Que regarder à la TV gratuite ?

[Nicklaus]

en parlant de merdes trans et wokes, vous avez eu la nouvelle version des 3 mousquetaires ? 4 nanas : une noire, deux arabes et une " blanche ".

[Feyd]

Puisqu'on en parle, je viens de voir Retour vers le Futur aujourd'hui. Je ne l'avais jamais vu (si, si c'est vrai). Demain j'enquille avec le 2 et dimanche avec le 3.

[Feyd]

en parlant de merdes trans et wokes, vous avez eu la nouvelle version des 3 mousquetaires ? 4 nanas : une noire, deux arabes et une " blanche ".

Purée, les gros nichons de la noire sont littéralement écrasés. Elle a dû en baver.

[B.Verkiler]

en parlant de merdes trans et wokes, vous avez eu la nouvelle version des 3 mousquetaires ? 4 nanas : une noire, deux arabes et une " blanche ".

Ca a l'air bien mais attention...le dernier 3 mousquetaires avait un Portos homosexuel. J'espère que la grosse -pardon celle avec un choix pondéral alternatif - noire - pardon, celle avec un choix de peau différent - sera de la même façon aussi ouverte à la modernité. Sinon,au lieu d'une avancée, ce sera un recul.

Je veillerai au grain.

[Nicklaus]

J'imagine que l'une d'elle a sa grosse épée cachée sous sa jupe

[Ouais_supère]

Quoi donc ? Retour vers le futur 3 ? Oui, c'est de la merde, mais ça se laisse regarder.
C'est pas le genre de merde où au final t'as envie de prendre un bobo gauchiste transgenre pour lui ecraser la gueule contre un rappeur islamoracaille, sans même attendre le cours naturel des choses où l'un finit par trucider l'autre, je te laisse deviner dans quel sens.

C'est un peu triste de pas s'assumer au point de s'excuser d'aimer un film en le dénigrant.

[Hugues]

En fait j'aimerais savoir quel est le rapport entre cette pollution sur quelque chose que personne ne va jamais regarder ....

et le sujet du topic "Que regarder à la TV gratuite?"

Alors qu'apparemment ce bidule est un film qui sort au cinéma..

Je l'avais pas trouvé terrible, Sans Filtre, il me semble.

Pour finir ce que j'écrivais...

Et pour indirectement répondre à quelques mots (car il ne faut pas croire que le monsieur voulait nous informer qu'il va regarder Retour vers le futur 3)


Parait-il qu'on parlerait de film qui nous disent comment il faut vivre ou je ne sais quoi...



Quand en 2022 Netflix qui n'est pas je crois le couteau le plus aiguisé du tiroir et qui ne s'adresse pas aux couteaux les plus aiguisés des tiroirs..
Ou plutôt Netflix Italia publie un extrait sur ses réseaux sociaux de la comédie de Lina Wertmuller ( LA COMEDIE ) de 1974

(D'alleurs avec le même défaut que les films italiens de l'époque, sur la post synchro un peu ratée...)


C'est bien parce que c'est un film populaire, à peu près l'équivalent des films de Jean Yanne mais avec une touche de série B spaghettesque à la Aldo Maccione..

https://www.facebook.com/watch/?v=606128091125681

Bon inutile de cliquer dessus...

Car voici le même extrait mais en plus long et en restauré (datant de cet automne 2024)



Elle, c'est la bourgeoise.
Lui, c'est le prolétaire.

Et il devient le possédant, donc le bourgeois, de cette nouvelle société qui nait sur l'ile naufragée.
Quand elle doit accepter son statut de prolétaire.


Finalement, les deux vont même s'apercevoir qu'ils sont peut-être plus heureux dans ces nouveaux rôles (ou pour le dire autrement), elle va s'apercevoir de cela..
Car bien entendu, de son point de vue à lui, est-ce tellement une meilleure affaire que d'être le nouveau bourgeois... quelle sincérité a-t-on à son encontre ? L'apprécie-t-on pour ce qu'il est ou pour son nouveau statut.. (Eh oui, on se le dit pas, mais les bourgeois ils souffrent de ça )

(Et, je spoilie dans les lignes qui suivent j'hésite pas.. car à mon avis ce sont de découvrir comme est traitée ces questions qui est le plus intéressant dans le film.. donc je préfère appater ainsi....) Mais cette vie plus heureuse découverte par la bourgeoise pourra-t-elle résister au retour parmi la société...




