Mais en voici malgré tout le synopsis:
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Hugues
Modérateurs: Garion, Silverwitch
Hugues a écrit:Le monde n'est ici pas seulement une manifestation du divin, c'en est le territoire
Kadoc a écrit:Hugues a écrit:Le monde n'est ici pas seulement une manifestation du divin, c'en est le territoire
Tu as un problème avec dieu, toi
Alzam a écrit:émotions préfabriquées, calibrées sur mesure avec rappel avec plusieurs reprises "tiré d'une histoire vraie".... et à la fin l'image "VRAIE" pour en rajouter un max.
Alzam a écrit:Quand on voit le SY à la télé se foutre de la gueule du pauvre gars de NPA... niveau humanisme c'est assez cocasse.
Alzam a écrit:Franchement quels sont les gags qui t'ont fait rire dans le film ? et pourquoi ?
Alzam a écrit:Franchement quels sont les gags qui t'ont fait rire dans le film ? et pourquoi ?
Kadoc a écrit:Mon coeur
Maverick a écrit:Casino Royale est bien meilleur.
Maverick a écrit::|
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Maverick a écrit:Casino Royale est bien meilleur.
Stéphane a écrit:J'ai vu Appolo 18 hier, à éviter
sheon a écrit:Alzam a écrit:Franchement quels sont les gags qui t'ont fait rire dans le film ? et pourquoi ?
Probablement les mêmes que toi, puisque tu t'es marré devant ce film. J'imagine que ton revirement tient au succès du film, ça collait pas avec ton côté "anti-conformiste".
sheon a écrit:Demande toi plutôt pourquoi TU t'es marré devant ce film, avant de changer d'avis en lisant internet. Moi, je sais très bien pourquoi j'ai rit, j'aime l'humour noir.
Alzam a écrit:Waddle a écrit:Quelqu'un a vu Intouchables?
Moi j'ai vu et j'ai bien aimé. Cluzet est excellent dans le rhttp://communaute.f1-express.net/viewt ... ?f=2&t=417ôle je trouve...
J'ai vu et rigolé sur le coup... et supporté des rires nerveux et gras qui duraient 5 minutes jusqu'au gag suivant, si bien qu'on entendait jamais rien.
sheon a écrit:Je ne travestis aucun propos.Alzam a écrit:Waddle a écrit:Quelqu'un a vu Intouchables?
Moi j'ai vu et j'ai bien aimé. Cluzet est excellent dans le rhttp://communaute.f1-express.net/viewt ... ?f=2&t=417ôle je trouve...
J'ai vu et rigolé sur le coup... et supporté des rires nerveux et gras qui duraient 5 minutes jusqu'au gag suivant, si bien qu'on entendait jamais rien.
Ou alors tu ne te souviens plus de tes propres propos ?
Vu Intouchables, gros battage, gros besoin de faire rire les français qui trinquent.
Alors, c'est sûr, on rigole, on se marre, on se gausse, on s'esclaffe nerveusement. Ce que tu cites...
Mais ce n'est pas drôle et on sort avec un drôle de malaise.
Enfin, pour le reste, tu peux essayer de "m'insulter" par tous les moyens possibles et imaginables, comme tu en as l'habitude, tu ne m'atteindras jamais.
Tu veux que j'explique pourquoi j'ai ri à chacun des gags du film ? Ça risque de prendre un certain temps. Je suis bon public, je ris facilement, que ce soit devant un film ou dans la vie de tous les jours. Et comme je l'ai dit, j'aime beaucoup l'humour noir, et que ce film en comporte un peu (c'est pas non plus le pire truc que j'ai vu à ce niveau, loiiiiiiin de là), bah c'était d'autant mieux pour que je l'apprécie.
Et le reste, les histoires de cliché & co, je m'en contrefiche parce qu'un film n'est souvent qu'une suite de clichés et de points de vue. Si on s'arrêtait à ça, on ne regarderait plus rien. Le tout est de savoir faire la part des choses, et je pense avoir un minimum de jugeote pour en être capable.
