Des causes et des conséquences de la crise économique

[Hugues]

L’acte de naissance d’une Europe régressive et disciplinaire

Le contenu du nouveau traité européen annoncé par Mme Merkel et M. Sarkozy est très grave : c’est l’acte de naissance d’une Europe régressive et disciplinaire. L’adoption d’une règle d’or constitutionnalisée, en fait règle d’airain, proscrivant tout déficit budgétaire sous le contrôle de la Cour de Justice européenne, c’est la garantie de politiques restrictives et récessionnistes prolongées dans toute l’Europe. C’est « la décennie perdue » évoquée par Mme Lagarde à l’horizon 2020.

Des sanctions automatiques, à travers cette innovation juridique que serait l’institution d’une règle de majorité minorée, c’est la mise à l’amende des pays les plus en difficulté. C’est l’Europe disciplinaire. Rien en contrepartie sur le rôle de la Banque Centrale européenne. M. Draghi est seul maître à bord : les peuples n’ont le droit que de se taire.

Sur le fond, M. Sarkozy et Mme Merkel se trompent : la crise de la monnaie unique ne vient pas du laxisme budgétaire des gouvernements mais de sa conception même : elle a juxtaposé des pays trop différents par leurs structures économiques, leurs cultures et leurs options politiques.

Mme Merkel a imposé à M. Sarkozy la vision de politique monétaire et budgétaire allemande. Ne pas le dire serait accepter de céder à l’intimidation que le gouvernement français a voulu exercer à l’égard de son opposition, en organisant cette campagne insane sur la « germanophobie » supposée du Parti socialiste. La France et l’Allemagne peuvent avoir des intérêts différents. L’essentiel, c’est de chercher des compromis dans l’intérêt général européen. La conception d’une politique monétaire plus accommodante et permettant la relance, correspondrait davantage à l’intérêt de l’Europe.

Pour résister aux exigences allemandes, il eût fallu rassembler les Français. En cherchant à les diviser de manière caricaturale le gouvernement de M. Sarkozy a, par avance, démontré l’esprit de renoncement qui l’anime. C’est grave.

Le sommet européen prévu les 8 et 9 décembre sera un sommet pour rien : aucune disposition n’est prévue en effet pour enrayer les difficultés de la zone euro prévisibles à court terme, bien avant la discussion et plus encore la ratification du nouveau traité. Celui-ci ne sera jamais adopté. A cet égard, la position de François Hollande est parfaitement justifiée : la priorité est à l’action immédiate, pas à un nouveau traité. La crise de la monnaie unique implique qu’on cherche rapidement d’autres issues. L’idée d’une monnaie commune devrait faire son chemin.

Hugues

[denim]

pas grave va…maintenant,les indisciplinés économiquement, vont recevoir "un blâme"…au bout de deux blâmes ils auront un avertissement.
en fin de compte,sans le savoir ils viennent d'inventer un nouveau machin truc chose qui s'appelle "agence de notation"…quelle nouveautée et clairvoyance.

[Hugues]

Dernière minute: S&P donne une mise en garde aux 5 pays AAA de la zone euro (Allemagne compris) que leur perspective est négative, c'est à dire qu'ils risquent la dégradation d'ici 90 jours.

Hugues

[denim]

tu vois…z'ont déjà mis la "sanction et la règle d'or "en action.

après on dit qu'il n'est pas efficace le nicolas…

90 jours,juste leur laisser le temps de respirer jusqu'au remaniement du traité…sont gentils quand même les noteurs de la notation.

après "100 jours à Palerme"…y aura "90 jours à Bruxelles".
quand on sait comment a fini carlo alberto Dalla Chiesa...

[denim]

hausse des prix depuis 1998…+24,5%.

baguette de pain depuis 1998…+35%.

la viande…+45%.

[denim]

Dernière minute: S&P donne une mise en garde aux 5 pays AAA de la zone euro (Allemagne compris) que leur perspective est négative, c'est à dire qu'ils risquent la dégradation d'ici 90 jours.

Hugues

ils ont changé d'avis…c'est sur les 17 pays qu'ils vont faire de la surveillance.

[denim]

ils ont l'air vachement passionné nos députés par ce que dit monsieur Fillon à l'assemblée…y en a qui lisent des brochures…d'autres qui se ventilent avec…certains qui rigolent de choses et d'autres…d'autres à la limite de la somnolence aiguë.

seraient ils désabusés ??? cause toujours mon lapin, cause toujours...

