric Lemaître (à Berlin)


Hugues
Hugues
 

Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 13 Déc 2011, 01:56

Ghinzani a écrit:Cela serait bien et durable si ensuite la gestion des états est plus rigoureuse et évite l'emprunt. Car il faut se dire que plus personne ne prêtera après s'être fait enculer une fois.


Mais sache tout de même que les intérêts sont justement une forme d'assurance pour les emprunteurs censés les couvrir sur le risque. C'est la raison d'être des intérêts.

Autrement dit, si les créanciers ont été rétribué du risques qu'ils ont pris, où est le scandale à ce que si la situation l'exige, ils ne soient pas remboursé, et d'autant plus quand la dette semble artificiellement entretenue pour déplacer la richesse du bas vers le haut, ou que des taux d'intérêt sans commune mesure avec le risque pris sont exigés.

Ghinzani a écrit:Il faut quand garder une motivation au travail, à l'initiative...réussir ce n'est pas une honte.


Mais pourquoi cela serait la seule classe à ne pas participer à l'effort national, à la mesure de leur moyens, c'est à dire beaucoup, énormément et ce d'autant plus que
- l'effort est en grande partie nécessaire parce que des politiques les ont favorisés en les excluant de l'effort des années durant
- mais aussi parce que en sanctifiant le marché (comme on le sanctifie encore, sa parole est visiblement d'or) on a sanctifié leur enrichissement souvent indu, et justifié tous les sacrifices possibles au nom de la sainte garantie de rétribution d'une minorité.. Ce que plus haut dans ce message j'exprime par l'expression "déplacement de la richesse du bas vers le haut" et qui est évoqué plus haut dans l'article "Tout tout tout" ainsi que la vidéo qui y est présente.

Hugues
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