Quant au rapport avec la Lybie et la Grèce, je le cherche encore
Alzam a écrit:Tu veux que j'explique pourquoi j'ai ri à chacun des gags du film ? Ça risque de prendre un certain temps. Je suis bon public, je ris facilement, que ce soit devant un film ou dans la vie de tous les jours. Et comme je l'ai dit, j'aime beaucoup l'humour noir, et que ce film en comporte un peu (c'est pas non plus le pire truc que j'ai vu à ce niveau, loiiiiiiin de là), bah c'était d'autant mieux pour que je l'apprécie.
QUELS GAGS t'ont fait rire ???????
Et qu'y trouve-tu de drôle ?
C'est si dur comme question pour que tu la contournes systématiquement ainsi ?
sheon a écrit:Alzam a écrit:Tu veux que j'explique pourquoi j'ai ri à chacun des gags du film ? Ça risque de prendre un certain temps. Je suis bon public, je ris facilement, que ce soit devant un film ou dans la vie de tous les jours. Et comme je l'ai dit, j'aime beaucoup l'humour noir, et que ce film en comporte un peu (c'est pas non plus le pire truc que j'ai vu à ce niveau, loiiiiiiin de là), bah c'était d'autant mieux pour que je l'apprécie.
QUELS GAGS t'ont fait rire ???????
Et qu'y trouve-tu de drôle ?
C'est si dur comme question pour que tu la contournes systématiquement ainsi ?
Mais je la contourne pas, bon sang de bois ! J'ai ris tellement de fois pendant le film que je vais pas te lister TOUS les gags qui m'ont fait rire, quand même ! Allez, on va faire simple : TOUT le film m'a fait rire. Heureux ?
Toi, par contre, vu que tu as ri "avec parcimonie", t'as toujours pas répondu à ta propre question.
schumi84f1 a écrit:j'ai pas vu le film mais je prends maintenant en référence THE film : les ch'tis, vous avez rit à ce navet ?
schumi84f1 a écrit:j'ai pas vu le film mais je prends maintenant en référence THE film : les ch'tis, vous avez rit à ce navet ?
sheon a écrit:Mais c'est pas croyable, t'as un soucis ou quoi ?J'ai rien fui du tout, je te dis que tout m'a fait marrer, l'humour noir, l'humour con, l'humour grossier, l'humour absurde. Enfin merde quoi, t'as vu le film, tu sais très bien ce qu'il y a dedans.
Je passe mon temps à te répondre, toi tu ne réponds à rien. C'est triste.
Tribune | 29 novembre 2011
«Intouchables» : Cendrillon des temps modernes
Par JEAN-JACQUES DELFOUR Professeur de philosophie en classe préparatoire
Ce conte de Noël, la rencontre entre un Black des banlieues et un richissime bourgeois de la capitale, trame d’autres fils : sadisme, pathétique (du mélodrame en barre) et déni de la réalité sociale. En fait, un remake de Cendrillon. D’où le succès.
Le fil sadique est le plus évident. Philippe, Crésus tétraplégique, vit un enfer. Sa richesse ne le protège ni de la douleur, ni de la souffrance, ni de la solitude. Dans le film, le bon Black chambre à fond le tétraplégique, à la limite du sadisme (la séquence «pas de bras, pas de chocolat», celle du rasage, etc.). Les rires énormes du public saluent son culot et attestent une jouissance sadique par procuration. Pour tous les spectateurs de cette mélasse mièvre et bien-pensante, c’est un soulagement de voir que richesse ne rime pas avec bonheur. On se vautre ici dans un bon gros proverbe à deux balles : l’argent ne suffit pas à rendre heureux. Ce qui requalifie la pauvreté (quelle joie de ne pas être handicapé, quoique pauvre !) et diminue la tension sociale due à l’abîme qui se creuse, dans toutes les sociétés, entre les pauvres, innombrables, et les riches que ce film protège.