[Nuvo]

Ca a toujours été comme ça.
En 1998; lorsque j'ai assisté à une séance dans le public, j'étais au dessus du groupe communiste. L'un faisait des mots croisés, l'autre dessinait des formes géométriques et les remplissaient de noir et de blanc, genre vasarely.

[Toma]

un truc que je ne comprend pas .

Une agence de notation met en garde le fond de sauvetage de l'Europe, sa note pourrait être dégradée de 2 crans. Etant doné que ce fond emprunte pour sauver la zone euro, s'il est dégradé, il pourra emprunter moins (son taux va augmenter), donc ne pourra plus remplir pleinement sa mission de sauvetage de la zone euro ... donc entrainer une dégradation plus importante des notes des Etats qui ne peuvent plus être sauvés .

on est pas sorti de l'auberge à ce rythme

[denim]

pour résumer…ils sont dans un système inextricable,en gros ils se mordent "la queue".

ils partent du principe qu'il faut "payer" la dette…sans relance économique par le travail et la mise en confiance des banques et des peuples qui eux, sont sur le qui vive,pas de recette…pas de recette,pas de remboursement qui en plus augmente…si elle augmente,ils se font taper sur les doigts et devront emprunter à des taux plus forts.

un peu le principe de la vis sans fin…mais la vis elle,elle sert à quelque chose.
alors c'est ou,ils décident de s'asseoir sur leur dette tous,avec les conséquences qui peuvent en découler…allez expliquer à tel ou tel pays que je ne te rembourserais pas…là il se pourrait qu'il pique la mouche…en gros risque de guerre,ou alors ils envoient tous chier leur euro à la con,retour à nos monnaies nationales avec concertation sur l'évaluation ou dévaluation de chacun des pays.
et puis surtout…banque de dépôt et banque qui veulent aller faire mumuse sur les marchés s'ils le veulent.

[Alfa]

Le jour ou tout le monde aura des sales notes, le systeme de note sera forcément réhaussé (genre la meilleure sale note, par exemple A, sera réévalué a un AAA)

Puisque personne ne pourra plus revendiquer un triple A cette note ne servira plus a rien

[Cortese]

Et le Burkina Faso, par exemple, il a quoi comme note ? XYZ ?

[denim]

quand je pense que des fois,pour m'habiller il me faut du XXXL mon dieu !! pourvu que Standard ne dise rien à Fitch.

[denim]

L'Assemblée nationale a élu aujourd'hui deux nouveaux représentants français au Parlement européen: les députés Jean Roatta (UMP) et Yves Cochet (Europe Ecologie-Les Verts), en vertu du traité de Lisbonne qui prévoit de faire passer de 72 à 74 le nombre des eurodéputés français. Sur 384 votants, la liste de M. Roatta a recueilli 226 voix, celle de M. Cochet 145 voix. Le traité de Lisbonne, conclu en 2007, accorde 18 sièges supplémentaires de parlementaires européens à 12 Etats, dont deux pour la France.

faites des économies pour payer ces branleurs de première...

[Silverwitch]

[Ambrose]

un truc que je ne comprend pas .

Une agence de notation met en garde le fond de sauvetage de l'Europe, sa note pourrait être dégradée de 2 crans. Etant doné que ce fond emprunte pour sauver la zone euro, s'il est dégradé, il pourra emprunter moins (son taux va augmenter), donc ne pourra plus remplir pleinement sa mission de sauvetage de la zone euro ... donc entrainer une dégradation plus importante des notes des Etats qui ne peuvent plus être sauvés .

on est pas sorti de l'auberge à ce rythme

Ya t-il réellement une volonté de la part de nos chers politiques et des banques de sortir de l'auberge ?

[Silverwitch]

[Toma]

j'ai de la chance, je fais parti des 1% pour encore 2 ans et demi ....

[Shoemaker]

un truc que je ne comprend pas .

Une agence de notation met en garde le fond de sauvetage de l'Europe, sa note pourrait être dégradée de 2 crans. Etant doné que ce fond emprunte pour sauver la zone euro, s'il est dégradé, il pourra emprunter moins (son taux va augmenter), donc ne pourra plus remplir pleinement sa mission de sauvetage de la zone euro ... donc entrainer une dégradation plus importante des notes des Etats qui ne peuvent plus être sauvés .

on est pas sorti de l'auberge à ce rythme

Ya t-il réellement une volonté de la part de nos chers politiques et des banques de sortir de l'auberge ?

