Marlaga a écrit:Tu peux difficilement lui donner tort sur le moindre mot qu'elle a écrit ici.
Bah si. Les inquisiteurs ce sont ceux qui encouragent ces caricatures racistes et blasphématoires: on est sommé de ne pas s'indigner.
Modérateurs: Garion, Silverwitch
Marlaga a écrit:Tu peux difficilement lui donner tort sur le moindre mot qu'elle a écrit ici.
Cortese a écrit:Je ne me souviens pas d'avoir vu dans la presse algérienne la moindre caricature contre les chrétiens ou contre le judaïsme. Une fois, il y a longtemps (dans les années 70), un collègue avait mis bêtement dans une bulle (il ne pensait pas se moquer des chrétiens, cet idiot) "au nom du pèze, du flouze et du saint bénéfice". Il a reçu une lettre de protestation très énergique de l'évêché d'Alger, et il en était fort marri.
silverwitch a écrit:Marlaga a écrit:Tu peux difficilement lui donner tort sur le moindre mot qu'elle a écrit ici.
Bah si. Les inquisiteurs ce sont ceux qui encouragent ces caricatures racistes et blasphématoires: on est sommé de ne pas s'indigner.
Ghinzani a écrit:silverwitch a écrit:Marlaga a écrit:Tu peux difficilement lui donner tort sur le moindre mot qu'elle a écrit ici.
Bah si. Les inquisiteurs ce sont ceux qui encouragent ces caricatures racistes et blasphématoires: on est sommé de ne pas s'indigner.
c'est la liberté d'expression..Tu sais, elle manque beaucoup dans certaines contrées.
silverwitch a écrit:
Lire Caroline Fourest, ça me donne envie de me convertir et de porter le foulard.
Marlaga a écrit:Alors puisque tu pointes du doigt ma subjectivité, je vais te répondre franchement : les musulmans n'ont pas à venir amener leur intégrisme et leurs revendications en Europe où il ont immigré mais où ils n'ont aucune racine historique alors que les catholiques oui. C'est pour ça que je pointe du doigt l'islamisation de la France. On s'est peu à peu débarrassé des catholiques et de leurs revendications, c'est pas pour devoir supporter celles des musulmans qui sont bien pires et qui sont étrangères à notre culture.
sheon a écrit:D'un autre côté, c'est pas de la liberté d'expression mais de la provocation.
Ouais_supère a écrit:Ghinzani a écrit:silverwitch a écrit:Marlaga a écrit:Tu peux difficilement lui donner tort sur le moindre mot qu'elle a écrit ici.
Bah si. Les inquisiteurs ce sont ceux qui encouragent ces caricatures racistes et blasphématoires: on est sommé de ne pas s'indigner.
c'est la liberté d'expression..Tu sais, elle manque beaucoup dans certaines contrées.
Non, c'est de la tyrannie.
Waddle a écrit:silverwitch a écrit:
Lire Caroline Fourest, ça me donne envie de me convertir et de porter le foulard.
Fouad a écrit:Waddle a écrit:silverwitch a écrit:
Lire Caroline Fourest, ça me donne envie de me convertir et de porter le foulard.
Même moi je comprends...
Rainier a écrit:
Moi je comprends surtout que Silverwitch se décrédibilise avec de telles phrases.
On sait bien qu'elle n'a pas du tout envie, lecture de Fourest ou pas, de devenir une femme soumise.
silverwitch a écrit:Rainier a écrit:
Moi je comprends surtout que Silverwitch se décrédibilise avec de telles phrases.
On sait bien qu'elle n'a pas du tout envie, lecture de Fourest ou pas, de devenir une femme soumise.
Le croyant te répondra que se soumettre à Dieu, c'est s'émanciper: il y a des liens qui enchaînent, d'autres qui libèrent. Comme je suis athée, tendance mécréante, j'admets volontiers qu'il me manque la foi de mon charbonnier !
