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Messagede Ouais_supère le 10 Déc 2017, 19:19

Maschum a écrit:C'est écrit quelque part ça, que le film doit être vu au ciné ?


C'est-à-dire que c'est la finalité de cet art.

Maschum a écrit:Ou bien doit il convenir au plus de gens possible ?


Certainement pas, il n'a pas à convenir à qui que ce soit.


Maschum a écrit:Un film, si il est bien, je dois pouvoir également l'apprécier sur mon smartphone.


Même le dernier Transformers, ou Gravity ?
Parce que l'un et l'autre sont anéantis (non pas que ce soit grave) dans de telles conditions.
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Maschum le 10 Déc 2017, 19:32

Nan mais biensur qu'un film s'apprécie mieux sur grand écran.
Reste qu'à moins d'avoir beaucoup d'argent ou bien d'être un inconditionnel, on ne va pas 15 fois dans le mois au ciné.

Et que le ciné fait moins d'entrée qu'il y a 15-2à ans, les temps changent...
Et donc les cinéastes, producteurs, que sais-je, des films doivent également penser aux nouvelles façons de visionner leurs oeuvres.

C'est un peu tout ce que je voulais dire, de mon coté amateur et profane de ce monde là :o .
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Messagede Cyril le 10 Déc 2017, 19:51

Marlaga a écrit:Pour moi , un bon système impliquerait que le prix des places de cinéma soient libres, différenciés selon les films et que si tu veux voir l'obscur film loué par Télérama qui a du mal à avoir des spectateurs, tu payes plus pour compenser. Mais qu'on ne finance pas ces merdes avec l'argent public.

C'est le contraire même de ce qu'il faut faire. Même si je suis plutôt réfractaire aux films que tu passes ton temps à conspuer (notamment dans ta guérilla puérile et idiote contre Hugues), l'accès à l'art doit être le même pour toutes les formes et les genres. A moins de vouloir absolument uniformiser la population (c'est ton objectif peut être...), ça n'a aucun intérêt. Les gens doivent être capable de s'ouvrir sur ce qu'ils ne connaissent pas. Et sans ouverture, qu'elle soit artistique ou autre, notre société va stagner, reculer et dépérir.

Bref, avec ton raisonnement, tu ouvres la voie royale à des générations gavées de blockbusters, musiques commerciales sans aucune qualité avec des artistes Kleenex, qui verront la plupart des musées, salles de concert et cinémas fermés. Bref, à une belle déchéance culturelle de notre société.

Marlaga a écrit:Et pour les clubs sportifs, c'est pareil. Chaque club se finance par ses adhérents, point barre.

Mais bien sûr. Ça se voit que tu ne connais pas du tout le monde associatif. Sans subvention, sauf le cas des clubs professionnels avec de forts sponsors, une association sportive ne survit pas. Exemple concret, mon club d'athlétisme (dont je fais partie des dirigeants, je connais donc très bien sa situation). Nous avons eu 430 licenciés l'an passé, ce n'est donc pas un petit club. La licence coute 120 € par an, tarif que certains trouvent déjà cher. Sur ces 120 €, 80 € va au comité départemental, à la ligue régionale et à la fédération française. Il reste 17200 € pour faire tourner un club complet durant un an, c'est à dire payer les engagements, les déplacements et les hébergements lors des compétitions, le matériel, les différentes charges, l'organisation des événements du club (assemblée générale, compétitions), les stages... Largement insuffisant. Rien qu'en frais de déplacement, on est à 20000 € par an. Bref, sans subvention, on coule. Et bon courage pour trouver des sponsors. Et pour info, 36% de nos produits viennent des cotisations, 24% des subventions.

Encore une fois, à moins de vouloir couler les clubs sportifs amateurs et ne promouvoir que les grosses machines professionnelles, ta solution n'est pas viable.
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Messagede Maschum le 10 Déc 2017, 20:11

Tiens d'ailleurs si on ne peut pas dire le qualificatif qu'il ne faut pas dire concernant Polanski... Est-il tout de même toléré de pouvoir traiter une autre personne ici même (et donc de façon beaucoup personnelle qu'un mec qu'on ne connait pas) de guerrier puéril et idiot ? Menant un combat, tout ça... Une guerilla, même.
En ces temps sombres du terrorisme ambiant qui nous affecte depuis quelques années, je trouve que c'est déplacé. :| :|
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede sccc le 10 Déc 2017, 20:42

Marlaga a écrit:Payer pour les autres est injuste. En réduisant de façon drastique l'usage d'argent public, on payerait moins d'impôt qu'on pourrait librement consacrer à ce qu'on veut faire avec.

Pauvre calimero.
Tes impôts, tes charges sociales, tes assurances.
Tout cet argent pour les autres...
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Marlaga le 10 Déc 2017, 20:46

Cyril a écrit:
Marlaga a écrit:Pour moi , un bon système impliquerait que le prix des places de cinéma soient libres, différenciés selon les films et que si tu veux voir l'obscur film loué par Télérama qui a du mal à avoir des spectateurs, tu payes plus pour compenser. Mais qu'on ne finance pas ces merdes avec l'argent public.

C'est le contraire même de ce qu'il faut faire. Même si je suis plutôt réfractaire aux films que tu passes ton temps à conspuer (notamment dans ta guérilla puérile et idiote contre Hugues), l'accès à l'art doit être le même pour toutes les formes et les genres. A moins de vouloir absolument uniformiser la population (c'est ton objectif peut être...), ça n'a aucun intérêt. Les gens doivent être capable de s'ouvrir sur ce qu'ils ne connaissent pas. Et sans ouverture, qu'elle soit artistique ou autre, notre société va stagner, reculer et dépérir.

Bref, avec ton raisonnement, tu ouvres la voie royale à des générations gavées de blockbusters, musiques commerciales sans aucune qualité avec des artistes Kleenex, qui verront la plupart des musées, salles de concert et cinémas fermés. Bref, à une belle déchéance culturelle de notre société.


Je ne vois pas en quoi la subvention de films pseudo-intello qui n'ont aucun public favorise l'accès à l'art. Les gens ne vont pas les voir, on les finance juste pour gaver des acteurs et des producteurs et faire tourner la machine des intermittents du spectacle qui ne vivent que par ça. Un meilleur argument serait de me dire que grâce à ça, on maintient en vie le cinéma français et on peut parfois produire un bon film parmi le torrent de merdes mais ton argument ne tient pas.
Quant à l'accès à l'art, ça pourrait être un peu mieux intégré dans le cursus scolaire. On passe des heures à apprendre des savoirs plus ou moins inutiles si on ne veut pas se spécialiser dans ces domaines mais on a totalement mis de côté les matières artistiques et très peu développé les activités manuelles, physiques et sportives.

Marlaga a écrit:Et pour les clubs sportifs, c'est pareil. Chaque club se finance par ses adhérents, point barre.

