Modérateurs: Garion, Silverwitch
Ouais_supère a écrit:C'est donc un ultimatum.
Mais pas adressé au Hamas.
Adressé aux Palestiniens.
Donc inacceptable.
Ouais_supère a écrit:Les Palestiniens n'ont rien à dire, alors que rien ne garantit la création d'un Etat palestinien même en cas d'accord du Hamas.
Pour eux aussi il s'agit de "rendre les armes".
Ghinzani a écrit:Ouais_supère a écrit:On ne sort d'un conflit que la tête haute.
C'est pas moi, ni Hugues qui l'inventons, c'est comme ça que ça marche.
On ne peut pas demander une capitulation complète du Hamas, il faut une contrepartie.
Tel que c'est présenté, c'est "rendez-vous, ou on vous bute vous et ce qui reste de Gaza", ce n'est PAS un plan de paix, c'est un ultimatum avant destruction.
D'autant que, quand bien même le Hamas accepterait, Israël a passé des années à imaginer des membres fictifs du Hamas derrière tout et n'importe qui pour justifier la reprise des meurtres : quelles seraient les garanties pour les Palestiniens, que le plan serait mené dans leur intérêt ?
Ah bon? tu as vu les nazis sortir la tête haute en 45? IL n' ya pas de contrepartie quand on est pas les plus forts. Soit tu capitules en pensant à ton peuple, soit tu es complètement écrasé.
Le peuple palestinien " non hamassien " a tout intérêt de marquer de plus en plus sa distinction de ce groupe terroriste pour gagner de la crédibilité.
Le film sur Hind Rajab s’affranchit de la politique et pose une question : comment peut-on supporter le meurtre d’une fillette de cinq ans ?
« La voix de Hind Rajab » se concentre sur l’histoire d’une enfant de cinq ans de Gaza devenue un symbole, après avoir été prise au piège dans une voiture entourée des corps de sa famille, implorant qu’on vienne la sauver — avant d’être tuée par un bombardement. En mêlant enregistrements authentiques et jeu d’acteurs donnant chair et âme aux personnages, le film transcende les questions de culpabilité et de justice, et déplace le discours vers le plan humain, obligeant chaque spectateur à affronter la voix d’une enfant interrompue à jamais.
Amir Bogen, New York | 04.09.25 | 08:13
Romi Swissa avait six ans lorsqu’elle assista au meurtre de ses deux parents, abattus dans la voiture familiale par des terroristes du Hamas lors de l’attaque de Sderot le 7 octobre. La petite Romi s’était cachée avec sa sœur de trois ans sur la banquette arrière, tandis que les balles sifflaient autour d’elles, non loin du poste de police. « Êtes-vous d’Israël ? » demanda-t-elle, lorsqu’un agent du service pénitentiaire vint la secourir — une question prononcée d’une voix tremblante, enregistrée, diffusée aux journaux télévisés et qui bouleversa tout un pays. « Emmenez-nous », supplia-t-elle en percevant une chance de survie sous le feu.
Dans les jours qui suivirent le massacre, alors que la poudre retombait, l’histoire de Romi — telle qu’elle fut relatée et diffusée par les médias israéliens — s’ancra dans le cœur de tous, par admiration pour son courage. Symbole d’une bravoure enfantine, elle fit naître, malgré la douleur immense, une lueur d’espoir pour un avenir meilleur, sachant combien la fin aurait pu être bien pire.
Hind Rajab avait cinq ans lorsqu’elle se retrouva piégée dans une voiture, au centre du quartier de Tel al-Hawa, au nord de la bande de Gaza, lors d’une opération de l’armée israélienne. Des tirs avaient visé leur véhicule, tuant son oncle, sa tante et leurs trois enfants. Sa cousine Liane, quinze ans, eut le temps d’appeler le Croissant-Rouge à Ramallah pour demander de l’aide, avant qu’une nouvelle salve ne la fauche à son tour.
La jeune Hind resta seule, entourée de six cadavres. Terrifiée et confuse, elle supplia au téléphone les opérateurs impuissants : « Emmenez-nous. » Il fallut des heures avant qu’un corridor sûr soit approuvé, en coordination avec les autorités israéliennes. Une équipe médicale locale partit la secourir. Après seulement huit minutes de route, les deux sauveteurs palestiniens atteignirent les coordonnées du lieu — mais leur ambulance fut bombardée par les forces israéliennes. Douze heures plus tard, l’horreur fut découverte : neuf corps, dont cinq d’enfants. Hind Rajab faisait partie des morts. Contrairement à la petite Romi, elle ne survécut pas.