Or donc Charlie Hebdo brûle et c’est super grave. Plus grave que le funeste destin de la Baraka, le squat de la rue des Pyrénées, aux cendres pas encore froides et qui indiffère tant... C’est plus grave car s’attaquer à la presse, c’est le tabou des tabous, la tragédie des tragédies, quasiment crime contre l’humanité. C’est super grave, voire plus. Et ça ne se discute pas. Ah bon ?
Je ne vais pas revenir sur la ligne politique et « l’impertinence » du journal « satirique » Charlie Hebdo. Et pourtant, ça me taraude de rappeler la haine des syndicats, les attaques contre AC ! et le « corporatisme des chômeurs », contre « le néo-pétainisme » des terroristes-épiciers de Tarnac et leurs toilettes sèches « symboles d’un obscurantisme radical » ou contre les partisans du "Non" au TCE comparés aux collabos de la Seconde Guerre mondiale. De rappeler les accusations d’antisémitisme et le sobriquet de « rouge-bruns » décerné à tout-va, l’éloge du bilan social de Jospin Premier ministre et de l’intervention au Kosovo, l’ode à la « liberté de ton » d’un dessinateur d’extrême-droite hollandais, le traitement très différenciés des religions etc... Forcément, j’ai du mal à me retenir...
Oui, foutre le feu à un local est criminel et dangereux. Ne serait-ce que pour les voisins. Mais brûler un local de journal n’est pas plus grave que de brûler un local syndical.
Il n’y a pas de devoir de se précipiter pour condamner le plus vite possible l’équipe de Charlie Hebdo ou les musulmans en général (suivant là où l’on voit des coupables).
Il n’y a pas là d’atteinte au sacré qui justifie mobilisation de tous les croyants.
Si ?
silverwitch a écrit:UN JOURNAL DE MOINS, UN PEU DE LIBERTÉ EN PLUSOr donc Charlie Hebdo brûle et c’est super grave. Plus grave que le funeste destin de la Baraka, le squat de la rue des Pyrénées, aux cendres pas encore froides et qui indiffère tant... C’est plus grave car s’attaquer à la presse, c’est le tabou des tabous, la tragédie des tragédies, quasiment crime contre l’humanité. C’est super grave, voire plus. Et ça ne se discute pas. Ah bon ?Je ne vais pas revenir sur la ligne politique et « l’impertinence » du journal « satirique » Charlie Hebdo. Et pourtant, ça me taraude de rappeler la haine des syndicats, les attaques contre AC ! et le « corporatisme des chômeurs », contre « le néo-pétainisme » des terroristes-épiciers de Tarnac et leurs toilettes sèches « symboles d’un obscurantisme radical » ou contre les partisans du "Non" au TCE comparés aux collabos de la Seconde Guerre mondiale. De rappeler les accusations d’antisémitisme et le sobriquet de « rouge-bruns » décerné à tout-va, l’éloge du bilan social de Jospin Premier ministre et de l’intervention au Kosovo, l’ode à la « liberté de ton » d’un dessinateur d’extrême-droite hollandais, le traitement très différenciés des religions etc... Forcément, j’ai du mal à me retenir...Oui, foutre le feu à un local est criminel et dangereux. Ne serait-ce que pour les voisins. Mais brûler un local de journal n’est pas plus grave que de brûler un local syndical.
Il n’y a pas de devoir de se précipiter pour condamner le plus vite possible l’équipe de Charlie Hebdo ou les musulmans en général (suivant là où l’on voit des coupables).
Il n’y a pas là d’atteinte au sacré qui justifie mobilisation de tous les croyants.
Si ?
Rainier a écrit:qu'est ce que c'est que cette merde ?
T'en es vraiment réduite à faire les fonds de poubelle, Silverwitch ?
Neoflo a écrit:Les camps de redressement de pensée ne sont jamais bien loin.
Et pas un mot quand Dieu Soral fait la même chose...
Thomas Legrand, chroniqueur apprécié de France Inter, se félicitait jeudi matin des progrès observés (par lui) dans les réactions à ce qu’on pourrait appeler « l’affaire Charlie Hebdo ». En 2006, notait-il, au moment où le même hebdomadaire publiait les fameuses « caricatures de Mahomet », les condamnations aux menaces intégristes étaient certes quasi unanimes, mais elles étaient souvent assorties d’un « mais… ». « Je condamne les menaces intégristes contre Charlie, mais je n’approuve pas pour autant la publication des caricatures ».