Mais bien sûr. Ça se voit que tu ne connais pas du tout le monde associatif. Sans subvention, sauf le cas des clubs professionnels avec de forts sponsors, une association sportive ne survit pas. Exemple concret, mon club d'athlétisme (dont je fais partie des dirigeants, je connais donc très bien sa situation). Nous avons eu 430 licenciés l'an passé, ce n'est donc pas un petit club. La licence coute 120 € par an, tarif que certains trouvent déjà cher. Sur ces 120 €, 80 € va au comité départemental, à la ligue régionale et à la fédération française. Il reste 17200 € pour faire tourner un club complet durant un an, c'est à dire payer les engagements, les déplacements et les hébergements lors des compétitions, le matériel, les différentes charges, l'organisation des événements du club (assemblée générale, compétitions), les stages... Largement insuffisant. Rien qu'en frais de déplacement, on est à 20000 € par an. Bref, sans subvention, on coule. Et bon courage pour trouver des sponsors. Et pour info, 36% de nos produits viennent des cotisations, 24% des subventions.

Encore une fois, à moins de vouloir couler les clubs sportifs amateurs et ne promouvoir que les grosses machines professionnelles, ta solution n'est pas viable.


D'abord, si les fédérations fonctionnent de cette façon, ce n'est pas une fatalité. Les comités, ligues et fédérations de mes couilles qui récupèrent la majorité de l'argent des cotisations, c'est une belle connerie. On a parlé récemment de l'argent de la fédération de foot qui est richissime mais qui ne finance pas correctement les clubs amateurs. C'est pareil partout.
Mais même en gardant ce système à la noix, tu peux baisser les impôts de 30€ par an pour tout le monde et monter ta cotisation à 150€, ça serait indolore pour tes copains et toi mais chacun choisirait de financer le club auquel il appartient ou de garder son argent pour lui. Je vois pas pourquoi mon argent finance un club de foot, de pétanque, de hockey sur gazon ou de poterie. Je m'en branle de tout ça.
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Messagede Hugues le 10 Déc 2017, 20:49

Pour moi , un bon système impliquerait que le prix des places de cinéma soient libres, différenciés selon les films et que si tu veux voir l'obscur film loué par Télérama qui a du mal à avoir des spectateurs, tu payes plus pour compenser. Mais qu'on ne finance pas ces merdes avec l'argent public.


Ce n'est pas de l'argent public.
C'est de l'argent privé mis en commun sur un accord privé, qui ne te regarde pas, et qui ne rendrait pas les billets moins cher si il n'existait pas (encore faut-il savoir où, comment et à qui vont l'argent d'un billet de cinéma ce que visiblement tu ignores).
La meilleur preuve est que dans les autres pays qui n'appliquent pas ce système (et où le cinéma est mort d'ailleurs, quand le cinéma français rend possible la poursuite de la carrière de grands réalisateurs de ces pays étrangers), le billet n'est pas moins cher, mais pire souvent plus cher.

Quant aux merdes, eh bien il n'y a pas que des merdes financés avec cet argent (je viens de le dire au dessus)
(Et il y en a ras le bol de ce langage, au fait)

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Messagede Marlaga le 10 Déc 2017, 20:56

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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Hugues le 10 Déc 2017, 21:02

Marlaga a écrit:Il y en a surtout ras le bol de tes mensonges.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/verite-largent-public-cinema-francais-421272.html


Eh bien lis ton article, bien mal titré, au lieu de te tirer ainsi une balle dans le pied :D :
Le 3 janvier, le président du CNC Eric Garandeau assurait sur France Inter: "c'est de l'argent prélevé sur la distribution et recyclé dans la production. Cet argent provient des acteurs du marché. On prélève sur le secteur cinématographique et audiovisuel, et on redistribue sur le secteur cinématographique et audiovisuel". Même son de cloche chez le réalisateur Robert Guediguian, qui explique que cet argent provient d'une taxe prélevée sur les tickets de cinéma.


Les tickets de cinéma - c'est bien ce dont on parlait jusque là n'est-ce pas - ce n'est pas de l'argent public, ce n'est pas issu d'une loi, c'est un accord interprofessionnel privé, dans lequel l'état n'a pas part.

Car rappelons-le de quoi parlions nous, des tickets de cinéma:
Hugues a écrit:
Marlaga a écrit:Pour moi , un bon système impliquerait que le prix des places de cinéma soient libres, différenciés selon les films et que si tu veux voir l'obscur film loué par Télérama qui a du mal à avoir des spectateurs, tu payes plus pour compenser. Mais qu'on ne finance pas ces merdes avec l'argent public.

Ce n'est pas de l'argent public.


Maintenant pour élargir et évoquer le reste du budget:
L'argent des télévisions, c'est aussi de l'argent privé, elles achètent par cela le droit de diffuser en première exclusivité.
Et c'est un accord privé interprofessionnel à nouveau.

Les télévisions:
le président du CNC Eric Garandeau estime que "c'est de l'argent privé". De même, en droit européen, la Commission, interrogée par TF1, a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une aide d'Etat, décision confirmée en appel.


Je sais de quoi je parle, c'est triste hein...

Hugues

PS: Le CNC a des subventions via des taxes sur la vidéo, ou autre mais pourquoi? Pour financer de nouveaux films ? Du tout?
Les subventions issues des taxes qui représentent une minorité de son budget sont réservées à subventionner de petites salles rurales à changer de matériel, ou à simplement à continuer à exister. Et elles n'ont rien de mirifique, c'est de l'ordre (si ce ne sont pas des subventions pour du matériel) de 5000 ou 10000 euros par an le plus souvent.
Ou à aider au financement de restauration de films pour qu'ils restent visibles. (Le film est un support organique, donc vivant, et donc qui vieilli, et disparait si l'on y fait rien )
La production privée n'est financée que par l'argent privé (tickets) du CNC. C'est souvent d'ailleurs uniquement une avance sur recette (c'est à dire un crédit à 0%).
La gestion financière du CNC fait une totale distinction entre ces deux sources, et ne les mélange pas.
Bref l'argent privé à des projets privés (mais qui finissent par avoir un intérêt public, puisque c'est de l'intérêt du citoyen).
Et l'argent public à des projets d'intérêts publics (salles, restaurations, expositions, etc..)
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede DCP le 10 Déc 2017, 21:17

« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Cyril le 10 Déc 2017, 21:53

Marlaga a écrit:Je ne vois pas en quoi la subvention de films pseudo-intello qui n'ont aucun public favorise l'accès à l'art. Les gens ne vont pas les voir, on les finance juste pour gaver des acteurs et des producteurs et faire tourner la machine des intermittents du spectacle qui ne vivent que par ça. Un meilleur argument serait de me dire que grâce à ça, on maintient en vie le cinéma français et on peut parfois produire un bon film parmi le torrent de merdes mais ton argument ne tient pas

Avec une telle logique, tu vas produire des générations de fans de Camping et American Pie écoutant du Jul et du Maitre Gims. Parce que tout ça, ça rapporte, mon bon monsieur donc ça doit être financé. Et pas de raison qu'il y aille voir ailleurs, puisqu'il n'y aura plus d'ailleurs.