C'est la seule question qui vaille.
Pour ma part, je pense que la réponse est NON. Sauf à considérer l'ensemble des acteurs du Marché (tous : politiques, financiers, média, militaires...) comme un tas d'abrutis, ce qui n'est manifestement pas le cas (ils ne dirigeraient pas alors le monde comme ils le font d'évidence : par exemple, ils en arrivent à nommer arbitrairement les dirigeants de pays Européens tels que l'Italie ou la Grèce, ce qui démontre une puissance et une intelligence majeures).
On comprend alors que la crise a un tout autre sens que celui communément colporté : Elle aurait donc pour but final, de détruire tous les acquis sociaux dans les pays Occidentaux, en mettant l'affaire sur le dos d'une fatalité incontournable (L'UMP par exemple, répond toujours, quelle que soit la question : c'est la faute à la crise).
Pour aller vite, le monde idéal pour ceux qui manipulent cette crise, c'est un monde à la chinoise, ou à l'indienne. 99 pour 100 de pauvres qui triment (et encore, il y en a trop, que faire du surplus ?) et 1 pour 100 qui se la coule douce.

[Silverwitch]

[Nuvo]

Désolé Silver, je comprends pas mal de choses mais pas bien l'ensemble de ces messages...

[Silverwitch]

Désolé Silver, je comprends pas mal de choses mais pas bien l'ensemble de ces messages...

NOUS SOMMES LES 99 %

We Are The 99%, Nous sommes les 99%, est un slogan né à l'occasion du mouvement Occupy Wall Street, qui débuta à New York il y a maintenant quatre semaines.

Il désigne l'immense majorité des Étazuniens qui vivent parfois de peu, alors qu'une infime minorité se vautre dans l'opulence

De nombreux internautes s'expriment ici dans ce qu'on pourrait appeler des cahiers de doléances contemporains.

[RIPUS]

De nombreux internautes s'expriment ici dans ce qu'on pourrait appeler des cahiers de doléances contemporains.

Outre le fait que ce "buzz" va être repris par l'opposition pour gagner des votes, rien ne changera si ce n'est qu'on se dirige doucement (?) vers des conflits internes assez inquiétant aux USA. La guerre civile, a moyen terme, n'est pas a exclure. Le jours ou les 99% aurons trop faim, ca risque d'éclater sévère. Le gouvernement US étant déjà a l'aise avec la répression (voir partout ailleurs dans le monde), je doute fort qu'ils changent de vision et qu'ils abandonnent une partie de leurs fortunes au profit des 99% sans qu'un bain de sang soit nécessaire.

C'est très regrettable pour ces gens qui s'exprime puisque leurs situation est épouvantable dans la plus part des cas mais en ce qui concerne le changement, ils serait mieux de s'armer de patience..... ou de s'armer tout court. Malgré que je sois totalement contre la violence, le jours ou j'aurai plus de bouffe pour mes enfants et qu'aucun support légal sera présent, l'instinct de survie risque de prendre la place et de confiner patience/compréhension/respect des lois/tolérance/toute forme de discussion au rang d'idéologie de conte de fée. J'en déduis que je ne suis pas le seul a pensé ainsi et que le jours ou ce "revirement d'attitude" atteindra une partie de la population Américaine, nous verrons alors le chaos se propager au pays de l'oncle Sam.

Bref, c'est regrettable pour eux, c'est pathétique d'en venir a ca mais l'avenir n'est vraiment pas rose et ce n'est pas des blogs, des feuilles avec photo ou des discours qui changerons la situation.

[Alfa]

j'ai de la chance, je fais parti des 1% pour encore 2 ans et demi ....

Tu veux dire que tu fais partit de ces salauds de riche ?

[denim]

rholalalaaa…je suis en train de voir madame Pécresse à l'assemblée nationale.

poulalaaaaaa…mais c'est pas possible…mais comment peut on…mais c'est insupportable…mais c'est horrible…mais c'est inadmissible…mais c'est outrageant…mais c'est répugnant…mais que fait le CSA ???

[denim]

Selon un article du Wall Street Journal, la banque d'Irlande plancherait sur la possibilité de battre de nouveau sa propre monnaie.