Donc quand je lis ce genre de troll ça me fait penser à Cortese qui fantasme aussi des films qui n'existent pas parfois.. Sans que Cortese est sincère, quand le troll trolle bien évidemment..


Et donc, si on fait un remake d'une comédie et qu'on est auteur de comédie, il y a de bonne chance que ... le film obtenu, Sans filtre soit... je vous le donne en mille....


Une comédie

Wow, incroyable


Le triste c'est qu'aucun des bande-annonce (ni la française, ni l'améicaine) ne vend vraiment le film comme une comédie..
Et ça s'attarde à peine (dans la française un peu plus), sur le plus intéressant du film, justement la partie du film qui est le remake du film de Lina Wermuller, l'après naufrage, avec une lutte des classes et une inversion des classes...

Faut pas spoiler qu'il diront, mais si faut spoiler, fallait bien montrer que les blagounettes sur le bateau (et aussi dans la préface qui est cet avant-propos inutile, à part pour se défouler de la part du cinéaste, sur les mannequins) n'étaient qu'un avant gout du vrai plaisir coupable, qu'est cette seconde partie..
C'est cette seconde partie qui donne envie de voir le film.. pas une bande annonce qui montre des riches qui vomissent...

Par contre, dans Sans filtre à mon sens, cette seconde partie est trop sérieuse, ce n'est plus une comédie, même plus une comédie grinçante.
C'est ça le paradoxe, il fait un remake d'une comédie auquel il ajoute une longue intro d'une heure.. mais dans son film la comédie est la longue intro et pas la seconde partie..







En fait, même si il est sorti à l'époque en France et au Royaume Uni, j'ai l'impression que le film de Wertmuller est si peu connu en dehors d'Italie - alors qu'il est incroyablement connu pour tout italien, que personne n'a fait le lien entre Triangle of Sadness et ce film italien...

Alors que c'est littéralement la même histoire (si ce n'est qu'ils sont deux naufragés au lieu d'une dizaine). Bon en réalité, si certains s'en sont aperçus en cherchant bien, mais disons 1%.


Il me semble aussi (mais je n'en ai qu'un vague souvenir) j'ai du le voir quand j'avais 10 ans... que les deux films Sans filtre (Triangle of Sadness) et Vers un destin insolite sur les flots bleus de l'été

ont une parenté avec

La mort en ce jardin de Luis Bunuel

qui est malgré son auteur un film français (enfin franco-mexicain), mais qui n'est pas une comédie, au contraire des deux autres...
Avec Simone Signoret, Michel Piccoli et Charles Vanel. Et d'autres têtes d'affiches de l'époque, qui de nos jours sont moins connues (George Marchal, par exemple, inconnu au bataillon de nos jours).




Hé oui, sinon Michel Piccoli a été jeune..
Ca surprend, car même dans des films comme La Grande Bouffe, ou Le Charme Discret de la Bourgeoisie il est déjà un peu chauve et dans la quarantaine bien entamée.. Mais là non il est jeune.. (sur certains plans on peut même parfois penser que c'est Yves Montand)

Tiens d'ailleurs Le Charme Discret de la Bourgeoisie, est sans doute une des inspiration de la première partie sur le bateau...

Hugues

[Hugues]

PS: Deux bandes-annonce dénichées à l'instant.


Bande-annonce 2017 d'une ressortie française d'une précédente restauration

(Et malgré tout, le film reste peu connu en France)



Bande-annonce italienne 1974 restaurée


Les inscrut, ont donc étée refaites et bavent moins qu'à l'époque..


A comparer avec (c'est la même bande-annonce, mais avec un doublage anglais)

Bande-annonce britannique 1974


Qui n'est pas restaurée, où là les incrustations sont faites avec les techniques de l'époque...

Hugues

PS: Si vous comprenez pas l'italien, je vous conseille de mettre le sous-titrage sur la seconde, la bande-annonce italienne.. vous verrez que l'adaptation anglaise qui en a été faite dans la 3e est un peu édulcorée sur certains passages

[Hugues]

PS2: Oui, je promeus des films où on tabasse des femmes.. et alors

[Ouais_supère]

Par contre, dans Sans filtre à mon sens, cette seconde partie est trop sérieuse, ce n'est plus une comédie, même plus une comédie grinçante.
C'est ça le paradoxe, il fait un remake d'une comédie auquel il ajoute une longue intro d'une heure.. mais dans son film la comédie est la longue intro et pas la seconde partie..