Aujourd’hui, se réjouissait notre chroniqueur, il n’y a plus de « mais… ». Eh bien moi, Cher chroniqueur, je revendique le droit au « mais » ! Et je voudrais bien qu’au nom d’une liberté totale, on ne me prive pas de mon droit à la critique. Je ne suis pas binaire au point de ne pas pouvoir à la fois condamner les criminels qui balancent un cocktail Molotov dans les locaux d’un journal, et désapprouver les choix rédactionnels de Charlie. Je dis « condamner » et « désapprouver », car il va sans dire que mon opposition à un acte liberticide et criminel, et ma critique d’un choix rédactionnel, ne sont pas de même nature. Cela dit, je ne doute pas qu’un esprit de polémique mal placé réussira à rendre le « mais » apologétique, sinon complice du crime. Les pressions pour faire taire le « mais » sont innombrables.
Curieusement, elles s’apparentent à une pensée innocemment totalitaire ou à une censure… La pression la plus élémentaire ne commence-t-elle pas en prétendant à une unanimité qui n’existe pas ? Car si vraiment tout le monde pense ainsi, je vais y regarder à deux fois avant d’oser dire que je pense autrement. Osons quand même, d’autant plus qu’un simple micro-trottoir dans les rues de nos villes montrerait, assez vite, je crois, que le « mais » est omniprésent. Ne pas confondre le microcosme politico-médiatique et l’ensemble de nos concitoyens.
« Mais », donc, mais pourquoi ? Pour une raison philosophique d’abord, et sans faire pédant. C’est le fameux sujet de bac « liberté et libre-arbitre ». Si mon libre-arbitre prétend résulter du seul acte de ma volonté, ma liberté, elle, tient compte de toutes sortes de déterminismes. Elle est aussi sociale. Je ne fais jamais ce que je veux. Je suis toujours dans l’autocensure. Consciemment ou non, il y a toujours des choses que je m’interdis de faire. Dessinateur à Charlie ou journaliste à Politis.
Et parmi les déterminismes dont je tiens compte, il y a évidemment l’environnement social et politique. Le contexte. Il ne s’agit pas d’excuser le voleur parce qu’il est pauvre. Mais, s’il est pauvre, en proie aux discriminations, et qu’il n’a rien volé, et même si j’ai un fol humour et l’envie de beaucoup rire, je n’ai pas forcément envie de l’accabler. Surtout que je suis bien conscient des risques de récupération par mes pires ennemis. Je ne peux donc prétendre à une totale irresponsabilité. On m’objectera que, dans le cas qui nous occupe, toutes ces précautions, on les a prises. Et que ceux que l’on attaque de la pointe du crayon ne sont pas discriminés, puisque ce sont les « fanatiques ». Peut-être, mais en raillant Mahomet, ce n’est pas « les fanatiques » que l’on moque, ce sont bien les musulmans. Et la France d’aujourd’hui exhale assez de relents racistes nauséabonds contre les Arabes pour que je retienne un instant mon crayon.
Certes, le « fanatique » et le musulman se distingueront par leur réaction. Le premier lancera un cocktail Molotov contre le local de mon journal : celui-là, je veux que la police et la justice se chargent de lui. Le second sera blessé, en silence peut-être, mais blessé quand même. Cela, dans une société où il se sent déjà mal-aimé et minoritaire. Blesser ces gens, est-ce un objectif ? Car nul n’ignore que les choses sont moins simples qu’il y paraît dans notre tradition laïque.