Marlaga a écrit:Quant à l'accès à l'art, ça pourrait être un peu mieux intégré dans le cursus scolaire. On passe des heures à apprendre des savoirs plus ou moins inutiles si on ne veut pas se spécialiser dans ces domaines mais on a totalement mis de côté les matières artistiques et très peu développé les activités manuelles, physiques et sportives.

L'accès aux arts doit se faire en partie à l'école, c'est clair. Mais encore faudrait-il qu'il y ait ensuite des œuvres pour approfondir cette découverte... Œuvres qui n'existeront plus avec ta logique.
Quant aux savoirs inutiles que tu voudrais supprimer, je suis curieux de savoir lesquels.

Marlaga a écrit:D'abord, si les fédérations fonctionnent de cette façon, ce n'est pas une fatalité. Les comités, ligues et fédérations de mes couilles qui récupèrent la majorité de l'argent des cotisations, c'est une belle connerie. On a parlé récemment de l'argent de la fédération de foot qui est richissime mais qui ne finance pas correctement les clubs amateurs. C'est pareil partout.

Et non, ce n'est pas partout pareil. Preuve de ta méconnaissance du sujet. Par exemple, la fédération de foot impose à ses clubs de rémunérer ses entraîneurs, ce qui n'est pas le cas pour d'autres fédérations (comme celle de l'athlétisme). Et si on ne finance pas les institutions, qui va organiser les championnats ? Gérer les licenciés ? Réglementer les compétitions ? Promouvoir le haut niveau ?

Marlaga a écrit:Mais même en gardant ce système à la noix, tu peux baisser les impôts de 30€ par an pour tout le monde et monter ta cotisation à 150€, ça serait indolore pour tes copains et toi mais chacun choisirait de financer le club auquel il appartient ou de garder son argent pour lui. Je vois pas pourquoi mon argent finance un club de foot, de pétanque, de hockey sur gazon ou de poterie. Je m'en branle de tout ça.

On a bien compris que tout ce qui ne sied pas à tes désirs, ne correspond pas à TA vision du monde, d'un monde uniformisé, tu t'en fous, pas la peine de nous le dire. Et ce n'est pas 30 € par licence qui suffiront à faire tourner un club. Tu es très loin de la réalité du terrain, tu parles de ce que tu ne connais pas.
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Hugues le 10 Déc 2017, 22:32

Parlons de 3 films que Marlaga a sous-entendu chérir:

  • Mulholland Drive : produit et propriété mondiale de Les Films Alain Sarde, alors filiale partielle de Le Studio Canal Plus qui deviendra StudioCanal (et mangera entièrement Les Films Alain Sarde). N'aurait pu exister sans Alain Sarde et sa société Les Films Alain Sarde et sans l'avance (rembousée) du CNC (et donc l'accord interprofessionnel sur les tickets de cinéma) et le financement des chaines de télévision françaises. Distribué par les studios Universal aux USA.
    Donc oui, on voit un logo Universal (car à l'époque il était courant de garder la référence au distributeur américain, même si il avait rien à voir avec la production du film, pour signifier "hey c'est un film d'un gros studio américain!") on se dit, c'est un film américain. Eh non. Les Américains sont juste venu au "secours de la victoire" une fois le film présenté à Cannes.
  • Lost Highway: produit et propriété mondiale de CiBy 2000, société désormais disparue crée par Francis Bouygues, après qu'il ait quitté la direction de Bouygues, pour soutenir financièrement sa passion personnelle secrète. N'aurait pu exister sans CiBy 2000. Etant donné la fortune de ce dernier, on se doute que l'avance (remboursée) du CNC ne fut pas décisive, mais elle a existé. Le film est désormais propriété mondiale de Mk2 Films. Distribué par October Films aux USA (désormais devenu Focus Features, c'est à dire Universal).
  • The Straight Story: produit par Les Films Alain Sarde, alors filiale partielle de Le Studio Canal Plus qui deviendra StudioCanal. Coproduit à moindre titre par CiBy 2000 et Canal+. Propriété mondiale de Le Studio Canal Plus devenu StudioCanal. N'aurait pu exister sans Alain Sarde et sa société Les Films Alain Sarde et sans l'avance (remboursée) du CNC (et donc l'accord interprofessionnel sur les tickets de cinéma) et le financement des chaines de télévision françaises. Distribué par Walt Disney aux USA.
On pourrait continuer sur cette série de Lynch avec le film Twin Peaks: Fire Walk with Me (CiBy 2000).


Le cinéma français ne sert donc vraiment à rien à Marlaga.

Et il y a des centaines et centaines (des milliers? ) d'exemple comme ça de films bien connus, qui n'ont pas la nationalité que vous pensez, mais qui sont français ou en grande partie français.

Hugues

PS: Un dernier pour la route
L'armée des 12 singes. N'aurait pu exister sans Philippe Hellmann et UGC Ph, une ancienne filiale d'UGC à ses initiales où Hellmann avait entière liberté. Le film n'est pas majoritairement français, mais UGC Ph apporte 35% du budget de production (à comparer avec les 50% d'Universal). Le reste est apporté par une vénérable société japonaise de cinéma, deux célèbres sociétés anglaises et une grosse société allemande et une toute petite société américaine. Le film est propriété mondiale de cette association.
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Messagede Marlaga le 11 Déc 2017, 08:54

Hugues a écrit:Eh bien lis ton article, bien mal titré, au lieu de te tirer ainsi une balle dans le pied :D :


J'ai lu. On y parle de la TVA réduite sur les tickets de cinéma (subvention déguisée), du régime des intermittents du spectacle largement utilisé par le cinéma et très fortement déficitaire donc compensé par les autres régimes, des crédits d'impôts pour la production,...tout ça est bien de l'argent public.
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Marlaga le 11 Déc 2017, 09:11

Hugues a écrit:Parlons de 3 films que Marlaga a sous-entendu chérir:

