Garion a écrit:Dervi a écrit:Hé beh, ça, c'est un argument...
Il y a beau y avoir 40 millions de personnes comme moi, il suffit que toutes sauf moi deviennent économes. Comme je pollue 204 fois moins que Bernard Arnault si j'étais un Français moyen (mais en réalité plutôt 400 fois moins), c'est encore plus justifié, donc je ferai rien !
Et personne ne fera jamais rien au final

On parlait d'imposer, pas de faire de son propre chef. On impose que le moteur thermique disparaisse.
On pourrait limiter les voyages en avion, mais on ne le fait pas encore.
Ton post ne s'appuie que sur la volonté de la population, et avec ça on n'y arrivera jamais.
On ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois, et à choisir on choisit le plus gras. Et le plus gras, pour la France, c'est, après le chauffage (mais ça on s'y est déjà sérieusement attaqué) le déplacement de 70 000 000 d'habitants, pas d'un cas isolé à la con.
Et oui, ça reste un argument, on impose d'abord là où ça pollue le plus, et j'ai clairement dit dans mon post qu'il faudrait faire quelque chose aussi pour les trajets en avion.
Mais on s'attaquera au peanuts le jour où on aura éradiqué la pollution de masse.
J'avais bien compris que tu parlais initialement dans ton message de l'interdiction.
Il n'empêche que tu termines ton message par: "Je comprend que ça soit râlant et qu'il faudrait faire quelque chose, mais ce qu'il émet comme CO2, c'est peanuts face à l'ensemble des moteurs à explosion en France." auquel je réponds "Je comprend que ça soit râlant et qu'il faudrait faire quelque chose, mais ce qu'émet Mme Michu avec sa 2cv, c'est peanuts face à l'ensemble des moteurs à explosion en France".
J'ajouterais que, dans la mesure où il faut baisser chaque année nos émissions d'environ 5% (à peu près ce qui est arrivé en 2020, donc voilà l'effort à réaliser chaque année), il n'y a rien d'absurde à commencer par interdire le futile immédiatement (l'avion en fait partie, pas la voiture), d'autant plus qu'il n' y a rien d'ubuesque à considérer que les émissions de CO2 de l'avion ne sont pas "peanuts" et qu'elles étaient en hausse chaque année jusqu'à la trêve covid compte tenu de la croissance du transport par avion.
En 2019, en France :
- l'avion représentait 4% des émissions de CO2 des transports en ne comptant que les vols intérieurs, soit 1% des émissions françaises. En comptant les vols internationaux, c'est plutôt 16% des émissions de CO2 en France pour le transports, soit 5% des émissions françaises. A titre de comparaison, la voiture représente 16% des émissions en France (et 31% des émissions de GES liées aux transports),
- au niveau mondial, il s'agit de 1.5% des émissions de CO2,
- ces chiffres sont un minimum, car ils ne tiennent pas compte du forçage radiatif important lié à la traînée des avions. A titre d'exemple, en 2007, le transport aérien aurait participé à hauteur de 3.5% au réchauffement climatique en tenant compte de ce facteur :
https://elib.dlr.de/59761/1/lee.pdf. Autant dire qu'en 2019, c'était encore davantage (croissance exponentielle du traffic aérien). Sachant que la voiture dans le monde, c'est moins de 10% des émissions de GES.
En réalité, l'argument du nombre d'utilisateur de la voiture est insuffisant dans la comparaison avec l'avion, puisque l'impact de l'avion sur le réchauffement climatique est déjà important (même si légiférer sur l'avion seul ne résoudra rien vu tous les autres secteurs émetteurs de GES, mais il en est de même pour la voiture). Cet argument peut même être retourné, car il y a beaucoup moins de voyageurs en avion que d'utilisateurs de voiture pour un impact sur le climat pourtant déjà significatif. Autrement dit, en plus d'être superflu, l'avion n'est que le loisir d'une minorité. .
Source des chiffres pour la France :
Voir le rapport de 2019 en page 101 ici :
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/bilan-annuel-des-transports-en-2019-0