Dans le monde arabe, les musulmans les plus « modérés », les moins « pratiquants », et peut-être même, les moins « croyants » n’aiment guère qu’on se gausse de leur religion. S’il s’agit, comme on ne manquera pas de l’affirmer, de dénoncer un mouvement islamiste tunisien arrivé en tête des élections, n’est-ce pas, par un regrettable dégât collatéral, 40 % des électeurs (34 % des Tunisiens de France) que l’on attaque, peut-être sans le vouloir ? Faut-il être fier, pour être passé outre toutes ces objections, d’avoir finalement reçu le soutien ardent de Marine Le Pen, de Claude Guéant et d’Ivan Rioufol, l’extrême chroniqueur du Figaro, obsédé par l’invasion des Arabes ? N’est-ce pas cela, le contexte ?
sccc a écrit:Tu n'aimes visiblement pas Charlie hebdo.
Lundi 24 octobre 2011 dans la soirée, un hangar au 163 de la rue des Pyrénées, à Paris, a flambé. Des Roms vivaient depuis plusieurs mois dans cet ex-squat d'artistes, désigné comme la Maison des Roms ou la Baraka, une ancienne cartonnerie. Un homme de 55 ans, Ion Salagean, rémouleur, a perdu la vie dans le sinistre. Son corps a été retrouvé calciné le lendemain dans les décombres.
Les familles, une centaine de personnes, se sont retrouvées à la rue, leurs affaires réduites en cendre. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Plusieurs témoins ayant fait état de jets de cocktails Molotov, l'incendie pourrait être d'origine criminelle. Ces dernières semaines, les relations avec le voisinage s'étaient tendues: une pétition circulait et un rassemblement avait été organisé quelques jours auparavant pour exiger leur expulsion.
Les rescapés ont «bénéficié» de trois nuits d'hôtel puis, selon les associations qui les soutenaient, elles ont été dispersées par la mairie. Le retentissement de ce drame est resté faible. Quelques communiqués, quelques articles (ici et là). Les rares réactions sont pour la plupart rassemblées dans le site du collectif Contre la xénophobie.
Dans la nuit de mardi 1er à mercredi 2 novembre, l'incendie qui a ravagé les locaux de Charlie Hebdo, au moment où le journal satirique publie un numéro spécial Mahomet, suscite un émoi considérable. Selon la police, il a été provoqué par une projection de «cocktail Molotov» et n'a fait aucun blessé. Mais le matériel est détruit.
Responsables politiques de droite comme de gauche, associations et médias se relayent pour défendre la liberté d'expression contre le fondamentalisme religieux. Les uns condamnent tous les intégrismes, d'autres ne visent que l'islam. Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, s'est rendu sur place pour dénoncer «ce qu'il faut bien appeler un attentat». Dans le désordre François Fillon, Frédéric Mitterrand, Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, François Hollande, Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont fait entendre leur voix, de même que Mohammed Moussaoui ou Bernard-Henri Lévy.
Le Monde, L'Humanité et le Forum des société de journalistes ont apporté leur soutien à l'équipe de Charlie Hebdo, tandis que Libération et Le Nouvel Observateur lui ont offert l'asile. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, «révolté», a même proposé d'aider l'hebdomadaire «à retrouver des locaux». «Solidarité» est le terme qui est revenu le plus souvent dans les expressions des uns et des autres.
Les Roms de la rue des Pyrénées n'ont pas eu droit à ces égards. La liberté d'expression n'était peut-être pas en jeu, mais le droit à un logement digne et la lutte contre la xénophobie.
Parce que la liberté d’expression est pour nous un principe précieux, nous refusons catégoriquement l’instrumentalisation bouffonne et intéressée qui en est actuellement faite par le couple Guéant-Charb, par la classe politique et par les grands médias.
Nous affirmons :
qu’un cocktail molotov lancé la nuit dans des locaux vides et n’occasionnant que des dégats matériels ne mérite pas une mobilisation médiatique et politique supérieure à celle, pour le moins discrète, qu’occasionne l’incendie ou la mise à sac d’une mosquée ou d’un cimetiere musulman.
que la disproportion entre les unes alarmistes sur l’incendie de Charlie Hebdo et les brèves de dix lignes sur les saccages de lieux de culte musulmans entretient une vision du monde raciste : si un saccage est plus grave qu’un autre, c’est que les biens des uns sont plus précieux que les biens des autres, et c’est en définitive que les uns valent plus que les autres.