La filière pathétique est chargée de cacher cette jouissance sadique. La détresse du handicapé est montrée sans fard mais suffisamment euphémisée. Elle est d’autant plus touchante que le personnage a plein d’humour, dispose d’un entourage adorable, d’une famille aimable. Rien n’empêche d’éprouver une émotion empathique, une pitié propre, bien-pensante, à son égard. Le Black des banlieues est lui aussi montré dans ses détresses, avec, constance oblige, un flot de clichés : famille décomposée, marmaille abandonnée à elle-même, pauvreté, précarité (pas trop élevée non plus), délinquance (mais pas trop grave). Driss est un bon gars, un type simple qui a une morale (des «principes» et des coups-de-poing), des manières grossières certes mais attachant. Et puis c’est un Noir, un bon garçon qui aime rire : un grand enfant, encore un qui n’est pas «entré dans l’histoire», comme disent les racistes à col blanc qui font les importants.
La leçon est simple : chacun souffre à sa façon, mon brave ! L’humaine condition universelle, vie de larmes et de souffrance, atteint tout le monde, indistinctement. Encore l’idéologie de la grande famille de l’homme ! Qu’on écarte tous ces discours malfaisants sur la lutte des classes, sur la violence par laquelle les bourgeoisies ont accaparé les richesses, les moyens de production et le pouvoir politique, sur l’histoire des décisions et des actes qui ont conduit à ces zones de relégation et à y enterrer vivantes des générations d’exclus, d’oubliés, d’humiliés, des générations entières qui se délitent dans le chômage organisé.
C’est un des effets principaux du film. Naturaliser la violence sociale et masquer cette opération par du racolage aux affects. L’ouverture du film, plan serré sur les visages, silence, complicité, piano romantique (dont la bande-son use à outrance, comme dans les mélodrames les plus lacrymogènes), fixe l’ambiance : sentimentalisme et désinvolture (un écho à Amicalement vôtre…). La mièvrerie plutôt que la complexité, les bons sentiments plutôt que l’analyse. Et le plaisir du comique dont il est naturel, viril et simple de jouir sans complications inutiles.
Ce film doit son succès public (des millions de spectateurs, doit-on s’extasier) à deux motifs. Cendrillon d’abord. Ce conte misogyne enseigne comment changer sa vie lorsqu’on est une pauvre fillette exploitée. La beauté de cette souillon ne peut suffire : il lui faut une jolie robe, de jolies chaussures, une belle bagnole avec de beaux canassons. Mais cela ne suffit toujours pas, il lui faut de la chance : un prince riche et puissant qui daigne la trouver ravissante et ne point s’émouvoir de sa basse extraction. Le message du conte est simple : l’instruction, la culture, le désir d’émancipation, la révolte sont inutiles ; la beauté cosmétique et le hasard ont seuls quelque puissance. Driss est une Cendrillon raccourcie : de la beauté mais des fringues banales et du chômage ; cependant, il tombe sur un prince charmant qui s’en énamoure, qui s’en entiche, l’habille en costard, et le sort ainsi du néant social où il croupissait. En chacun somnole un désir de régression, tout à fait satisfait par cette actualisation assez maquillée de Cendrillon.
Mais l’autre motif est l’exploitation du handicap. Le tétraplégique est un saint. Crucifié sur son fauteuil, sa vie est une longue, interminable et effroyable immobilité. Cette souffrance, qui émerge dans le film, est assez grande pour paralyser toute critique et forcer à l’éloge. Remarquer que le scénario marie ce que la langue commune appelle deux «déchets» sociaux (un Black des banlieues et un handicapé) déclencherait un sentiment de scandale. Pourtant, que signifie la pitié de crocodile sinon la peur panique de devenir comme eux ? Le handicap est, du point de vue imaginaire, le symbole d’une chute totale. Au fond de tout être humain, sommeille la peur de devenir handicapé, au propre et au figuré, socialement ou physiquement. Driss est le pendant social du handicap corporel de Philippe. Et ces deux éclopés s’associent, sous le signe de Cendrillon.