Le public israélien connut surtout le nom de Hind Rajab à travers l’association créée en son honneur en Belgique, dont le but affiché est de poursuivre la justice pour les Palestiniens face à ce que ses dirigeants considèrent comme des crimes de guerre. Ses représentants agissent dans des tribunaux étrangers pour demander des comptes à des Israéliens ayant participé aux opérations militaires à Gaza, parmi eux le colonel Beni Aharon, commandant de la brigade 401, désigné par l’organisation comme responsable de la mort de Hind Rajab et des autres victimes de l’incident. Ainsi, l’histoire tragique de cette fillette palestinienne devint un symbole international de la souffrance des civils lors des offensives israéliennes dans la bande de Gaza.
Mais dans le film sobre et mesuré de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, « La voix de Hind Rajab », projeté en avant-première au festival de Venise mercredi soir, devenu un moment d’émotion collective, le champ de bataille politique reste à l’arrière-plan. Elle revient à l’événement lui-même, tel qu’il s’est déroulé en temps réel, dans sa forme la plus épurée : une petite fille seule, prise au piège dans une voiture jonchée de corps, et des adultes impuissants qui tentent de la sauver à distance.
« C’est une histoire d’appel au secours — mais personne ne vient. »
Kaouther Ben Hania, 48 ans, est l’une des cinéastes les plus talentueuses du monde arabe, et aussi une voix singulière du cinéma international. Nommée aux Oscars en 2021 pour sa comédie satirique L’homme qui a vendu sa peau, elle revint trois ans plus tard avec une nouvelle nomination pour la docu-fiction Quatre sœurs. Ce film retraçait l’histoire d’une famille tunisienne déchirée, dont deux filles avaient rejoint Daech ; la mère et ses filles y rejouaient leur propre drame face à des actrices professionnelles. Le résultat fut d’une authenticité et d’une sensibilité exceptionnelles.
Dans « La voix de Hind Rajab », la réalisatrice atteint un effet similaire en combinant archives sonores et scènes rejouées.
La base documentaire du film est l’enregistrement des appels à l’aide de Hind, déjà diffusé en ligne, dans lequel sa voix tremblante résonne — seule présence réelle de la protagoniste, visible uniquement sur quelques photos fixes. Elle est là comme un fantôme. Tout au long du film, on entend sa voix, enregistrée en direct dans la voiture, décrivant ce qu’elle voit et suppliant qu’on vienne la sauver. En face, des acteurs incarnent les opérateurs du Croissant-Rouge palestinien, tentant d’organiser le sauvetage sous le feu et la pression bureaucratique.
Les dialogues s’appuient presque entièrement sur la transcription intégrale — soixante-dix minutes — de l’enregistrement original. Les acteurs palestiniens citoyens d’Israël Clara Khoury et Amer Hlehel, la Canadienne d’origine jordanienne Saja Kilani et Motaz Malhis, issu du Théâtre de la Liberté de Jénine, donnent des visages, des noms, des voix et des émotions à ces personnages.
Le film se déploie comme un dialogue constant entre la voix réelle de Hind et ces voix reconstituées. La fillette ne dit pas grand-chose : elle décrit ce qu’elle voit, demande qu’on la sauve. Elle ne parle pas politique, ne revisite pas l’histoire palestinienne, ne désigne ni Yahya Sinwar ni Benyamin Netanyahou. Elle ne comprend pas la guerre qui l’entoure. Elle ne sait pas qui combat qui. Elle ne peut donner ni contexte ni explication à l’horreur qu’elle vit en direct.
« J’ai été profondément marquée par sa voix, cette petite fille qui demande de l’aide. Elle m’est restée en tête », confia Ben Hania à The Hollywood Reporter. « En écoutant l’enregistrement complet, ce qui m’a hantée n’était pas seulement la violence, mais le silence entre les sons. J’étais en pleine préparation d’un autre film, mais j’ai tout arrêté : je devais raconter cette histoire. Je sentais que c’était mon rôle de trouver la forme cinématographique la plus juste pour ce que j’avais entendu. »
La réalisatrice a conservé l’authenticité de la bande originale, sauf un passage où Hind répète sans fin : « Venez me chercher. » La séquence fut légèrement raccourcie pour convenir au rythme du film. « C’était un travail délicat : préserver la vérité de l’enregistrement tout en avançant dans le récit », explique-t-elle.