Impensable il y a encore deux mois, des pays européens échafauderaient des plans en cas d'éclatement de la zone euro, croit savoir le Wall Street Journal. Des banques nationales plancheraient notamment sur la possibilité de ressusciter leurs anciennes monnaies nationales, qu'elles n'impriment plus depuis le lancement de l'euro en janvier 2002.

Au moins une des dix-sept banques nationales de la zone euro, la Banque d'Irlande, réfléchirait à la possibilité d'imprimer ses propres billets et relancer ainsi sa propre monnaie, précise le quotidien américain. Et selon certaines rumeurs, la Banque de Grèce frapperait secrètement des drachmes, la monnaie officielle grecque avant l'adoption de l'euro. Un porte parole de la Banque a toutefois démenti ces bruits.

Parallèlement, de nombreuses banques centrales hors de la zone euro prépareraient des mesures défensives en cas de disparition de la monnaie européenne. Notamment, la Banque de Suisse réfléchirait à la possibilité de remplacer la monnaie unique, actuellement utilisée comme monnaie de référence pour le franc suisse, par une autre devise ou un panier de devises. Au Monténégro, dont la monnaie officielle est l'euro bien que le pays n'appartienne pas à la zone euro, des responsables politiques envisagent «un vaste panel de possibilités allant de l'utilisation d'une autre monnaie officielle au lancement de leur propre monnaie». Toutefois, la banque centrale du Monténégro n'est pas autorisée à frapper sa monnaie. De même, la Bosnie ou la Lettonie dont les monnaies sont indexées sur l'euro réfléchiraient également à de possibles devises remplaçantes.

Mais, pour l'heure, les scénarios évoqués par le journal américain restent au conditionnel. L'issue du sommet européen qui se tient ce soir et demain pourrait être décisif pour la survie de l'euro et l'anticipation de nouveaux scenarios pariant sur une fin de la monnaie unique.


ah…ça se précise on dirait.

[Nicklaus]

Le jour ou tout le monde aura des sales notes, le systeme de note sera forcément réhaussé (genre la meilleure sale note, par exemple A, sera réévalué a un AAA)

Puisque personne ne pourra plus revendiquer un triple A cette note ne servira plus a rien

Moi je pense qu'il faudrait attribuer des couleurs comme dans un reportage où ils ne voulaient pas traumatiser les mioches avec un zéro.

[denim]

voai... rouge orange et verte

[denim]

À l'entrée du nouveau sommet euroépen des chefs d'État et de gouverneùment de l'Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé auourd'hui la tenue probable d'un sommet spécial de la zone euro à Bruxelles.

Elle a déclaré un peu plus tôt dans la journée que les pays européens devaient trouver une issue à la crise.

"Nous allons trouver de bonnes solutions. Je suis convaincue que nous allons trouver une solution à toutes les questions", a déclaré la chancelière allemande, tout en reconnaissant que les débats "seront difficiles" au sommet européen.

"L'Union européenne a grandi sur la base de valeurs communes, dont la solidarité et la justice", a-t-elle rappelé. Aujourd'hui, la France et l'Allemagne "travaillent main dans la main", a-t-elle indiqué. "Il faut donner plus de pouvoirs aux institutions européennes", selon Angela Merkel.

"Je demande la compréhension de ceux qui n'ont pas l'euro. Nous devons exprimer un signe fort à l'extérieur. Les mots seuls ne suffisent pas, il nous faut plus de lien, il nous faut une modification des traités", a-t-elle plaidé. La France et l'Allemagne doivent soumettre à leurs partenaires des 27 un projet commun de révision des traités européens qui renforce considérablement la discipline budgétaire imposées aux Etats.


franchement…là,ils frisent le ridicule.

[Hugues]

Une tribune parue dans Le Soir:

La monnaie unique a été une erreur, mais il n’est jamais trop tard pour rectifier une erreur
Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans le quotidien belge Le Soir, jeudi 8 décembre 2011.


La crise de l’euro était prévisible. Les vices inhérents à la conception d’une monnaie unique déconnectée des économies et des peuples ne pouvaient conduire à une prospérité commune.