que le climat d’état d’urgence et d’union sacrée qui s’instaure aujourd’hui autour de Charlie Hebdo est d’autant plus odieux qu’il tombe au même moment qu’un silence et une indifférence quasi générale face à un autre incendie, lui aussi parisien, lui aussi d’origine criminelle, à ceci près qu’il visait un bâtiment occupé par des Roms et qu’il a entraîné une mort d’homme : Ion Salagean.
que Charlie Hebdo, en acceptant la visite intéressée de Claude Guéant, qui incrimine avec empressement des "extrémistes musulmans", en l’absence du moindre élément de preuve, participe, comme il l’a déjà fait dans le passé en publiant des articles ou des dessins antimusulmans, à la confusion générale, à la sarkozisation et à la lepénisation des esprits.
qu’il n’y a pas lieu de s’apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo, que les dégats matériels seront pris en charge par leur assurance, que le buzz médiatique et l’islamophobie ambiante assureront certainement à l’hebdomadaire, au moins ponctuellement, des ventes décuplées, comme cela s’était produit à l’occasion de la première "affaire des caricatures" - bref : que ce fameux cocktail molotov risque plutôt de relancer pour un tour un hebdomadaire qui, ces derniers mois, s’enlisait en silence dans la mévente et les difficultés financières.
que, contrairement à ce qui se dit et se répète jusqu’à la nausée à la faveur de ce nouveau buzz antimusulman, la liberté de critiquer l’islam est tout sauf menacée, et que toute personne dotée d’un minimum de bon sens peut même constater, en inspectant semaine après semaine la devanture de son kiosque ou les programmes de télévision, que concernant l’islam, non seulement la critique mais aussi la caricature et l’injure prospèrent en toute tranquillité et en toute bonhomie depuis au moins une décennie.
qu’en revanche, il est une liberté d’expression qui est bel et bien menacée, et même plus d’une : celle pour commencer des femmes qui voudraient s’habiller comme bon leur semble, sans qu’un Etat national-laïque leur impose par la loi un dress-code de bonne musulmane cheveux aux vents ; celle de ces mêmes femmes lorsqu’elles voudraient faire entendre leur ras-le-bol des regards, injures et discriminations qu’elles subissent quotidiennement au motif qu’elles portent un foulard ; celle des sans-papiers qui aimeraient avoir la parole et informer le public sur la réalité de leurs conditions de vie ; celle des SDF, des chômeurs, des précaires, qui sont les perpétuels recalés de l’espace public officiel - cet espace de "libre expression" qu’il s’agirait aujourd’hui de défendre, main dans la main avec Charb, Luz, Riss et leurs supporteurs Claude Guéant, Ivan Rioufol et Marine Le Pen.
que les leçons de tolérance adressées par l’élite blanche aux musulmans, présumés coupables de l’incendie, sont pour le moins malvenues puisque, contrairement à ce qui se dit et se répète, le délit de blasphème existe en France : depuis les lois Sarkozy de 2003, de très lourdes amendes et peines de prison sont prévues contre toute "offense au drapeau ou à l’hymne national".
que la liberté d’expression consiste à donner la parole aussi à la masse de celles et ceux, musulmans ou pas, qui n’éprouvent absolument aucune sympathie pour Charlie Hebdo, y compris "dans ce moment difficile", à toutes celles et ceux qui n’ont, depuis des années, aucun espace dans les grands médias pour dire leur écoeurement face à la nouvelle marque de fabrique de cet hebdomadaire : un anticléricalisme primaire doublé d’une obsession islamophobe.
que, pour commencer, la liberté d’expression consisterait, pour que les amis de Charlie Hebdo retrouvent une once d’honneur, à donner abondamment la parole aux proches de Ion Salagean, à ses amis résidents du 163 rue des Pyrénées, et plus largement aux Roms qui subissent depuis de nombreux mois, et depuis bien plus longtemps en fait, le plus brutal et le plus assumé des racismes d’Etat.
schumi84f1 a écrit:PapandréOUT
silverwitch a écrit:Pour la défense de la liberté d’expression, contre le soutien à Charlie Hebdo !Parce que la liberté d’expression est pour nous un principe précieux, nous refusons catégoriquement l’instrumentalisation bouffonne et intéressée qui en est actuellement faite par le couple Guéant-Charb, par la classe politique et par les grands médias.