Le conte sert à excuser l’échec (qui n’est dû qu’au hasard) et l’utilisation du handicapé à déclencher des émotions et à diffuser une morale anesthésiante autant que légitime. Les gags viennent amortir l’éventuel excès d’affects. Un bon dosage, qui explique l’efficacité du film : une sorte d’unanimité obligatoire qui en dit long sur la détresse sociale dominante.
Le saint crucifié par sa tétraplégie et l’autre saint qui le sert, crucifié par son milieu de naissance et sa peau, forment un couple sacré, intouchable. Leur rencontre et leur amour sont une rédemption qui les lave de tous leurs péchés : l’arrogance et la hauteur sociale pour l’un, la délinquance et la déchéance pour l’autre. Un film religieux, sans autre Dieu que la richesse qui a permis cette rencontre. Un film parfaitement réactionnaire.
Alzam a écrit:Tribune | 29 novembre 2011
«Intouchables» : Cendrillon des temps modernes
Par JEAN-JACQUES DELFOUR Professeur de philosophie en classe préparatoire
Ce conte de Noël, la rencontre entre un Black des banlieues et un richissime bourgeois de la capitale, trame d’autres fils : sadisme, pathétique (du mélodrame en barre) et déni de la réalité sociale. En fait, un remake de Cendrillon. D’où le succès.
[...]
Le conte sert à excuser l’échec (qui n’est dû qu’au hasard) et l’utilisation du handicapé à déclencher des émotions et à diffuser une morale anesthésiante autant que légitime. Les gags viennent amortir l’éventuel excès d’affects. Un bon dosage, qui explique l’efficacité du film : une sorte d’unanimité obligatoire qui en dit long sur la détresse sociale dominante.
Le saint crucifié par sa tétraplégie et l’autre saint qui le sert, crucifié par son milieu de naissance et sa peau, forment un couple sacré, intouchable. Leur rencontre et leur amour sont une rédemption qui les lave de tous leurs péchés : l’arrogance et la hauteur sociale pour l’un, la délinquance et la déchéance pour l’autre. Un film religieux, sans autre Dieu que la richesse qui a permis cette rencontre. Un film parfaitement réactionnaire.
schumi84f1 a écrit:j'ai pas vu le film mais je prends maintenant en référence THE film : les ch'tis, vous avez rit à ce navet ?
runaway a écrit:Ca fait une semaine...On a faillit attendre.
Hugues a écrit:sheon a écrit:Toma a écrit:J'espere que le film aura une recompense tout de meme aux oscar, peut etre pas pour Dujardin, mais dans une autre grande categorie, ne serait ce que pour recompenser l'audace de faire un tel film a notre epoque
A part pour le "meilleur film étranger", je suis pas sûr qu'il puisse avoir le moindre prix. Et pour cette catégorie, la place est déjà prise en France.
En tout cas pour la nomination au meilleur film, c'est (hélas) extrêmement bien parti. Il sera dans les 5,6,7,8,9,10 (oui parce que maintenant le nombre de nommés est non fixé à l'avance)
C'est le seul film, dont on soit déjà sûr qu'il le sera (peut-être The Descendants a ce statut aussi)
Voilà qui ne va pas aider Langmann à quitter le cinéma et nous faire moins souvent souffrir...
Pour l'anecdote, le plus affligeant c'est que la course aux Oscars est tellement une campagne électorale, un popularity contest (comme j'en parlais plus longuement déjà ici), que la quasi totalité des films qui sont considérés favoris pour être nommés n'ont encore pas été vus (par exemple War Horse, Extremely Loud and Incredibly Close). Bref on les place sans même les avoir vus.
Hugues
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