Il était absurde de vouloir imposer à 17 pays très différents par leurs structures économiques et politiques, et par leurs cultures, un mark-bis. La monnaie unique a creusé les écarts de compétitivité en Europe, entre un Nord industriel (essentiellement l’Allemagne) à la balance commerciale fortement excédentaire (entre 150 et 200 milliards d’euros par an) et un Sud déficitaire en voie de désindustrialisation. L’euro est une monnaie surévaluée de 25%, qui écrase la compétitivité de la plupart des pays membres de la zone. La monnaie unique devait réunir les peuples, elle les divise.

Faute d’anticipation, faute d’ambition pour l’avenir, c’est aujourd’hui la débâcle qui menace la zone euro tout entière.

Le Fonds de stabilisation créé pour éteindre l’incendie n’a plus de réserves disponibles qu’à hauteur de 250 milliards d’euros face à des montagnes de dettes : ainsi l’Italie doit lever, à elle seule, près de 300 milliards en 2012. Le Fonds n’a pu bénéficier de l’effet de levier du « véhicule spécial » que les grands Etats émergents ont refusé d’alimenter au sommet du G20 à Cannes. Une cinquantaine de banques sont aujourd’hui en situation de préfaillite. Les taux d’emprunt à dix ans ne cessent de s’élever (près de 7% en Italie, 6% en Espagne, 5% en Belgique). La zone euro manque des instruments monétaires et financiers pour faire face à la crise. Les Etats comme la Banque Centrale interviennent trop peu et trop tard.

Les plans de rigueur impulsés par les institutions européennes conduisent à la récession économique. Comme le rappellent des économistes comme Joseph Stiglitz et Paul Krugman, seule une politique de relance de l’activité pourrait réenclencher un cercle vertueux. L’Europe est la seule zone du monde à s’interdire la relance de l’activité économique : elle ne pourra ni se désendetter ni éviter une stagnation, voire une dépression, de longue durée.

Sur la base de ce constat, quelle est aujourd’hui la sortie de crise possible ?

Le scénario Merkel-Sarkozy de désendettement des Etats dans un contexte de rigueur renforcée est une faute contre le bon sens. La discipline budgétaire qui serait imposée aux Etats membres par des sanctions rapides et automatiques appliquées par la Commission ne pourra conduire, de plan d’austérité en plan d’austérité, qu’à enfoncer les pays un peu plus encore dans la récession. L’Allemagne même ne pourra à terme y échapper.

Il faut trouver, et vite, d’autres solutions. La voie d’un nouveau traité est inadaptée, trop longue, trop juridique, trop tracassière. La crise n’attendra pas : le défaut d’un Etat, la faillite de plusieurs banques ne sont plus des hypothèses théoriques. La solution de bon sens est de donner enfin à la BCE les pouvoirs normaux de toute banque centrale : interventions sur le marché de la dette, pour dissuader la spéculation, et sur le change, pour faire retrouver à l’euro un cours moins surévalué (son cours de lancement était à 1,16 dollars, plus de 20% en dessous du cours actuel), création monétaire aussi, dans une mesure contenue à un niveau raisonnable, seule manière de pouvoir, à travers des avances au FESF et à la BEI, financer un plan de relance. Celui-ci devrait comporter un volet salarial, car c’est la déflation salariale, notamment en Allemagne, qui a creusé depuis le début des années 2000 les écarts de compétitivité. Un plan d’investissement permettrait enfin d’accélérer le développement des infrastructures et de « doper » la recherche et les universités.

Dans le cas où l’Allemagne refuserait soit l’extension des missions de la BCE, soit le lancement d’eurobonds, il faudrait alors préparer une mutation de l’euro si le défaut des Etats et les faillites bancaires devaient se produire. Une approche responsable en cas de défaut d’un grand pays serait d’avoir prévu et organisé par avance le retour à une monnaie commune utilisable dans les transactions internationales, les devises nationales flottant dans une proportion définie au départ et renégociée périodiquement sur la base de la compétitivité relative des différents pays membres de ce SME-bis. Ainsi pourrions-nous préserver l’unité et la cohérence du marché européen, en évitant les « dévaluations compétitives ». Ce système de monnaie commune avait été envisagé à la fin des années 1980. La monnaie unique a été une erreur, mais il n’est jamais trop tard pour rectifier une erreur.

Deux idées devraient ainsi guider les dirigeants européens : on ne peut pas sortir de la crise contre les peuples et l’Europe ne doit pas être la seule zone au monde à s’enfoncer dans la « décroissance ».

Hugues

[Silverwitch]

Bien vu, Daniel Schneidermann !

