Mais je suis là et je ne suis pas calme
Franchement l'argumentaire d'Al Gore, c'était un argumentaire à l'américaine, je n'y porte pas tellement d'attention. Même si ça a peut être permis aux americains de découvrir certaines choses qui leurs étaient inconnu.
Je vais juste revenir aux fondamentaux, le nucléaire reste dangereux pour l'environnement, on l'a vu à Tchernobyl (bon là, on disait que c'était parce que la sécurité était calibrée sur celle des Russes), mais on l'a vu aussi à Fukushima, et là pourtant, on était dans un pays de haute technologie qui disait que c'était impossible comme on le dit encore en France aujourd'hui...
Et maintenant, on se rend compte en France que le nucléaire a des inconvénient majeurs (indisponibilité de la moitié des centrales cet été).
Cela est du à des problèmes de sécurité (corrosion en ce moment), mais aussi au fait qu'avec les canicules, nous ne sommes pas capable de refroidir correctement les réacteurs sans causer un carnage au niveau de la vie de nos fleuves.
De plus, si on voulait régler le problème du réchauffement climatique, on voit qu'aujourd'hui, il faut au moins 20 ans (et en réalité 25-30 ans) pour construire un nouveau réacteur nucléaire en France.
Et la menace climatique ne peut attendre autant.
En revanche, tartiner les toits des habitations avec du photovoltaïque et mettre des éoliennes un peu partout, c'est quelque chose qu'on peut faire en quelques années (et qu'on aurait du faire depuis le début des années 2000, puisqu'on savait déjà ce qui allait se passer aujourd'hui... mais bon, tant qu'on est pas au pied du mur...).
Et quand ces productions surproduisent par rapport aux besoins, on en profite pour fabriquer du bio-méthane à partir du CO2 des usines comme les cimenteries ou même à partir des sites de méthanisation qui produisent autant de CO2 et que de méthane. Avec ça, on pourrait injecter du méthane dans les réseaux en se passant du gaz russe et on pourrait alimenter le chauffage, mais aussi les véhicules qui à moindre modification pourraient utiliser ce gaz.
Alors, oui, on pleurniche depuis des années sous prétexte que ça serait plus cher que le gaz naturel, mais c'était sans compter les problèmes géopolitiques actuels.
Aujourd'hui, le gaz de synthèse est quasiment concurrentiel au gaz naturel Russe. Et puis de toute façon le gaz Russe (ou autre) n'est pas infini.
La crise nous permet d'anticiper ce qui est inéluctable.