Alors tu mets le doigt sur ce qui m'a gêné : cette seconde partie que je trouve un peu éparpillée, avec des petits trucs de comédie pure qui font le lien avec la première, mais surtout avec un ton que je trouve crescendo dans le sérieux, et un final assez glaçant qui semble asséné comme pour faire mal, comme un film d'horreur qui se voudrait intello, sans distance (je sais pas si je suis très clair).

Mais c'est un reproche que je pouvais faire déjà à The Square (seul autre film de ce réalisateur que j'aie vu), avec des ruptures (surtout une) de ton que je trouve assénées comme des morales.

J'ai pas détesté Sans Filtre, mais il m'a "malmené" dans le mauvais sens du terme.

[Hugues]

PS3: Primevideo qui a une page française pour le film (mais qu'ils n'ont pas en France.., si ils ont une page française, ça veut dire qu'ils ont les droits dans un des pays du monde.. à voir lequel) résume le film ainsi

Une bourgeoise échoue sur une île déserte avec le capitaine de son yacht, un communiste. Tous deux doivent coopérer.

https://www.primevideo.com/-/fr/detail/Vers-un-destin-insolite-sur-les-flots-bleus-de-lété/0N0H2J0XJJLJURQ57S6IZPKH2G


Il manque aussi l'aspect nord-sud qui est à mon avis important du point de vue d'un italien..
Il est du sud.
Donc vu comme un bon à rien, un fainéant du sud par la bourgeoise qui est sans aucun doute du nord industriel, même si ce n'est pas dit mais implicite.. Milan, Turin, Florence, Bologne ou autre.. Alors qu'en réalité, celle qui n'en glande pas une, bah évidemment c'est elle...

[Stéphane]

Y a Alien Covenant sur tipik, pour les belges, là

[Ouais_supère]

Un cauchemar ce film.
Tu avais aimé toi ?

[Stéphane]

Je te dis ça quand c'est fini


Jusque là le scénario est pas palpitant

[Ouais_supère]

Promis ?

[Stéphane]

Y a une leçon de flûte, là

[Stéphane]

La grande révélation vient tellement tard que ça aurait été mieux qu'elle vienne pas, histoire de laisser un semblant de doute


Quand je me rappelle comment les premiers étaient vraiment flippants, et y a tellement pas d'enjeu ici.

J'aimais mieux Alien vs Predator je crois, au moins c'était assumé

[Hugues]

Comme prévu, d'extrêmement bonnes critiques pour la série

M, l'enfant du siècle de Joe Wright, avec Luca Marinelli
après la diffusion des deux premiers épisodes (il y en a 8)

Exemple:



M - L'enfant du siècle : la beauté absolue dans un récit d’horreur

"La démocratie est magnifique, elle te donne beaucoup de liberté, même celle de la détruire."

(Cette phrase étant dans la première bande-annonce teaser de la série, si vous vous en souvenez, prononcée par M, dans une des nombreuses séquences brisant le 4e mur)


Et coté téléspectateur c'est de même...










Et pour ceux qui nous diraient que les fascistes (ou leur version améliorée, les nazis) sont socialistes:



(Il y a un autre extrait où il décide, alors qu'il dit dans cet extrait présent combien il refuse l'élection, de jouer le jeu démocratique, pour mieux assassiner la démocratie..)




Ca va sortir en France en sous-titré et en doublé (c'est une coproduction Pathé donc il y a un désir que ça soit montré en France), mais je ne sais pas encore sous quels cieux

Hugues

[Hugues]

Ci dessous je crois que ce sont presque les 5 premières minutes 30 de la série..
En réalité non, ces mintues suivent une introduction de 2 minutes avec des séquences d'archives noir et blanc sur la vie industrielle, paysanne et quelques images réelles du Duce, de M...

Donc, cette séquence c'est celle qui suit immédiatement, c'est l'apparition de l'acteur , qui nous explique les circonstances historiques, la fin de la guerre, les blessés qui reviennent etc... Nous sommes le 23 mars 1919.
Et qui termine par toujours dans ce discours avec le 4e mur, le spectateur

Le fascisme une créature si sublime faite de rêve, d'idéal et de courage du changement, qui conquérera des millions de coeur.
Je suis sûr, le vôtre aussi.
Suivez moi, vous m'aimerez aussi.
Vous aussi, vous deviendrez fascistes.




