Mufasa a écrit:Lauriers : pour les pilotes, même sans l’influence de 1er Tigre j’avais quasiment choisi de les attribuer à Leclerc, étincelant cette saison dans le contexte de la méforme de Ferrari (un peu comme Villeneuve en 80-81, face au champion Sheckter peut-être un peu démoralisé comme Vettel), notamment pour ses qualifs. Il a fait quelques erreurs mais presque toutes dans la précipitation du premier tour de course : Sochi, Spielberg, Sakhir. L’an prochain on pourra le comparer à un nouvel équipier, même si Ricciardo aurait été beaucoup plus intéressant que Sainz.
Hamilton et Verstappen, mais c’est une évidence. C’est juste que sans Rosberg et Ricciardo pour leur tenir tête, on ne les sent pas vraiment dans l’adversité…
Derrière cet intouchable trio de tête, Pierre Gasly a fait une saison excellente. Je ne pense pas qu’AlphaTauri avait un très bon rang (à part à Imola pour des raisons particulières) — 7e à la régulière, parfois 6e quand Ferrari était vraiment à la ramasse, ce qui fait 13e-14e la place “naturelle” des pilotes, et d’ailleurs Kvyat fait 14e du championnat. Mais ils ont bien profité de la rétrogradation des équipes Ferrari, et le midfield était si proche et disputé qu’il y avait souvent des coups à jouer et des points à prendre avec un bon tour de qualification ou avec du bon racecraft. C’est ce que Gasly a fait a plusieurs reprises. Et l’écart avec Kvyat est assez conséquent même si ce dernier s’est bien réveillé en fin de saison quand Tsunoda poussait derrière. J’avais des doutes sur la capacité de Gasly à rebondir après sa demi-saison chez RedBull, mais c’est ce qu’il a fait.
Outre le retour de certains circuits, un autre aspect positif de cette année est le nombre relativement important de transferts de pilotes pour 2021, et pas des moindres. Même si on regrette un peu que Bottas s’éternise chez Mercedes et qu’Hülkenberg reste sur la touche. Mais entre le transfert de Vettel pour Aston Martin, le baquet Red Bull justement attribué à Perez, le retour choc d’Alonso et l’arrivée de Ricciardo chez McLaren, on a un peu rebattu les cartes et ce n’est pas pour me déplaire. Il y aura pas mal de fils à suivre en 2021 pour ceux qui s’intéressent aux pilotes.
Epines : sans aucune hésitation la multiplication des Safety Car. On a l’impassion qu’ils sont de plus en plus nombreux chaque année. Si on veut une sécurité absolument parfaite sans aucun danger, autant interdire les dépassements, qui sont plus dangereux que la plupart des cadavres. Il est grand temps de penser à des solutions alternatives pour éviter de détruire un GP sur deux. Pas la peine d’évacuer tous les cadavres quasiment sans exception, simplement les plus dangereux. On peut aussi évacuer plus souvent sous VSC en envoyant des directives directement aux pilotes pour qu’ils empruntent une trajectoire particulière pour faciliter une évacuation à la fois sans risque et sans SC (le VSC c’est pénible mais 3 fois moins antisportif). Pas la peine de voir le tas de boue s’éterniser tour après tour après la fin de l’opération chirurgicale pour “lapped cars may overtake”. C’est de la merde. On voit d’ailleurs émerger un scénario récurrent avec le SC qui émerge en fin de course, s’éternise 5-10 tours, et permet une loterie totale avec la moitié des voitures qui parie sur le track position et l’autre qui parie sur les pneus frais - Spielberg, Imola, Interlagos 2019… ça devient quasiment une course-type. Ça permet surtout de se gargariser de performances autrement décevantes des second couteaux (comme Albon qui est le “vainqueur moral” de Spielberg, alors qu’il s’était fait écraser par Verstappen), ainsi que du spectacle “magnifique” qui n’est finalement pas beaucoup moins artificiel qu’une vulgaire course d’indycar. Et je dis ça sachant même que cette situation a parfois avantagé mon pilote préféré (Pierre Gasly). La loterie imbécile plaît, donc je ne m’attends à aucune amélioration. Mon champ lexical scatologique n’est pas suffisamment développé pour décrire pleinement mon sentiment, mais je HAIS le Safety Car avec passion, et j’emporterai cette haine jusque dans ma tombe.
mentions : mon crétin de frère qui m’a gâché la première victoire de mon pilote préféré. J’avais des obligations le jour du GP d’Italie et je m’apprêtais à le regarder avec quelques heures de retard quand cet imbecile a tout gâché. Je lui pardonnerai en 2044, dans 24 ans, le temps que nous avons attendu depuis Panis.
Est-ce la pire saison de Ferrari depuis 1993 ou 1980? Ils étaient plus ou moins 6e à la régulière (7e si Alpha Tauri était dans un bon jour), avec à peine 2 ou 3 coups d’éclat. En 1993, c’était 4e ou 5e selon la forme des Ligier (mais l’écart avec les 2e-3e était plus important), avec 2 ou 3 coups d’éclat (Berger à Monaco, Alesi à Monza et Estoril).
Räikkönen, rien de catastrophique, mais je lui mets des petites épines parce que c’est un has-been qui s’éternise sur le plateau, donc qui prend une place. Alors qu’on a des pilotes qui disparaissent prématurément, comme Hülkenberg, voire même Grosjean, dont la fin de carrière laisse comme un goût d’inachevé.
Grosjean, pas tant pour sa saison, que pour une carrière un brin décevante. C’est pas aussi catastrophique que De Cesaris (qui comme Grosjean avait joué le podium en début de carrière, et qui sauvait sa peau chaque année par un coup d’éclat ponctuel), mais après sa fin de saison 2013 j’étais conforté dans ma conviction que son talent naturel faisait une vraie différence et compensait ses gaffes. Mais par le suite je n’ai jamais digéré le fait qu’il était incapable d’enterrer Magnussen. Et il a continué a faire les petites erreurs qu’on lui reprochait déjà en GP2 quand il se battait avec Filippi et Hülkenberg. Mais je regrette un peu son départ car je pense aussi qu’il lui restait plusieurs années devant lui à être dans le coup, qu’il n’avait pas dit son dernier mot, que sa carrière se termine prématurément (alors que Cesaris, on sentait bien en 1994 qu’il avait bien mérité d’être mis au frais), et c’est bien regrettable. Surtout si c’est pour faire place à Schumacher et Mazepin.