Dans ce film, il n’est pas temps de débattre de justice abstraite, d’honneur national ou de vengeance. Les adultes, les opérateurs du Croissant-Rouge, connaissent la situation, les noms, les causes. Mais ici, ils ne débattent pas : ils agissent, tentent de sauver une enfant. Leur angoisse, leur frustration, leur impuissance deviennent les nôtres.
Ben Hania, par sagesse, s’abstient d’ajouter sa propre interprétation. Elle a pourtant une position claire — pro-palestinienne — qu’elle exprime sans détour dans ses entretiens. Car faire ce film est, en soi, un acte politique. Puissant, sans prêcher. Les spectateurs, conscients comme elle, sont invités à se situer moralement. Cette œuvre nous force à écouter la voix de Hind Rajab, et celle, intérieure, de chacun d’entre nous, au-delà du vacarme extérieur. Sommes-nous capables de supporter une telle souffrance, une telle cruauté ? Nous, Israéliens, pouvons-nous supporter la honte et la culpabilité liées à la mort absurde d’une fillette de cinq ans — palestinienne, de surcroît ?
« La perspective palestinienne est toujours suspecte », dit Ben Hania à propos du silence des médias internationaux face aux témoignages de Gaza. « On fait taire les voix palestiniennes. C’est pour cela que le film s’appelle La voix de Hind Rajab. Pour moi, son histoire symbolise cette mise sous silence : tout le monde pouvait entendre sa voix sur Internet, mais personne n’est venu la sauver. Nous parlons de Hind, mais elle n’est pas la seule fillette tuée à Gaza. Les chiffres, les noms, les listes d’enfants morts sont là. C’est honteux. C’est l’histoire d’un appel au secours auquel personne ne répond. Le silence et l’indifférence sont collectifs. Quand quelqu’un appelle à l’aide, on doit l’écouter. Mais il existe un biais raciste envers les voix palestiniennes : beaucoup ne les considèrent même pas comme humaines. C’est pour cela que j’ai voulu raconter son histoire par le cinéma : parce que le cinéma peut éveiller la compassion. Et la compassion, c’est précisément ce qui manque lorsqu’on parle de Gaza et des Palestiniens. »
Selon la réalisatrice, le cinéma intervient là où le journalisme échoue : les reporters étrangers n’ont pas accès à Gaza, bloqués par le gouvernement israélien. « Nous avons fait ce film sur Hind, et l’affaire n’a jamais été enquêtée. Il n’y a pas de journalistes. Aujourd’hui encore, on ne peut pas chercher la vérité. J’espère que cela changera un jour, car les gens ont besoin de justice », dit Ben Hania.
La mère de Hind, Wissam Hamada, 29 ans, s’est exprimée avant la projection du film : « J’espère que cela aidera à mettre fin à cette guerre de destruction et à sauver les enfants de Gaza. La voix de ma fille Hind résonne dans le monde entier, et elle ne sera jamais oubliée. Mais ce n’est qu’un cas parmi tant d’autres. Pourquoi le monde n’a-t-il rien fait pour sauver d’autres parents et enfants ? Le monde entier nous a abandonnés, livrés à la mort, à la faim, à la peur de l’exil forcé, sans rien faire. C’est une trahison immense. »
On ne peut ignorer le contexte que nous connaissons tous : les images des journaux, les débats, les archives. Chacun a une opinion sur Gaza, sur la catastrophe humanitaire, sur les civils tués, sur l’attaque du 7 octobre et ses causes. Mais toutes ces discussions restent hors du film, qui se resserre sur le seul récit de Hind Rajab — et nous prive d’emblée des excuses habituelles : « Qui a commencé ? », « Tous les Gazaouis sont des terroristes », ou « Ils exagèrent les souffrances. » Des justifications que seuls les cœurs endurcis, cyniques ou cruels peuvent encore invoquer face à cette œuvre, en écoutant la voix d’une enfant apeurée décrivant l’horreur.
La force bouleversante du film tient à ce que son message n’est pas politique, mais profondément humain.
Et, après tout, nous le sommes tous — humains.