EXCLUSIF : STANDARD AND POOR'S DÉGRADE LE MONDE

Plusieurs de nos @sinautes, abonnés aux services de l'agence Standard and Poor's, nous font parvenir ce matin ce communiqué de l'agence, diffusé par erreur dans la nuit entre 3 h 17 et 3 h 19, heure européenne. Même s'il s'agit évidemment d'une erreur de manipulation de l'agence, immédiatement rectifiée, il en dit long: le seul fait que ce texte existe est de nature à accroître l'inquiétude sur les perspectives de l'économie mondiale.

Francfort, 8 décembre. Le services de notation de Standard and Poor's ont décidé de placer aujourd'hui sous surveillance négative les dettes souveraines de l'ensemble des pays du monde, avec risque de dégradation dans les trois mois. Cette décision vaut également pour l'ensemble des institutions bancaires, publiques ou privées, des pays concernés, l'ensemble de leurs compagnies d'assurance, de leurs collectivités locales comptant plus de cinq mille habitants, l'ensemble des entreprises, l'ensemble des institutions sociales. Les commerces de détail sont également concernés, à l'exception des commerces de bouche de première nécessité, des débits de tabac et de boissons, et du secteur phrarmaceutique des neuroleptiques, considérés comme ayant des perspectives de croissance exceptionnellement favorables.

Nous pensons en effet que le monde est entré dans une phase de risque collectif aigu, les pays débiteurs étant menacés de faire défaut, et les pays créanciers menacés de graves difficultés dès lors que les pays débiteurs feront défaut. Nous devons noter avec regret que les responsables politiques de la zone concernée se montrent collectivement d'une incompétence rare, et manifestent une absence totale de conscience de la gravité de la situation. A leur décharge, nous devons bien constater que notre agence, dans la situation actuelle, n'est en mesure de proposer aucune solution efficace, les pistes que nous avons proposées dans le passé ayant eu pour effet d'aggraver la crise.

Dans cet esprit, conscients des possibles implications potentiellement négatives de notre décision, qui pourrait aggraver encore la récession mondiale, et du rôle joué par notre agence dans la dégradation de la situation, facteurs qui pourraient affecter sa crédibilité et sa profitabilité, nous la plaçons elle-même, bien évidemment, sous surveillance négative. Avec l'impartialité qui nous caractérise, nous serons particulièrement vigilants dans cette surveillance-là. Nous remercions tous nos clients de leur confiance.

[Hugues]

Je l'avais lu aussi hier (oui je sais "on s'en fout" )

Hugues

[denim]

ils ont sorti une nouvelle "trouvaille" nos deux tourtereaux sauveur de l'Europe…en plus de la BCE et autre FMI et autre FESF…voici le M.E.S (en Anglais le "merdier" si vous préférez)

les pays de l'UE se sont engagés à étudier, en mars 2012, s'il fallait ou non relever le plafond du futur mécanisme européen de stabilité (MES) actuellement fixé à 500 milliards d'euros. Mais surtout, d'ici dix jours, ils présenteront une enveloppe de 200 milliards d'euros de fonds supplémentaires qu'ils apporteront au FMI pour s'assurer que ce dernier «dispose des ressources nécessaires pour contrer la crise». Cet argent pourrait être débloqué via les Banques centrales nationales même si le patron de la BCE, Mario Draghi, a prévenu qu'un tel geste serait «contraire à l'esprit des traités européens» disant qu'une Banque centrale ne peut financer la dette des États.

alors ils vont refiler de l'argent au FMI…déjà j'aimerais bien savoir d'où ils vont le pondre cet argent et ensuite le FMI pourra le reverser à ceux qui sont "en difficulté" …mais c'est quoi ce délire ??? c'est quoi encore cette usine à gaz ???
depuis le temps qu'ils se font chier à élucider des plans tous autant farfelus les uns que les autres pour sauver leur "EEEEEUUURROOOOPE" et bien c'est du temps perdu pour organiser en totale concertation avec les pays membres de l'Euro une sortie de ce système et retrouver chacun sa monnaie…car quand ça va arriver,ça va faire très mal si ils n'y sont pas préparés.

[denim]

arf les cons...