Avant cette séquences de cinq minutes, il y a eu un texte d'intro sur les images d'archive qui disait ceci (dans ces images il y a donc des images sociales mais aussi des images d'archives d'hommes et femmes qui saluent le Duce.. et des images de discours de Mussolini qu'on entend en sourdine, même si on peut les comprendre...)

Il y a toujours un moment où des peuples perdus se tournent vers des idées simples.
La brutale sagesse des hommes forts.

En nous, ils trouvent un exutoire à leurs rancunes.

Une échappatoire au sentiment mortifiant de leur propre impuissance.
L’espoir, comme par miracle, d’inverser leur destin insatisfaisant.

Tout ce qu’il faut, ce sont les bons mots, des mots simples. Directs. Les regards.
Le bon ton.

Alors vous nous aimez. Vous nous vénérez.

Vous m’avez aimé follement.
Pendant 20 ans, vous m’avez vénéré et craint comme une divinité.

Et puis vous m’avez haï, haï follement,
parce que vous m’aimiez encore.

Vous m’avez ridiculisé,profané mes restes, à cause de cet amour fou dont vous aviez peur...

...même mort.

Mais dites-moi, à quoi cela a-t-il servi ?

Regardez autour de vous...
nous sommes encore parmi vous.


Et la bande annonce longue est enfin dispo en anglais (par contre ils ont changé le titre, ils ont remplacé "M" par "Mussolini" dès fois que les britanniques seraient trop bête)



Et pour rappel, le teaser, à mon sens encore meilleur:


Hugues

[Hugues]

Idem qu'en Italie, au Royaume Uni la série est reconnue pour ce qu'elle est, remarquable...

Mussolini: Son of the Century TV review — daring series warns how quickly democracy is dismantled

https://www.ft.com/content/24eec7b2-7540-4ec8-826f-9070463ce429

https://archive.is/2fouq

Toujours pas de nouvelles de qui que quoi comment pour la France..

Hugues

[Hugues]

Complètement anecdotiquement, le remake (apparemmetn dégueulasse ou médiocre) d'un très bon film argentin dont je vous avais parlé, Citoyen d'honneur... dans la version française avec Merad...

est diffusé sur C8..

C'était juste pour l'info..

Hugues

[Hugues]

Ah bah il y avait le génial Un autre monde de Stéphane Brizé sur Arte.
Pas repéré, jusque là..

Bon j'imagine qu'il y a un replay et des redifs..

Hugues

[Hugues]

On en avait parlé quand je l'avais vu, puis quand il était sorti en France, de ce petit film social honorable.. C'est filmé comme un film de suspense halletant, comme un thriller..


À plein temps, film sans prétention mais sympathique
avec Laure Calamy

ce soir sur F2.

Sheon aussi en avait dit du bien.





Hugues

[Hugues]

Bien sûr...


le formidable et édifiant

Sorry we missed you
de Ken Loach

Hugues

[Stéphane]

Je l'avais vu au cinéme, "sorry we missed you". Faut se préparer quand-même.

[Hugues]

L'Iinvasion des profanateurs de Philip Kaufman

... of course...

Hugues (Arte, 2e partie de soirée)

[Ouais_supère]

[Hugues]

Oublié d'enregistrer...

Je l'ai en VO (non sous-titrée).. c'était juste pour récupérer une version sous-titrée donc pas grave..

Mais damned quand même, car je suis sûr qu'ils le repassent pas

Hugues

[Garion]

L'Iinvasion des profanateurs de Philip Kaufman

... of course...

Hugues (Arte, 2e partie de soirée)

J'avais vu ce film très jeune, il m'avait marqué (je m'en souviens bien), et je me souviens de plein de scènes.

[Ouais_supère]

Hugues, tu as regardé Asura, la série de Kore-Eda ?

[Hugues]

J'avais pas vu la question...

Euh non en fait.. je crois même que je l'ai appris par toi que ça existait..

Hugues

[Hugues]

Ce soir en zappant je remarque que l'édifiant et le remarquable

La Voix d'Aïda de la réalisatrice bosnienne Jasmila Žbanić,


découvert en plein covid sur la célèbre lagune sous le nom Quo vadis, Aïda?


sur le massacre de Srebrenica à travers les yeux d'une traductrice (fictive) intervenant entre les populations désirant s'abriter dans le camp ONUsien, les casques bleus et l'armée serbe de Bosnie..