Nous affirmons :
qu’un cocktail molotov lancé la nuit dans des locaux vides et n’occasionnant que des dégats matériels ne mérite pas une mobilisation médiatique et politique supérieure à celle, pour le moins discrète, qu’occasionne l’incendie ou la mise à sac d’une mosquée ou d’un cimetiere musulman.
que la disproportion entre les unes alarmistes sur l’incendie de Charlie Hebdo et les brèves de dix lignes sur les saccages de lieux de culte musulmans entretient une vision du monde raciste : si un saccage est plus grave qu’un autre, c’est que les biens des uns sont plus précieux que les biens des autres, et c’est en définitive que les uns valent plus que les autres.
que le climat d’état d’urgence et d’union sacrée qui s’instaure aujourd’hui autour de Charlie Hebdo est d’autant plus odieux qu’il tombe au même moment qu’un silence et une indifférence quasi générale face à un autre incendie, lui aussi parisien, lui aussi d’origine criminelle, à ceci près qu’il visait un bâtiment occupé par des Roms et qu’il a entraîné une mort d’homme : Ion Salagean.
que Charlie Hebdo, en acceptant la visite intéressée de Claude Guéant, qui incrimine avec empressement des "extrémistes musulmans", en l’absence du moindre élément de preuve, participe, comme il l’a déjà fait dans le passé en publiant des articles ou des dessins antimusulmans, à la confusion générale, à la sarkozisation et à la lepénisation des esprits.
qu’il n’y a pas lieu de s’apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo, que les dégats matériels seront pris en charge par leur assurance, que le buzz médiatique et l’islamophobie ambiante assureront certainement à l’hebdomadaire, au moins ponctuellement, des ventes décuplées, comme cela s’était produit à l’occasion de la première "affaire des caricatures" - bref : que ce fameux cocktail molotov risque plutôt de relancer pour un tour un hebdomadaire qui, ces derniers mois, s’enlisait en silence dans la mévente et les difficultés financières.
que, contrairement à ce qui se dit et se répète jusqu’à la nausée à la faveur de ce nouveau buzz antimusulman, la liberté de critiquer l’islam est tout sauf menacée, et que toute personne dotée d’un minimum de bon sens peut même constater, en inspectant semaine après semaine la devanture de son kiosque ou les programmes de télévision, que concernant l’islam, non seulement la critique mais aussi la caricature et l’injure prospèrent en toute tranquillité et en toute bonhomie depuis au moins une décennie.
qu’en revanche, il est une liberté d’expression qui est bel et bien menacée, et même plus d’une : celle pour commencer des femmes qui voudraient s’habiller comme bon leur semble, sans qu’un Etat national-laïque leur impose par la loi un dress-code de bonne musulmane cheveux aux vents ; celle de ces mêmes femmes lorsqu’elles voudraient faire entendre leur ras-le-bol des regards, injures et discriminations qu’elles subissent quotidiennement au motif qu’elles portent un foulard ; celle des sans-papiers qui aimeraient avoir la parole et informer le public sur la réalité de leurs conditions de vie ; celle des SDF, des chômeurs, des précaires, qui sont les perpétuels recalés de l’espace public officiel - cet espace de "libre expression" qu’il s’agirait aujourd’hui de défendre, main dans la main avec Charb, Luz, Riss et leurs supporteurs Claude Guéant, Ivan Rioufol et Marine Le Pen.
que les leçons de tolérance adressées par l’élite blanche aux musulmans, présumés coupables de l’incendie, sont pour le moins malvenues puisque, contrairement à ce qui se dit et se répète, le délit de blasphème existe en France : depuis les lois Sarkozy de 2003, de très lourdes amendes et peines de prison sont prévues contre toute "offense au drapeau ou à l’hymne national".