à propos de la prime de noël qui sera de 152,45 euros…vous savez comment ils l'ont calculé ces couillons ??? alors là chapeaux bas messieurs.

ils se sont basés sur l'ancienne monnaie,donc le FRANC…ils ont pris donc,1000 francs et ils l'ont divisé par 6,55957. égale 152,45 euros.

ils n'arrêtent pas de nous emmerder avec leur modèle de l'EURO et de l'Europe,comme quoi il faut à tous prix le sauver…et là ils se basent sur le Franc.


nous prendraient ils pour des cons ??? ou sont ils carrément déconnectés et perdus dans le merdier ambiant qu'il y a en ce moment ??

[schumi84f1]

s'ils avaient arrondi, les gens touchaient 2,45 € de moins, faut pas râler !

[Shoemaker]

Il y a un truc qui m'intrigue énormément.
Le fameux AAA. Tout le monde sait que les agences de notations sont plus ou moins pilotées en sous main, par les USA.
On nous a tout expliqué. On nous dit donc que si la France, l'Europe, perdaient leur triple A, ça serait très grave. Comme si on appliquait un thermomètre qui, par effet de prophétie auto réalisatrice, augmenterait dramatiquement la fièvre qu'il n'est censé que mesurer. Ok.

Ces agences de malheur ont pourtant dévalué la note des USA. Rien que ça !!!!
A priori, on aurait du assister à une déflagration. Dans tous les sens ! Les USA qui sombrent, les agences qui explosent, et tout et tout.
Eh bien, rien de tout cela. Pire : les USA sont plus que jamais, le lieu de l'investissement solide et protégé, en ces temps d'incertitude. Et ces même USA, après quelques gesticulations, n'ont rien fait contre les agences coupables de lèse majesté.
Or, par-ci par-là, on parle d'une instrumentalisation des agences par les USA contre l'Europe. Pour au final et en allant vite, définitivement, mettre l'Europe à plat ventre devant l'Empire (le Président Sarkozy s'y emploie furieusement ici en France).

Bref, je me suis dit, adepte comme je suis d'une vision complotiste du monde, que peut-être que peut-être, les USA se sont auto appliqué une dévaluation du AAA, en prenant soin et en sachant que cela en vérité n'allait leur faire aucun mal, pour mieux l'appliquer l'air de rien, à l'Europe, mais pour la mettre à bas, par contre.

C'est juste une vague théorie, hein.......

[Brokk Gorimsohn]

Il y a un truc qui m'intrigue énormément.
Le fameux AAA. Tout le monde sait que les agences de notations sont plus ou moins pilotées en sous main, par les USA.
On nous a tout expliqué. On nous dit donc que si la France, l'Europe, perdaient leur triple A, ça serait très grave. Comme si on appliquait un thermomètre qui, par effet de prophétie auto réalisatrice, augmenterait dramatiquement la fièvre qu'il n'est censé que mesurer. Ok.

Ces agences de malheur ont pourtant dévalué la note des USA. Rien que ça !!!!
A priori, on aurait du assister à une déflagration. Dans tous les sens ! Les USA qui sombrent, les agences qui explosent, et tout et tout.
Eh bien, rien de tout cela. Pire : les USA sont plus que jamais, le lieu de l'investissement solide et protégé, en ces temps d'incertitude. Et ces même USA, après quelques gesticulations, n'ont rien fait contre les agences coupables de lèse majesté.
Or, par-ci par-là, on parle d'une instrumentalisation des agences par les USA contre l'Europe. Pour au final et en allant vite, définitivement, mettre l'Europe à plat ventre devant l'Empire (le Président Sarkozy s'y emploie furieusement ici en France).

Bref, je me suis dit, adepte comme je suis d'une vision complotiste du monde, que peut-être que peut-être, les USA se sont auto appliqué une dévaluation du AAA, en prenant soin et en sachant que cela en vérité n'allait leur faire aucun mal, pour mieux l'appliquer l'air de rien, à l'Europe, mais pour la mettre à bas, par contre.

C'est juste une vague théorie, hein.......

En fait c'est surtout les restes de la domination du $ sur le monde et sur le fait que ça reste la variable d'ajustement pour le yuan. Donc les pays émergents souhaitant conserver un change fixe achètent en masse du $ (donc de la dette), les investisseurs le savent donc continuent aussi. Au final les USA sont dans une situation où on se fout de leur solvabilité. Le jour où le monde changera d'avis ce sera le big bang mais ça ne risque pas d'arriver car une fois que les pays émergents ont constitué leurs réserves en $ par ce biais, ils continueront d'acheter pour ne pas que leurs réserves perdent de la valeur.
Les restes du fabuleux plan White en somme.
Malheureusement pour nous ça ne peut marcher comme ça.