  • Mulholland Drive : produit et propriété mondiale de Les Films Alain Sarde, alors filiale partielle de Le Studio Canal Plus qui deviendra StudioCanal (et mangera entièrement Les Films Alain Sarde). N'aurait pu exister sans Alain Sarde et sa société Les Films Alain Sarde et sans l'avance (rembousée) du CNC (et donc l'accord interprofessionnel sur les tickets de cinéma) et le financement des chaines de télévision françaises. Distribué par les studios Universal aux USA.
    Donc oui, on voit un logo Universal (car à l'époque il était courant de garder la référence au distributeur américain, même si il avait rien à voir avec la production du film, pour signifier "hey c'est un film d'un gros studio américain!") on se dit, c'est un film américain. Eh non. Les Américains sont juste venu au "secours de la victoire" une fois le film présenté à Cannes.
  • Lost Highway: produit et propriété mondiale de CiBy 2000, société désormais disparue crée par Francis Bouygues, après qu'il ait quitté la direction de Bouygues, pour soutenir financièrement sa passion personnelle secrète. N'aurait pu exister sans CiBy 2000. Etant donné la fortune de ce dernier, on se doute que l'avance (remboursée) du CNC ne fut pas décisive, mais elle a existé. Le film est désormais propriété mondiale de Mk2 Films. Distribué par October Films aux USA (désormais devenu Focus Features, c'est à dire Universal).
  • The Straight Story: produit par Les Films Alain Sarde, alors filiale partielle de Le Studio Canal Plus qui deviendra StudioCanal. Coproduit à moindre titre par CiBy 2000 et Canal+. Propriété mondiale de Le Studio Canal Plus devenu StudioCanal. N'aurait pu exister sans Alain Sarde et sa société Les Films Alain Sarde et sans l'avance (remboursée) du CNC (et donc l'accord interprofessionnel sur les tickets de cinéma) et le financement des chaines de télévision françaises. Distribué par Walt Disney aux USA.
On pourrait continuer sur cette série de Lynch avec le film Twin Peaks: Fire Walk with Me (CiBy 2000).


Le cinéma français ne sert donc vraiment à rien à Marlaga.

Et il y a des centaines et centaines (des milliers? ) d'exemple comme ça de films bien connus, qui n'ont pas la nationalité que vous pensez, mais qui sont français ou en grande partie français.

Hugues

PS: Un dernier pour la route
L'armée des 12 singes. N'aurait pu exister sans Philippe Hellmann et UGC Ph, une ancienne filiale d'UGC à ses initiales où Hellmann avait entière liberté. Le film n'est pas majoritairement français, mais UGC Ph apporte 35% du budget de production (à comparer avec les 50% d'Universal). Le reste est apporté par une vénérable société japonaise de cinéma, deux célèbres sociétés anglaises et une grosse société allemande et une toute petite société américaine. Le film est propriété mondiale de cette association.


Tu peux continuer à inventer des choses comme ça longtemps. J'ai jamais vu l'armée des 12 singes et The Straight Story. :D
Pour les David Lynch, je reconnais que ce sont parmi les rares films qui transcendent le statut du simple film car ils interrogent plus longuement.

Je suis bien content que l'argent du cinéma français participent à quelques bonnes créations et je comprends que pour faire quelques réussites, il faut quelques échecs mais quand le système est globalement très déficitaire et vit sous perfusion, c'est qu'il a un gros problème.

Maintenant explique moi comment ont été financés les films "le correspondant", "vendeur", "des nouvelles de la planète Mars", "l'origine de la violence", "vicky", "Paris-Willouby", "les naufragés", "l'aigle et l'enfant", "voir du pays", "hibou" (2016), "un français", "la résistance de l'air", "le combat ordinaire", "la rançon de la gloire", "valentin, valentin", "enragés", "chic !", "cerise", "un début prometteur", "le talent de mes amis", "les gorilles" (2015)...je ne prends que les plus récents flops comme exemples, la plupart comportant une star au générique, grassement payée et ayant fait moins de 150000 entrées, voire moins de 10000 pour hibou...

Ce n'est pas vraiment la peine que tu enquêtes puisque les réponses sont là

http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/financement-cinema-francais-paye-laddition-430780.html

https://www.contrepoints.org/2013/01/06/110421-comme-pour-la-presse-la-subvention-a-massacre-le-cinema-francais
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Messagede Aym le 11 Déc 2017, 09:49

Marlaga a écrit:Maintenant explique moi comment ont été financés les films "le correspondant", "vendeur", "des nouvelles de la planète Mars", "l'origine de la violence", "vicky", "Paris-Willouby", "les naufragés", "l'aigle et l'enfant", "voir du pays", "hibou" (2016), "un français", "la résistance de l'air", "le combat ordinaire", "la rançon de la gloire", "valentin, valentin", "enragés", "chic !", "cerise", "un début prometteur", "le talent de mes amis", "les gorilles" (2015)...je ne prends que les plus récents flops comme exemples, la plupart comportant une star au générique, grassement payée et ayant fait moins de 150000 entrées, voire moins de 10000 pour hibou...


Le combat ordinaire, y'a eu très peu de publicité autour du film.
Moi je suis passé complètement à côté, je n'ai appris son existence qu'une fois qu'il était sorti en DVD.
Et j'ai acheté le DVD, vu que j'ai adoré les BDs de Larcenet.
Le film est très fidèle aux BDs et j'ai beaucoup apprécié.

Donc le flop (pour ce film) ne s'explique pas par la qualité de l'œuvre, mais par le manque de communication autour de l'œuvre.
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Messagede Marlaga le 11 Déc 2017, 10:34

Aym a écrit:
Marlaga a écrit:Maintenant explique moi comment ont été financés les films "le correspondant", "vendeur", "des nouvelles de la planète Mars", "l'origine de la violence", "vicky", "Paris-Willouby", "les naufragés", "l'aigle et l'enfant", "voir du pays", "hibou" (2016), "un français", "la résistance de l'air", "le combat ordinaire", "la rançon de la gloire", "valentin, valentin", "enragés", "chic !", "cerise", "un début prometteur", "le talent de mes amis", "les gorilles" (2015)...je ne prends que les plus récents flops comme exemples, la plupart comportant une star au générique, grassement payée et ayant fait moins de 150000 entrées, voire moins de 10000 pour hibou...


Le combat ordinaire, y'a eu très peu de publicité autour du film.
Moi je suis passé complètement à côté, je n'ai appris son existence qu'une fois qu'il était sorti en DVD.
Et j'ai acheté le DVD, vu que j'ai adoré les BDs de Larcenet.
Le film est très fidèle aux BDs et j'ai beaucoup apprécié.

Donc le flop (pour ce film) ne s'explique pas par la qualité de l'œuvre, mais par le manque de communication autour de l'œuvre.


Manque de communication ou manque de public tout simplement. Je ne dis pas que tous ces films sont mauvais (même s'il doit y avoir de gros navets dans la liste) mais ils n'ont pas de public suffisant pour être rentables et ils existent car on injecte de l'argent public dans le système d'une façon ou d'une autre. Je reste opposé à l'idée qu'on injecte de l'argent public pour payer les gros salaires d'acteurs et de réalisateurs vedettes ainsi que la flopée d'intermittents du spectacle qui vivent de l'argent des autres régimes d'allocation chômage.
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Messagede Hugues le 11 Déc 2017, 11:47

Marlaga a écrit:
Hugues a écrit:Eh bien lis ton article, bien mal titré, au lieu de te tirer ainsi une balle dans le pied :D :


On y parle de la TVA réduite sur les tickets de cinéma (subvention déguisée)
[...]
des crédits d'impôts pour la production
tout ça est bien de l'argent public.