que la liberté d’expression consiste à donner la parole aussi à la masse de celles et ceux, musulmans ou pas, qui n’éprouvent absolument aucune sympathie pour Charlie Hebdo, y compris "dans ce moment difficile", à toutes celles et ceux qui n’ont, depuis des années, aucun espace dans les grands médias pour dire leur écoeurement face à la nouvelle marque de fabrique de cet hebdomadaire : un anticléricalisme primaire doublé d’une obsession islamophobe.
que, pour commencer, la liberté d’expression consisterait, pour que les amis de Charlie Hebdo retrouvent une once d’honneur, à donner abondamment la parole aux proches de Ion Salagean, à ses amis résidents du 163 rue des Pyrénées, et plus largement aux Roms qui subissent depuis de nombreux mois, et depuis bien plus longtemps en fait, le plus brutal et le plus assumé des racismes d’Etat.
Capet a écrit:Papan va quitter le pouvoir...
silverwitch a écrit:Roms: incendie, cocktail Molotov, mais pas le même écho
silverwitch a écrit:Pour la défense de la liberté d’expression, contre le soutien à Charlie Hebdo !
silverwitch a écrit:Soutenir Charlie Hebdo, critiquer Charlie Hebdo…
silverwitch a écrit:UN JOURNAL DE MOINS, UN PEU DE LIBERTÉ EN PLUS
Marlaga a écrit:La propagande dans laquelle tu te lances est proprement abjecte et navrante.
Marlaga a écrit:silverwitch a écrit:Roms: incendie, cocktail Molotov, mais pas le même échosilverwitch a écrit:Pour la défense de la liberté d’expression, contre le soutien à Charlie Hebdo !silverwitch a écrit:Soutenir Charlie Hebdo, critiquer Charlie Hebdo…silverwitch a écrit:UN JOURNAL DE MOINS, UN PEU DE LIBERTÉ EN PLUS
La propagande dans laquelle tu te lances est proprement abjecte et navrante.
silverwitch a écrit:Marlaga a écrit:La propagande dans laquelle tu te lances est proprement abjecte et navrante.
Contre-propagande, à la rigueur...
Marlaga a écrit:Change le nom commun si tu veux, les adjectifs sont toujours valables.
silverwitch a écrit:Marlaga a écrit:La propagande dans laquelle tu te lances est proprement abjecte et navrante.
Contre-propagande, à la rigueur...
Cortese a écrit:silverwitch a écrit:Marlaga a écrit:La propagande dans laquelle tu te lances est proprement abjecte et navrante.
Contre-propagande, à la rigueur...
Oui, c'est à ça que je pensais. Quand je faisais de la communication pour la santé, j'avais suivi plusieurs formations qui avaient pour but de se donner des outils pour amener les agents de santé publique à changer les comportements et les représentations négatives pour la santé des gens. Personnellement c'est exactement ce que j'essaye de faire sur ce forum : libérer les gens des idées destructrices qu'on leur a inculqué. C'est très difficile (surtout qu'on ne combat pas que des préjugés ou des superstitions, on combat une volonté politique puissante et organisée d'asservissement et d'instrumentalisation).
silverwitch a écrit:Marlaga a écrit:Change le nom commun si tu veux, les adjectifs sont toujours valables.
Je ne me lancerai pas dans une guerre des adjectifs. Disons que je suis en désaccord avec ton point de vue et que j'aime pouvoir dire que Charlie Hebdo, c'est pas la presse libre, mais la presse servile.
Marlaga a écrit:Heureusement que d'ici quelques années, l'islam retirera toute liberté de presse et fermera ces torchons immondes, comme ça tu seras tranquille.
silverwitch a écrit:Marlaga a écrit:Heureusement que d'ici quelques années, l'islam retirera toute liberté de presse et fermera ces torchons immondes, comme ça tu seras tranquille.
Permets-moi de mettre en doute ta prédiction.
Marlaga a écrit:Tu penses que le Front National sera au pouvoir avant que ça n'arrive alors ? Je l'espère mais j'en doute aussi.
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