[denim]

AAAHHH…C'EST POUR çA QUE MICHELLE ET BARACK SAUTAIENT DE JOIE DANS LEUR LIVING ROOM DE LA MAISON BLANCHE.

[Shoemaker]

Il y a un truc qui m'intrigue énormément.
Le fameux AAA. Tout le monde sait que les agences de notations sont plus ou moins pilotées en sous main, par les USA.
On nous a tout expliqué. On nous dit donc que si la France, l'Europe, perdaient leur triple A, ça serait très grave. Comme si on appliquait un thermomètre qui, par effet de prophétie auto réalisatrice, augmenterait dramatiquement la fièvre qu'il n'est censé que mesurer. Ok.

Ces agences de malheur ont pourtant dévalué la note des USA. Rien que ça !!!!
A priori, on aurait du assister à une déflagration. Dans tous les sens ! Les USA qui sombrent, les agences qui explosent, et tout et tout.
Eh bien, rien de tout cela. Pire : les USA sont plus que jamais, le lieu de l'investissement solide et protégé, en ces temps d'incertitude. Et ces même USA, après quelques gesticulations, n'ont rien fait contre les agences coupables de lèse majesté.
Or, par-ci par-là, on parle d'une instrumentalisation des agences par les USA contre l'Europe. Pour au final et en allant vite, définitivement, mettre l'Europe à plat ventre devant l'Empire (le Président Sarkozy s'y emploie furieusement ici en France).

Bref, je me suis dit, adepte comme je suis d'une vision complotiste du monde, que peut-être que peut-être, les USA se sont auto appliqué une dévaluation du AAA, en prenant soin et en sachant que cela en vérité n'allait leur faire aucun mal, pour mieux l'appliquer l'air de rien, à l'Europe, mais pour la mettre à bas, par contre.

C'est juste une vague théorie, hein.......

En fait c'est surtout les restes de la domination du $ sur le monde et sur le fait que ça reste la variable d'ajustement pour le yuan. Donc les pays émergents souhaitant conserver un change fixe achètent en masse du $ (donc de la dette), les investisseurs le savent donc continuent aussi. Au final les USA sont dans une situation où on se fout de leur solvabilité. Le jour où le monde changera d'avis ce sera le big bang mais ça ne risque pas d'arriver car une fois que les pays émergents ont constitué leurs réserves en $ par ce biais, ils continueront d'acheter pour ne pas que leurs réserves perdent de la valeur.
Les restes du fabuleux plan White en somme.
Malheureusement pour nous ça ne peut marcher comme ça.

Il faudrait donc que l'Europe devienne une puissance économique mais AUSSI politique, pour pouvoir envoyer paître les agences et autres Cassandre. MAis cela à priori, est une impossibilité. Une Europe fédérale et tout et tout (la nation Europe, le pays Europe), c'est une pure vue de l'esprit.
Il faut donc trouver de nouvelles voies. ET VITE.

[Shoemaker]

AAAHHH…C'EST POUR çA QUE MICHELLE ET BARACK SAUTAIENT DE JOIE DANS LEUR LIVING ROOM DE LA MAISON BLANCHE.

Ouais mais la scène, elle durait 8 secondes ou 8 minutes ?

[Brokk Gorimsohn]

Il faudrait donc que l'Europe devienne une puissance économique mais AUSSI politique, pour pouvoir envoyer paître les agences et autres Cassandre. MAis cela à priori, est une impossibilité. Une Europe fédérale et tout et tout (la nation Europe, le pays Europe), c'est une pure vue de l'esprit.
Il faut donc trouver de nouvelles voies. ET VITE.

En fait pour s'affranchir des agences de notation, il faudrait simplement un président crédible qui les envoie chier comme le proposait Ambrose il y a quelques temps.
Suffit de voir en Italie, Mario Monti arrive et ça rassure un peu les marchés. C'est révélateur que ce n'est que de la com, la note ne s'est pas améliorée pour autant, mais les marchés sont rassurés, les taux se stabilisent.
L'idéal ce serait de pousser ce coup de gueule lorsque tout va bien, car une telle initiative encouragerait les marchés à penser : à ça y'est, ils sont vraiment dans la merde.