Tu voudrais donc dire que quand les gouvernements Macron et Hollande allègent les impôts (par crédit d'impôt, puis plus récemment par des mesures plus pérennes) et les cotisations sociales patronales de 40 milliards (mais déjà auparavant Sarkozy, Chirac, et même Mitterrand) ils sont subventionnés par de l'argent public :D
Et que donc on aurait eu des comptes à demander à tous les employeurs qui ont bénéficié de cet allègement ?

Il va falloir que tu sois cohérent donc. Soit ce n'est plus de l'argent public, ni une subvention, mais ce quelque soit le cas. Soit c'en est partout, et en tout les cas.

Selon ta logique habituelle pour le reste des entreprises, ce n'en est pas, donc ce n'en est pas... D'ailleurs, selon le droit français et européen (logique c'est du libéralisme, ils vont pas condamner leur dogme chéri), ça n'en est pas.

Enfin, les Etats américains (en particulier le Texas, la Californie, l'Oklahoma, l'Etat de New York, la Virginie...), le Mexique, la plupart des provinces du Canada, certains pays d'Europe de l'Est, le Royaume Uni, l'Espagne, l'Italie, les lands de l'Allemagne font des crédits d'impôts en matière de cinéma, mais la France ne devrait pas y répliquer? :pasrond:

du régime des intermittents du spectacle largement utilisé par le cinéma et très fortement déficitaire



Tu devrais plutôt dire largement utilisé par la télévision, où l'on fait exprès de sous-payer des employés pourtant régulièrement employés afin que la majorité de leur salaire soit versé par le fonds.
Les abus sont rarement dans le cinéma, sauf peut-être si tu regardes les budgets de quelques requins cyniques dignes du monde de la télévision (des Langmann and co pour les citer explicitement) qui sont quand même une petite minorité dans la production cinéma..
Donc tu t'attaques au mauvais secteur. Les abus n'ont pas lieu dans la production cinéma, et son seul déficit est lié aux abus de la production télévisuelle (qui pourtant ne manque pas d'argent, elle).
Après ce régime est nécessaire, mais comment le réformer, ça fait 15/20 ans que bien des solutions sont essayées, justement pour empêcher ces abus, principalement dues à la télévision, sans succès..

Mais enfin faisons le bilan.
Car on a bien avancé.

Tu nous parlais d'un financement des films par l'argent public (le seul financement que je connais de la sorte, et les seules autorisées en France, c'est par des subventions des régions quand le film met (parait-il) en valeur la culture et donc le tourisme de la région, et ces subventions sont apparemment remboursées par un rapport de 1 à 11 entre euro investi et activité directe produite - sans même parler des retombées touristiques), en parlant des tickets de cinéma.

Et où en est-on? Eh bien en fait, ce financement est imaginaire puisqu'il ne descend en rien de taxes d'état, mais d'accord de solidarité interprofessionnels. Oui c'est un tout petit peu "communiste", de l'économie socialisée mais ça les regarde, ça reste à l'intérieur des mêmes métiers et au moins ça fonctionne, ça fait que la production française est vivante, quand elle est décédée (ou quasiment) au Royaume Uni, en Espagne, Allemagne, en Italie, au Japon, et même je vais vous dire un secret, aux Etats-Unis AUSSI pour un certain type de production, qu'a tué le film à l'estomac... (un monsieur se disait "pourquoi il n'y a plus des films comme..." il y a un an ou deux ici.. bah il a la réponse... pour préciser, ce monsieur aime le jeu d'échec apparemment...). Et les productions américaines de ce type qui continuent à exister, le font souvent grâce à de l'argent des productions françaises, idem quand vous entendez parler d'un film des pays précités ci-dessus, c'est pratiquement chaque fois que la France a participé via de l'argent privé des productions françaises.

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Messagede Hugues le 11 Déc 2017, 11:56

Tu peux continuer à inventer des choses comme ça longtemps. J'ai jamais vu l'armée des 12 singes et The Straight Story. :D
Pour les David Lynch, je reconnais que ce sont parmi les rares films qui transcendent le statut du simple film car ils interrogent plus longuement.

Je suis bien content que l'argent du cinéma français participent à quelques bonnes créations et je comprends que pour faire quelques réussites, il faut quelques échecs mais quand le système est globalement très déficitaire et vit sous perfusion, c'est qu'il a un gros problème.


L'armée des 12 singes, je l'ai mis en PS, donc à part, pour deux raisons: d'abord juste pour donner un exemple à nos lecteurs pour la route auquel je venais de penser, mais surtout parce que je ne parlais pas de toi en l'espèce.

En revanche, The Straight Story, je parle bien de toi... (et je ne l'ai pas mis à part, CQFD)

Marlaga a écrit:Allons Mufasa, tu peux regarder "Une histoire vraie". C'est du Lynch, mais il n'y a rien d'horrible, ni d'incompréhensible. Au contraire, c'est un sympathique road-movie très agréable et positif. :wink:


Et je peux citer bien d'autres messages de oz.1 au sujet de ce film. Donc je n'en sais rien si tu l'as vu The Straight Story mais on dirait, n'est-ce pas ?

Et si tu l'as vu, tu peux donc dire... Merci la France, merci la vie... Et chanter la vie, danser la vie...

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Messagede Marlaga le 11 Déc 2017, 13:01

Je me souvenais pas de The Straight Story car j'avais retenu le titre français, autant pour moi. Mais est-ce que ces films ont été déficitaires et ont donc vécu grâce aux subventions d'Etat ou ont reçu une aide dans le financement qui a été largement remboursée par les recettes ?
Ce que je pointe du doigt, ce ne sont pas les réussites ou mêmes les quelques échecs inhérents au système, ce sont les innombrables merdes non-rentables financés par ces fonds en partie publics et qui n'existent que pour faire tourner la machine.

Et tu pourras tourner tout ça dans tous les sens, j'ai cité 3 articles qui détaillent comment l'argent public est utilisé pour ces productions et comment ça engraisse des producteurs et des acteurs. Subvention, crédit d'impôt, TVA réduite, régime des intermittents du spectacle (1 milliard de déficit dont 300 millions directement liés au cinéma),...c'est bel et bien de l'argent du contribuable qui est utilisé.
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Messagede Hugues le 11 Déc 2017, 13:11

Mais pour me répéter, à l'exception des subventions régionales (qui apparemment son dans l'intérêt des régions), ça n'est pas plus de l'argent public que pour les 40 ou 45 milliards de CICE, réduction de cotisation patronales etc (ça monte pas à 60 milliards sous Macron, si je ne me trompe ? )..
Que tu ne dénonces pas. Parce que tu estimes que ce n'est pas de l'argent public, mais de l'argent injustement demandé aux pauvres patrons.