Brad Pitt, George Clooney, Joaquin Phoenix, Rooney Mara, ainsi que les réalisateurs Alfonso Cuarón et Jonathan Glazer, le sont aussi. Sensibles, ils se sont joints comme producteurs exécutifs au film, choisi par la Tunisie pour représenter le pays à l’Oscar du long métrage international. Ils le soutiendront dans la course à la statuette dorée.
Ils ne se seraient pas associés à un film explicitement militant comme Palestine 36 d’Annemarie Jacir, ou Tout ce qui te reste de Sherine Debis, représentant la Jordanie. Ils n’exprimeraient jamais un soutien ouvert à l’association créée au nom de Hind Rajab et à sa mission contre des soldats israéliens. Ce n’est pas ce que font les stars hollywoodiennes — surtout à l’ère du politiquement correct.
Mais ils prêtent leur voix à « La voix de Hind Rajab ».
C’est le geste humain juste.
En mémoire d’une petite fille parmi des dizaines de milliers tuées à Gaza.
Le film lui redonne une place et une présence dans le monde — un monde où elle n’a vécu que trop peu, mais où elle mérite d’exister encore, dans notre mémoire collective.
Tout comme la petite Romi de Sderot.
Ouais_supère a écrit:Pardon ?
T'as définitivement basculé dans le camp des nazis.Ghinzani a écrit:Incroyable ! Ils imitent le hamas dans la communication.
Ghinzani a écrit:Incroyable ! Ils imitent le hamas dans la communication.
Ghinzani a écrit:C’est quoi le souci ? Mettre à jour les pratiques du hamas?
Ghinzani a écrit:C’est quoi le souci ? Mettre à jour les pratiques du hamas?
Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:C’est quoi le souci ? Mettre à jour les pratiques du hamas?
De quoi parles-tu ?
Tu parles de quoi, des bateaux.
Que le film serait du Hamas ?
Bref on comprend pas, peux-tu, expliquer ce que tu veux dire en fait ?
Je cherche juste à comprendre et à avoir une discussion compréhensible...
Tu économises tes mots et ton discorus est incompréhensible.
Hugues
Ghinzani a écrit:Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:C’est quoi le souci ? Mettre à jour les pratiques du hamas?
De quoi parles-tu ?
Tu parles de quoi, des bateaux.
Que le film serait du Hamas ?
Bref on comprend pas, peux-tu, expliquer ce que tu veux dire en fait ?
Je cherche juste à comprendre et à avoir une discussion compréhensible...
Tu économises tes mots et ton discorus est incompréhensible.
Hugues
Je donnerais une explication après le retrait de toutes les insultes à mon égard, y compris les tiennes.
rozz a écrit:Ghinzani a écrit:C’est quoi le souci ? Mettre à jour les pratiques du hamas?
mais tais-toi, les pratiques de Tsahal elle sont comment ?
tu a definitivement basculé dans l'aveuglement sioniste
Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:C’est quoi le souci ? Mettre à jour les pratiques du hamas?
De quoi parles-tu ?
Tu parles de quoi, des bateaux.
Que le film serait du Hamas ?
Bref on comprend pas, peux-tu, expliquer ce que tu veux dire en fait ?
Je cherche juste à comprendre et à avoir une discussion compréhensible...
Tu économises tes mots et ton discorus est incompréhensible.
Hugues
Je donnerais une explication après le retrait de toutes les insultes à mon égard, y compris les tiennes.
Je cherche désespérément où est de ma part l'insulte à ton égard.
Si l'insulte est stupide, le mot qualifie l'argument, ça n'est donc pas une insulte. Et en plus c'est l'argument que je suppose que tu emploies puisque tu ne l'explicite pas, donc c'est l'argument supposé qui est stupide. Il n'y a donc pas. C'est difficile de lier ça à ta personne. Mais enfin...
Idem sur embrigadé qui qualifie le regard.
Bref je cherche.
Cependant, si quoi que ce soit dans ces mots est à tes yeux une atteinte à ta personne, je te présente mes excuses.
Hugues
Ghinzani a écrit: .... tactique plusieurs fois employée par la hamas alors que ces enfants furent retrouvés vivants....
rozz a écrit:Ghinzani a écrit: .... tactique plusieurs fois employée par la hamas alors que ces enfants furent retrouvés vivants....
combien sur 50000 ? (chiffres UNICEF)
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