Le film a déjà été diffusé il y a deux ans sur Arte (l'avais-je remarqué ou évoqué je ne crois pas), par contre je l'avais évoqué après l'avoir vu, puis à sa sortie en France.



En tout cas il est disponible pour une semaine sur les divers service replay d'Arte et je ne peux que vous le conseiller

Un texte d'une connaissance que j'aime beaucoup sur le film, parce qu'il donne envie de le voir...

Nous marchons dans les pas d’Aida, incarnée avec une intensité rare par Jasna Đuričić, interprète au service des Casques Bleus, au cœur des jours sombres entourant le drame de Srebrenica. Elle n’est pas seulement un pont entre deux langues, mais entre deux mondes qui s’affrontent sans se comprendre : les soldats néerlandais, englués dans leur mission impossible, et les civils bosniaques, livrés à la terreur. À travers elle circule la parole des hommes, mais c’est son regard, son souffle même, qui mesure le gouffre entre les mots et les actes. Elle hurle silencieusement dans une terre de désespoir, où la langue devient cendre face au vacarme sec des mitraillettes, qui martèlent leur vérité brutale, sèche, irrécusable.

Mais Aida n’est pas qu’une voix. Elle est chair et volonté. Elle se dresse, femme dans la tourmente, affrontant seule ce qui ne peut l’être. Le titre original du film en témoigne mieux que son adaptation française. Là où « La Voix d’Aida » insiste sur sa fonction de messagère, Quo vadis, Aida ? — « Où vas-tu, Aida ? » — place son corps en mouvement, dans l’urgence d’un choix, dans l’élan d’une action. On y entend l’appel biblique adressé à saint Pierre fuyant Rome : « Quo vadis, Domine ? » — « Je retourne me faire crucifier. » Pierre rebrousse chemin. Aida, elle, avance. C’est à elle désormais que s’adresse la question. Et elle répond, non par des mots, mais par le prix du sacrifice, pour ses proches, son mari (Izudin Bajrović), pour ses fils (Boris Ler et Dino Barjović), pour une idée ténue de justice.

Face à elle, les soldats serbes savent déjà ce qu’ils sont venus accomplir. Les Néerlandais, eux, devinent l’issue — mais ne font rien, paralysés par la peur, la confusion, ou cette forme de passivité qui fut aussi celle des instances internationales au siècle précédent. Seule Aida voit sans détour. Ses gestes tentent de conjurer l’inéluctable, plus téméraire que ceux qui auraient dû la protéger. Elle incarne, dans cette tragédie figée, une parole qui résiste, un corps qui lutte, une humanité debout quand tout vacille.

https://www.arte.tv/fr/videos/114690-000-A/trois-bonnes-raisons-de-voir-la-voix-d-aida/

https://www.arte.tv/fr/videos/085331-000-A/la-voix-d-aida/


En 2006, la population de Srebrenica était encore composé à 86% de femmes, selon un rapport de l'ONU.


Le film fut lauréat des prix du meilleur film, meilleure réalisateur/trice (Jasmila Zbanic) et meilleur actrice (Jasna Duricic) aux Prix du cinéma européen 2021.
Duricic est d'autant plus méritante qu'elle est serbe, et qu'elle a eu beaucoup de courage de jouer le rôle principal d'un film qui dénonce des actes de gens qui se revendiquaient serbes.
C'est une coproduction Bosnie-Herzégovine/France/Allemagne/Autriche/Roumanie/Pologne/Pays-Bas/Turquie/Norvège.

Hugues

[Waddle]

Ah merci Hugues ça tombe vraiment bien. La semaine dernière j'ai du regarder 6 à 7 heures de documentaires divers sur l'explosion de la Yougoslavie. Au départ je voulais juste me cultiver sur le massacre de Sabrenica mais de fil en aiguille j'ai du me cultiver sur toute cette époque car les enjeux étaient assez incompréhensibles pour moi. Ces histoires brisent le cœur avec ces différentes populations qui se massacrent à tour de rôle même si le massacre de Sabrenica a dû être le pire de tout ce qui s'est passé à l'époque.

Je vais regarder le film.