Ouais_supère a écrit:Shoemaker a écrit:Vive l'avènement d'un gouvernement mondiale, avec une seule armée, et toute l'énergie des Terriens dirigée vers l'ultime cause : la sauvegarde de l'humanité, dans les "moins pires" conditions possibles (parce que ça fera mal, faut pas en douter).
Amen
HORS DE QUESTION
Shoe, c'est "Le meilleur des mondes" que tu veux pour nous, t'es sûr ?
Plus sérieusement...
La situation n'a jamais été figée, dans la bien courte histoire de l'humanité (au regard de l'histoire de la planète)
Sans remonter à nos ancêtres qui vivaient dans des arbres, on sait en gros que l'Homme a vécu dans des cavernes environ 30 000 ans.
Quel Mr Cromagnon aurait imaginé qu'un jour il vivrait dans des tribus sous des tentes confortables ou des huttes chaudes dans des cités lacustres sympa, avec des chasseurs, des cueilleurs... Il aurait ri au nez de son interlocuteur, genre : "
tu vas arrêter avec tes histoires de SF ?!!! Passe moi la tranche de mammouth, là..."
Puis, il y a eu les tribus... Peut-être 10 000 ans... Elles se croyaient aussi éternelles.
Puis des petites organisations territoriales, puis des empires, la féodalité, et enfin les nations, avec une organisation impeccable, tout ça...
Et ça dure depuis combien de temps, le principe des nations ? 3 ou 400 ans... Moins que rien, à côté des autres phase de l'organisation des humains.
Or qu'observons-nous : le capitalisme, sous le "règne" duquel se sont véritablement développées les nations, est lui-même sorti complètement de son giron natal/national, et est devenu trans national. La fameuse globalisation, ou mondialisation... La circulation des finances à la vitesse de la lumière, les multinationales a-nationales, etc. C'est ce que nous observons là, sous nos yeux.
Bien sûr, la nation en ce moment, peut paraître comme une sorte d'utérus chaleureux où on se blotti, pour se protéger, contre la peur (
), où on se sent bien, entre "nous", protégés par une organisation sociale et anthropologique qu'on imagine et espère solide.
Or, contre quoi les nations sont-elles en train de lutter pour leur propre survie ? Justement contre ce qui les a fait naître dans leur forme moderne, le système capitaliste.
Et paradoxalement, ce sytème a littéralement explosé les frontières à l'ombre desquelles il prospérait (le bon vieux capitalisme de papa), encore immature.
Les peuples abasourdis, subissent alors une double "agression" : celle de ce capitalisme en furie, qui souffle tel un tsunami aérien, qui saccage tout, qui semble nous mener vers la destruction..., et celle qui est culturelle, qui fait penser aux peuples qu'ils perdent leur identité substantifique, leur patrimoine national sacré, etc. Et toujours paradoxalement, ces mêmes peuples, terrifiés par cette tempête culturelle qui détruit les frontières, en gros "l''américanisme", ces peuples donc se délectent jusqu'à la nausée de cette trans-culture qui écrabouille leur propre culture : les peuples se sentent victimes, et dans le même temps, ils sont les instruments de cette acculturation. Au fin fond de l'Arabie, le vent de la tekno souffle, alors que les Mac Do sont devenus carrément monnaie courante. L'Iran intégriste ne rêve que de rave parties, et le Chinois moyen se délecte dans Internet. Le Dollar est devenue la seule vraie monnaie universelle. etc etc...
bref de chez bref, les nations, en vérité historiquement très jeunes, luttent contre leur propre père, le capitalisme déchaîné. Ce dernier brise les frontières et les nations une par une. La Chine, qui est une sorte d'artefact intéressant, communiste et hyper nationaliste, en vérité a plongé presque corps et âme dans ce grand tourbillon globaliste : son économie en est dépendante. Ses liens avec l'Occident riche sont de plus en plus solides. La Chine veut construire les nouvelles Routes de la Soie, pour un monde super connecté... Le japon, malgré son hyper nationalisme fanatique, est pieds et mains liés à l'impérialisme US. La Russie de Poutine a tout fait, vraiment tout fait, pour être admise dans le grand bain du Marché Divin (Poutine et ses fameux "partenaires"). Mais les USA ont refusé, ils voulaient haineusement une Russie explosée, soumise, disloquée (Eltsine et ses oligarques). La Russie a sauvé sa tête in extremis, au prix d'une quasi guerre nucléaire en suspend avec ce même impérialisme se pensant plus fort que jamais...
Mais tout à une fin.
L'impérialisme US est, à priori, au sommet de sa puissance. Il ne peut que décliner, vu la situation interne des USA, vu la montée en puissance de la Chine a qui il a imprudemment ouvert les portes du marché mondialisé et celles de sa technologie (avide de profits qu'il était)...
Le monde Arabe : ou vassalisé aux USA, ou disloqué sans pitié. Un champ de ruines... L'Afrique... que dire...
etc etc.
Le monde, le monde des nations, est en ébullition.
Vu les puissances destructrices en jeu, de toute sorte, ou bien il franchira un seuil extraordinaire pour enfin devenir
ADULTE, ou bien, il s'écroulera emporté par la chute du plus grand empire qui ait jamais existé, l'empire capitaliste US.
Alea jacta est.