de LS2 le 24 Fév 2003, 12:40
Pour vous souhaiter la bienvenue sur ce forum , je compenserais le manque d'infos par un édito.
Edito de LS:
Deux britanniques attaquent la FIA ;
Certains s’insurgent contre les changements de règlements qui déstabilisent, si je suis loin de trouver adéquates moults réformes, il demeure vrai que Mosley dont la position a la tête de la FIA est due à son ami Bernie, semble avoir pris conscience de ses responsabilités, car il ne faut pas ignorer que la pérennité de la discipline passera par des reformes. Il s’agit bien sur d’une lutte de pouvoir et d’argent. Alors au-delà des revendications sous prétexte de sécurité, et de positions acquises, nous ne pouvons être naïfs aux déclarations des deux compères Ron et Franck drapées soudainement d’un linceul de virginité.
Le jeu est le même depuis déjà plus d'un an. Il est lié au montage GPWS.
Les constructeurs veulent leur part du butin.
Bernie est un requin, il est «hors concours » dans le classements des fortunes britanniques, précédant la famille royale, il a financé la campagne de Blair et fait du lobbiyng parfois indu surtout en ce qui concerne ses participations financières croisées et sa concomitance de casquettes au regard de la transparence souhaitée par les règles communautaires, mais pour autant que croyiez qu’il se joue derrière ces protestations ?
Des objectifs partisans pas l’indignation de philanthropes soucieux du sport.
Et si les constructeurs arrivent à leurs fins, pour qui le glas sonnera-t-il ?
En effet le pouvoir sportif n'existera plus, car comment être juges et partie ? Concurrents, négociateurs et propriétaires du grand circus sans garde fous.
Afin que vous débattiez en connaissance de causes, je crois utile de rappeler quelques donnes actuelles. Aujourd’hui ce n’est plus le mécénat qui fait fonctionner des écuries devenues pléthoriques de plus de 300 personnes. La répartition des ressources comprenant les doits TV et connexes (ne pas oubliez ceci) représente maintenant la moitié des revenus, le sponsoring l’autre moitié des teams. Que Bernie se soit enrichi de façon éhontée, c’est possible, mais il a fait bénéficier ses compères de ses ambitions pécuniaires, il a créé sa chère SLEC, or le malaise a empiré depuis sa première vente a Kirsch puis EM-TV, l’imbroglio demeure, dans la faillite de l’empire Kirch certaines banques ont hérité de parts mais a titre provisoire. C’est sur quoi lorgne les écuries présentes en club fermé qui s’octroie le droit de définir la F1 de demain. Dans la part liée aux revenus du sponsoring le poids du tabac reste important mais moins que vous supposiez parfois (40 %), c’est une des erreurs de Bernie qui pensait substituer plus vite cette manne.
A titre d’exemple. Ferrari premier budget supposé a un compte d’exploitation a priori équilibré.
Cette équipe obtient la meilleure part de la répartition des dits droit en raison de son rang et de sa notoriété, puis le contrat SEFAC (la rétribution historique de Fiat) puis le sponsoring dont les 50 millions de Vodaphone sur 3 ans.
Donc dans cette guerre de sous, ne croyez pas a un angélisme de bon aloi !
Une nouvelle répartition est suggérée, pourquoi pas elle sera inévitable, mais auparavant ne faut-il pas évoquer quelques questions ; pourquoi faire, dans quelle équité, quel contrôle.... Ce pouvoir économique se fera sous quel égide, en vertu de qui de quoi, les organisateurs seront-ils pieds et mains liées face à ce club fermé qui contrôlera alors le pouvoir sportif Cette répartition souhaité par 2 des plus gros ressemble fort aux problèmes actuel du foot, les gros veulent encore plus, revendiquent les revenues en raison de leur notoriété. Ils ne veulent pas perdre une part comme cette allocation spéciale prévue par Mosley pour sauver Jordan et Minardi. Donnez aux uns, c’est prendre aux autres.
C’est toujours une lutte d’influence pour grappiller ce qui peut l’être. N’oubliez pas que le rusé Stoddart cria au loup l’an passé au point de se répandre dans une presse qu’il utilisa, sur ses craintes de mort probable, afin obtenir finalement 8 des 12 millions dévolus à Prost GP, c’est toujours cela de pris, alors qu’en sous main, Stoddart menaça Tom Walkinshaw de procès pas sans en avoir informé quelques-uns afin d’empêcher ce dernier d’ultimes manœuvres. Mais cette décision ne plut pas à tous.
Ne soyons pas abusés car si rien ne change le championnat sera menacé, si le seul clan d’anglo-saxons hautains dicte leurs volontés, nous en aurions aussi fini, avec une pyramide déjà fissurée.
Le système a ses limites, le nombre de compétiteurs et le peu de perspective de trouver des remplaçants est apparu soudainement une menace a Mosley et comme les droits TV sont en baisse, les renégociations avec les diffuseurs difficiles, la TV digitale en fermeture (une des rares erreurs économiques de Bernie qui doit licencier maintenant 200 personnes ).
Attention n'oubliez de rechercher qui a les moyens de ces ambitions pour comprendre ce débat !
Je vous rappelle l’état de finances des écuries qui se battent pour avoir des ressources hors de leur sponsoring en direct (ce qui est légitime, mais selon leur lois ce qui l’est moins). Il faut parfois de la volonté politique, n’en déplaise aux participants.
4 équipes ont plus de moyens que les autres :
* Ferrari allie moyens et compétences, mais déjà des rumeurs se font jour quand a la suite après 2004/2005, avec l'éloignement prévisible de la maison FIAT, la prochaine répartition des actionnaires, la gestion de l’image du mythe, le départ du staff actuel. (Ferrari ne peut gagner «at vitam eternam» prédisent certains, alors pourquoi rester «at vitam eternam» ?).
*Mc Laren est devenue filiale sportive hight tech totalement dans l'orbite Mercedès-Daimler-Chrysler.
*Toyota...est l’autre dépensier, mais il faudra suivre à moyen terme son rapport d’efficacité budget illimité/résultats sportifs.
* Enfin Williams qui s'en sort en raison de sa notoriété, son fond de commerce et ses résultats (passés) l’écurie attire encore quelques partenaires, mais Quid de l'avenir commun avec la firme munichoise. la négociation traîne.
Puis vous avez les autres qui présentent des limites budgétaires tracées et donc des contradictions transparaissent dans leur communication , puis deux en péril.