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Messagede Marlaga le 11 Déc 2017, 13:51

Donc tu admets que c'est bien de l'argent public qui est utilisé pour le cinéma.

La question sur les aides aux entreprises est un autre débat, et tu es gonflé de dire que je ne la dénonce pas. Je dénonce de façon globale la politique des cotisations sociales dans le pays et le CICE est un dispositif catastrophique de complication pour tenter maladroitement et injustement de réparer un taux de prélèvement trop élevé.
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Messagede DCP le 11 Déc 2017, 14:19

:popcorn: :popcorn: :popcorn:
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Messagede Hugues le 11 Déc 2017, 14:21

Marlaga a écrit:Donc tu admets que c'est bien de l'argent public qui est utilisé pour le cinéma.

La question sur les aides aux entreprises est un autre débat, et tu es gonflé de dire que je ne la dénonce pas. Je dénonce de façon globale la politique des cotisations sociales dans le pays et le CICE est un dispositif catastrophique de complication pour tenter maladroitement et injustement de réparer un taux de prélèvement trop élevé.


Bah non. Ce sont des impôts non prélevés, ça n'est donc pas de l'argent public.

Et ça n'est pas plus une subvention que d'autres crédits d'impôts ou de TVA réduite qui représentent une montagne infiniment plus grosse ...
Personne ne pense que ce sont des "subventions", pour le CICE et autres, donc pourquoi ici la dénoncer plus qu'ailleurs? (Quand par ailleurs c'est une politique efficace, pour une fois contrairement à la TVA réduite et au CICE, puisqu'elle crée emploi et richesse, et mieux, elle laisse un trésor culturel difficillement chiffrable)
Parce que tu n'aimes pas ce qui est produit? (Sans même que tu aies essayé de connaître ce qui est produit en fait)
Te poses-tu la question si les entreprises qui reçoivent tous ces allègement demandé par le MEDEF font des produits qui te plaisent ?


tenter maladroitement et injustement de réparer un taux de prélèvement trop élevé


Et si le taux était finalement plus faible, (nul doute que Emmanuel est en train de le faire, comme dans les crédits d'impots et la TVA réduite), ce serait une subvention ? :D

M'enfin, pour finir, je suis quand même content de cet échange dans lequel on arrive pour une fois peu ou prou à un accord, car on voit que c'est juste une question de point de vue et de dogme (ça dépend de ce qu'on appelle argent public), et non une réalité évidente et factuelle.
Si le dogme est que tout allègement d'impot est de l'argent public, alors tu as raison (mais en ce cas pourquoi ne le reprocher qu'au cinéma, dans tous les domaines d'activité ça a lieu, et dans le cinéma, c'est le rare domaine où c'est efficace).
Mais si le point de vue est que l'argent n'est pas public tant qu'il n'est pas perçu par l'Etat, alors tu as tort.

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Messagede Hugues le 11 Déc 2017, 14:50

J'ajoute quelques mots.

C'est paradoxal:
La production purement française en quasi totalité ne me plait pas (Rainier ou denim nous reprochent assez de ne pas parler ou conseiller de film français, mais il faut s'attacher à l'excellence pas à la nationalité - et l'excellence est rare, y compris en France). Pourtant je défends son système de financement, car la production française ça n'est pas que les films français, c'est comme je l'ai démontré une grande partie du cinéma mondial. La France, c'est comme un UNESCO de la diversité mondiale du cinéma.
Et donc c'est une politique qui produit des résultats d'excellence: des films qui marquent l'histoire de cet art et qui seront vu et revus (plus en vidéo qu'en salle au final, comme tous les grands films) et qui bénéficient donc à la France au final, en puissance culturelle tout comme en activité, et en impôt.
Et puis au sein de cette politique il naît aussi tout de même quelques exceptions françaises, que nous avons cité régulièrement dans les sujets top, des films bel et bien français d'un bout à l'autre, qui sont de stature mondiale. (Même quand ils ont des bruits de vents et de pluie dedans!)

Nous sommes enviés en la matière. Il faudrait s'en rendre compte.

Et quand de grands réalisateurs américains qui ont marqué l'histoire du cinéma, viennent dire, qu'il n'y a pas meilleur endroit pour voir leur film restauré, qu'en France, parce que ces films sont rarement de retour en salle ailleurs.
Ou que la meilleure édition en vidéo de leur film restauré est éditée en France, il faudrait en être fier.

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Messagede Marlaga le 12 Déc 2017, 00:03

Tu détournes le sujet pour louer la qualité de certaines productions françaises alors que je ne les nie pas. Je dis juste que le système français est perverti et engraisse des profiteurs sur le dos du contribuable, sans plus-value artistique. Ne me dis pas que le film "hibou" de Ramzy Bedia est une oeuvre culturelle de haut niveau qu'il est important de financer par des subventions et des crédits d'impôt pour compenser le bide absolu en salles.
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Messagede Silverwitch le 12 Déc 2017, 10:00

Marlaga a écrit: Je dis juste que le système français capitaliste est perverti et engraisse des profiteurs sur le dos du contribuable Peuple.


:o
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Messagede Marlaga le 12 Déc 2017, 13:16

Silverwitch a écrit:
Marlaga a écrit: Je dis juste que le système français capitaliste est perverti et engraisse des profiteurs sur le dos du contribuable Peuple.


:o


C'est vrai aussi, l'un n'empêche pas l'autre.
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Hugues le 23 Jan 2018, 22:31

"7 million de tickets vendus dans le monde. 22 millions de téléchargements rien que durant son temps en salle."

Une tribune par Cassian Elwes, producteur indépendant.
http://www.newsweek.com/how-google-killing-independent-movie-industry-781640

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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Hugues le 20 Fév 2019, 13:03

Blog de Nicola Marcadé a écrit:À tous ceux qui sont dans le cinéma, l'indépendance et les difficultés

20 févr. 2019
Par Nicolas Marcadé

Les Fiches du Cinéma, vous ne connaissez peut-être pas, mais nous sommes la plus ancienne revue de cinéma de France. Et nous sommes en train de disparaître. En version papier tout du moins. Au moment de nous lancer dans l'aventure du numérique, nous adressons un message à tous ceux qui désirent un cinéma libre et indépendant, et la critique qui va avec. Libre, indépendante et vivante donc.

Le 2 janvier 2019, Les Fiches du Cinéma, plus ancienne revue de cinéma de France (84 ans au compteur) ont cessé de paraître sur format papier. Bien que l’aventure se poursuive sur Internet, le travail que nous effectuons depuis 1934, est aujourd’hui dangereusement menacé. C’est notre histoire, mais elle est prise dans un mouvement global qui tend à asphyxier systématiquement tout ce qui a à voir avec la culture, l’art, la pensée, le sensible, bref tout ce qui n’est pas directement et immédiatement l’argent. Les Fiches du Cinéma sont au bord de la disparition : on peut s’en accommoder, comme on s’accommode de la disparition d’une variété d’oiseaux pas très connue. Mais alors c’est aussi accepter ce dont cette disparition constitue le symptôme : la destruction progressive de tout un écosystème intellectuel et culturel.

“Entendre le message caché”

Il y a, par exemple, des films dont nous sommes pratiquement les seuls à parler, auxquels nous sommes les seuls à accorder un véritable espace (une page). On peut se dire que ça n’est pas grave si ça n’existe plus. Mais il faut alors entendre le message caché : que ces films-là peuvent bien disparaître avec nous. Et que c’est même la suite logique du programme. On n’aide pas ces films à cet endroit-là de la chaîne, on ne les aidera pas plus loin. Ils tomberont à leur tour. Et, puisque personne ne les coupe directement, on pourra s’imaginer que les têtes tombent comme des fruits mûrs. On pourra se dire que c’est la nature, que c’est la saison, en faisant semblant d’ignorer que les têtes ne sont pas des fruits, que le système n’est pas la nature et que son durcissement n’est pas un mouvement aussi inéluctable que celui des saisons.



“Rien n'est jamais vraiment grave”

Depuis quinze ans nous allons régulièrement faire des interviews pour savoir comment ça se passe, comment notre monde, le monde du cinéma, évolue. Et partout c’est sombre. Chez les critiques ça va pas. Chez les cinéastes ça va pas. Chez les exploitants, les distributeurs, les producteurs, les attachés de presse, partout ça va pas. En tout cas chez les indépendants ça va pas. On rencontre des jeunes cinéastes qui essaient de faire entrer leurs films dans la réalité. Mais ça ne passe pas. Sans arrêt les possibles vont taper dans le mur de l’impossible. Et pourtant on dirait que rien n’est jamais réellement alarmant. Tel film ne se fait pas, faute de financement : on ne sait pas vraiment ce qu’on a manqué. Une salle de quartier ferme : on ira ailleurs. Un journal disparaît : c’est le destin. Un autre n’est plus ce qu’il était : est-ce que c’était vraiment mieux avant ? C’est à coups de petits événements comme ceux-là, presque invisibles à l’œil nu, que le périmètre culturel se rétrécit ; ce qui fait que l’on peut continuer à se rassurer en pensant que rien n’est jamais vraiment grave. Pourtant, si tout à coup on avait une vision, claire et globale, de l’ensemble de ce qui pourrait se faire et ne se fait pas, de tout ce qui existait et n’existe plus, la réalité dont on se contente nous apparaîtrait soudainement insupportable.



“Le système ne frappe pas, il épuise”

Face à la crise qui arrivait, il y a eu, voici une dizaine d’années, une époque de tribunes, de coups de gueule. On avait l’impression qu’il en tombait tous les mois. Cinéastes, critiques, producteurs… Nous avons tous cru qu’il fallait interpeller le politique, solliciter l’intervention des pouvoirs publics. Mais c’était comme dans les thrillers, quand l’enquêteur appelle le flic pourri du commissariat pour lui dire : je pense qu’il y a un flic pourri au commissariat. C’était demander au système de nous protéger du système. Évidemment il ne s’est rien passé. Et puis on s’est lassé. Tout le monde a plus ou moins baissé les bras. Par épuisement. Car le système ne frappe pas, il épuise. Il n’interdit pas, il diffère. Il n’est pas autoritaire, juste inflexible.

Et c’est ainsi que l’on commence à faire des concessions. On s’adapte. Le cinéaste fait avec le diktat du pitch et du casting imposé par les financiers. Le journaliste fait avec les exigences des annonceurs. Les Fiches du Cinéma font avec l’absence de subventions et cessent de paraître. Et le public fait avec les films et les journaux qu’on lui propose. Il accepte de se satisfaire de cette malbouffe pour la tête (mauvais cinéma, mauvaise presse), qui leste son esprit de bourrelets graisseux et l’incite toujours plus à la paresse. Car lui aussi a été rétrogradé, privé d’une partie de son pouvoir et de sa valeur. En effet, dès lors qu’un journal est financé majoritairement par la publicité et non par les ventes, logiquement ce journal est fabriqué pour les annonceurs et plus pour les lecteurs. Dès lors que les films sont envisagés comme des “contenus” dont la rentabilité se fera davantage par les ventes que par les entrées en salle, logiquement il devient plus important de les produire vite que de les produire bien. Alors, la satisfaction du spectateur devient une question secondaire.


“Investir la marge”

Suite logique de l’histoire, le spectateur déconsidéré, peu à peu s’intéresse moins à tout ça. Et à mesure que les gens se mettent à aimer moins les films, il se met à y avoir des raisons objectives de moins aimer le cinéma. Car les films se fanent quand ils ne se sentent pas désirés. Ils se laissent aller. Dans les années 1960, dans les années 1970, le cinéma éclatait de beauté parce qu’il se sentait regardé. Les yeux de la société étaient sur lui. Le courant électrique du désir passait. Il y avait un cercle vertueux qui faisait que plus le cinéma était aimé plus les films étaient bons, et mieux les critiques savaient en parler. Aujourd’hui, ça ne circule plus. Le cercle vertueux s’est mis à tourner à l’envers. Et on ne sait plus par où commencer pour faire repartir le mouvement dans l’autre sens.

Dans la création comme dans la presse, si on veut faire exister ce dont le système ne veut pas, il faut oublier le centre et occuper la marge : l’investir, la construire, l’organiser et d’abord la peupler. Et pour cela il faut faire nombre. Professionnels ou spectateurs, tous ceux qui s’intéressent encore à “ça” - c’est-à-dire le cinéma, l’écriture, la pensée, les émotions, le beau, le non-advenu, le non-utile, le non-marchandable… - nous avons tout intérêt à lever un peu la tête et à nous faire signe les uns aux autres pour voir combien nous sommes. Nous avons tout intérêt à nous agglutiner, à faire masse. Plutôt que d’essayer d’attirer l’attention de ceux qui regardent ailleurs, voyons déjà si nous ne sommes pas assez nombreux pour faire groupe, pour faire bloc. Ne laissons pas la mathématique des autres nous soustraire et nous diviser. Changeons le mode de calcul. Additionnons nos forces, multiplions les possibles. Apprenons à compter.


Pour Les Fiches du Cinéma
Nicolas Marcadé,
Rédacteur en chef
http://www.fichesducinema.com


Voilà, le libéralisme, la financiarisatoin de toute chose.. auquel, le piratage, et la dévaluation dans un robinet d'image de la valeur des choses de l'esprit, qui deviennent jetable*, participent, en idiot utile parfois... ça n'a aucune importance, aucune conséquence n'est-ce pas.. ?

Hugues

*: Je l'ai déjà dit, dans un texte meilleur que mes mots ici, quelque chose qui avait de la valeur, une location, une séance de cinéma, à l'unité, on lui accordait de l'attention, justement parce qu'on l'avait payé.
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Messagede Marlaga le 21 Fév 2019, 13:23

Professionnels ou spectateurs, tous ceux qui s’intéressent encore à “ça” - c’est-à-dire le cinéma, l’écriture, la pensée, les émotions, le beau, le non-advenu, le non-utile, le non-marchandable… - nous avons tout intérêt à lever un peu la tête et à nous faire signe les uns aux autres pour voir combien nous sommes


Très bien alors. Qu'ils n'essayent pas de nous vendre du non-marchandable. Pour le reste, les tirades larmoyantes des laissés pour compte qui n'ont pas réussi à prendre la part du gros gâteau de l'industrie me laissent vraiment indifférent. Qu'ils demandent de l'argent à Dany Boon.

Un journal papier qui disparaît ? La belle affaire. Tous les medias papiers sont voués à disparaître. On le sait depuis longtemps. On s'adapte ou on crève. On ne subventionne pas de maréchal-ferrant dans tous les petits villages sous prétexte qu'ils n'ont plus de chevaux à ferrer. Et c'est en février 2019 que ce journal se "lance dans l'aventure numérique" ? C'est risible d'archaïsme.

Et pour revenir sur le piratage, on a encore eu de nouvelles études qui parlent du bienfait du piratage sur les ventes et sur la propagation culturelle.
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Messagede Hugues le 21 Fév 2019, 13:55

Ca dépend ce qu'on appelle culture.

Continue à rester aveugle.

Moi, je le vois de l'intérieur: je vois seulement que ce qu'on arrivait à faire il y a 20, 30, 40 ans, est devenu impossible.
Les financements souvent deviennent impossible à trouver.

Or cet imaginaire impossible qui ne nait pas a constellé nos imaginaires, enfants. Parce que, il y a tant de films, dont tu ne soupçonnes même pas l'histoire, que tu connais sans aucun doute, qui naissent d'une chance, celle qu'on finançait les artistes, qu'on croyait qu'il naitrait un bien mutuel: l'artiste irait au bout de son idée et celui qui les avait financé, un peu follement, parviendrait à rentrer dans sa mise..

Cette économie est devenue impossible.
Le fait même que ce qui n'est pas créé n'existe pas, il est difficile d'en ressentir la perte. Un journal qui disparait, si on ne peut plus le lire, comment s'apercevoir du manque de ce qu'aurait offert sa voix, de la pluralité à laquelle ça aurait concouru. Un peu comme dans Demolition Man :D , les gens ne soupçonnent pas dans quel monde uniformisé ils sont rentrés, ne connaissant que Pizza Hut ou Taco Bell selon la version du film. (Super exemple :oops: :D )
Forcément le mal qui est fait, puisqu'il est invisible, comment le voir.

Mais j'ai compris ce n'est pas grave: "le piratage renforce la propagation culturelle" en empêchant sa diversité même. En tuant des oeuvres avant qu'elles ne soient nées.


Hugues :pasrond:
(Il est même inutile d'en discuter. C'est factuel. Les faits ne se discutent pas, aussi je ne perdrai pas mon temps à le faire)


PS: Ce qui est non-marchandable, ça ne veut pas dire qu'il n'a pas de valeur à le créer, qu'il n'a pas un coût. Ca veut dire que ce n'est pas un PRODUIT de CONSOMMATION. Qu'il est inestimable bien au contraire. Un peu comme la cathédrale de Chartres est inestimable.
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Marlaga le 21 Fév 2019, 14:38

Hugues a écrit:Ca dépend ce qu'on appelle culture.

Continue à rester aveugle.

Moi, je le vois de l'intérieur: je vois seulement que ce qu'on arrivait à faire il y a 20, 30, 40 ans, est devenu impossible.
Les financements souvent deviennent impossible à trouver.


AUCUN rapport avec le piratage. Tu te plains de l'industrialisation, de la marchandisation extrême d'un produit culturel devenu un pur produit commercial.
Si les financements n'arrivent pas pour les petits projets artistiques, c'est parce qu'ils se concentrent sur les grosses machines.
Mais ça n'a rien à voir avec le piratage, c'est un mouvement économique.

En chassant les pirates, tu ne fais que rabattre un peu plus d'argent vers ce système industriel.
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Messagede Cortese le 21 Fév 2019, 15:00

Piratage d'un côté, prix abusifs de l'autre (pour parler de ce que je connais, un album de BD moyen a doublé de prix depuis 20/25 ans). Peut être qu'une politique ouvrant la gamme des prix des produits culturels vers le bas, pour l'adapter à la baisse tendancielle des revenus, serait plus bénéfique pour tout le monde ?
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Messagede Marlaga le 21 Fév 2019, 15:12

Cortese a écrit:Piratage d'un côté, prix abusifs de l'autre (pour parler de ce que je connais, un album de BD moyen a doublé de prix depuis 20/25 ans). Peut être qu'une politique ouvrant la gamme des prix des produits culturels vers le bas, pour l'adapter à la baisse tendancielle des revenus, serait plus bénéfique pour tout le monde ?


La place de ciné coûte 15€ maintenant dans Paris...
Evidemment, c'est du délire mais on a 5 millions d'abonnés payants à Netflix, ce qui montre que le consommateur est là et prêt à mettre de l'argent si on lui donne un produit valable en face, une offre large et accessible. Plus personne ne veut payer 20 euros pour un DVD.


Sinon, se plaindre du piratage face à la baisse des financements des petits films, c'eest aussi con que de pointer du doigt les voleurs de voitures comme étant responsable de la disparition des petites équipes de F1. Il y avait des équipes qui tournaient avec des sommes dérisoires dans les années 80 mais maintenant, il faut 250 millions d'euros par an pour être dernier. C'est la faute du piratage ? Non, c'est un mouvement économique global de concentration des forces, de l'argent et donc de l'investissement dans les grands groupes. Pareil qu'au cinéma.
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Re: Droits d'auteur sur Internet: téléchargement légal et illég.

Messagede Garion le 24 Juin 2023, 13:33

Comme quoi la France n'est pas si pourrie que certains voudrait nous le faire croire.
En revanche, il est étonnant que rien n'a été touché depuis 1986 alors qu'entre temps, la rentabilité des films a été améliorée d'abord par la diffusion de DVD, puis par l'arrivée du Streaming légal (mais bon, je n'ai pas pu lire l'article jusqu'à la fin car je ne suis pas abonné au Monde).
Ça parle de téléchargement illégal ensuite ?
Moi pour ma part, après 15 ans de téléchargement illégal, je me suis mis au streaming légal par confort et surtout parce que ma situation financière s'est améliorée. Je me rattrape bien, aujourd'hui, je consacre presque 100€/mois à la VOD (Canal, Amazon, NetFlix), surtout pour mon épouse qui est une cinéphile insatiable.
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